Crise post électorale en Gambie: le grand bluff de Jammeh

Rédigé par Dakarposte le Samedi 17 Décembre 2016 à 08:16 modifié le Samedi 17 Décembre 2016 08:17

e président Yahya Jammeh préfère-t-il attendre la Résolution finale du sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en conclave ce samedi 17 décembre, à Abuja (Nigéria), sur la crise postélectorale dans son pays, pour se prononcer ? Alors que l’on s’attendait à une   importante déclaration du chef de l’Etat sortant de la République Islamique de Gambie hier, vendredi 16 décembre, 24h après son tête-à-tête avec les religieux (imams et évêques) de son pays à la suite de celui avec la délégation Cedeao qu’il a reçu trois jours avant, Jammeh a fait faux bond. Pendant ce temps, contrairement aux Nations unies (Onu) qui prônent la fermeté, invitant Jammeh à se préparer à «quitter le pouvoir en janvier», la Cedeao semble jouer la carte de la prudence. L’effectivité du recours de l’ex-homme fort de Banjul (capitale de la Gambie) devant la Cour suprême (fantôme), conformément à la Constitution, bloquerait en effet l’organisation sous régionale qui milite partout pour le respect de la loi suprême en cas de conflit ouvert. Une précaution de la Cedeao qui jure d’avec la volonté affichée de l’Onu de sanctionner le pouvoir de Jammeh, s’il venait à ne pas respecter la volonté du peuple exprimée au sortir de la présidentiel du 1er décembre dernier. D’ailleurs, même si elle est très attendue, la décision de la Cedeao risque d’être prise sans Jammeh qui, à coup sûr, n’effectuera pas le déplacement au Nigéria car, comme l’a confié un diplomate en poste à Banjul à nos confrères de Rfi, «quand ça va mal, c'est le dernier moment pour quitter son pays».

avec Sud quotidien 
Cheikh Amidou Kane
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