La crise gambienne, qui prévaut depuis le 9 décembre, offre une opportunité à la diplomatie marocaine de lancer une médiation. Si la mission des présidents de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a échoué à persuader Yahya Jammeh de céder le pouvoir, le royaume a en main d’importants leviers.
Le Maroc s’apprête à jouer le rôle de médiateur dans la crise gambienne. Le ministre délégué aux Affaires étrangères Nasser Bourita, encore en Mauritanie, pourrait se déplacer dans les prochains jours à Banjul.
Une visite destinée essentiellement à convaincre le président Yahya Jammeh de céder le pouvoir au vainqueur des dernières élections présidentielles du 1er décembre 2016, Adama Barrow.
Pour mener à bien cette mission, le royaume compte sur des leviers, notamment ses excellentes relations avec le chef de l’Etat. La Gambie avait signé, en juillet dernier à Kigali, la motion réclamant la suspension de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » de l’Union africaine (UA). En 2006, le roi Mohammed VI s’était d’ailleurs rendu à Banjul dans le cadre d’une visite officielle.
Rabat doit enregistrer une avancée sur un terrain où une délégation de présidents de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), conduite par le Nigérian Muhammadu Buhari, avait échoué mi-décembre à convaincre Yahya Jammeh.
Une opportunité pour le Maroc
Le temps presse alors que la solution militaire pour déloger l’ancien président gambien est sérieusement envisagée par les membres de la CEDEAO. Le Sénégal, le grand « ennemi » du président gambien, a même été désigné pour diriger l’opération. Celle-ci pourrait être déclenchée durant ce mois de janvier ou en février, au cas où la cérémonie de l’investiture du président élu Adama Barrow, prévue le 19 janvier, n’aurait pas lieu.
La diplomatie marocaine n'a que deux semaines pour changer totalement la donne et parvenir à un accord garantissant une sortie « honorable » à Yahya Jammeh, après 22 ans de pouvoir sans partage, et épargner au pays une guerre civile à l'instar de celle qui prévaut au Burundi pour les mêmes raisons.
Réaliser un succès durant les semaines à venir serait une prouesse à mettre à l’actif de la diplomatie marocaine. D’autant que le continent connaîtra prochainement l’organisation de deux rendez-vous majeurs : le sommet France-Afrique qui se déroulera le 14 janvier à Bamako et le 28e sommet de l’UA, prévu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba.
Cela dit, dakarposte.com a pu glaner que le Pr Aziz est également attendu à Banjul. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il nous revient que le président Mohamed Ould Abdel Aziz reconnait toujours Jammeh comme chef d’Etat de la Gambie.
D'ailleurs, Aziz entend saisir l'opportunité de son séjour en Gambie pour proposer un ...partage du pouvoir entre Jammeh et Barrow.
Les prochains jours nous édifieront bien...
Le Maroc s’apprête à jouer le rôle de médiateur dans la crise gambienne. Le ministre délégué aux Affaires étrangères Nasser Bourita, encore en Mauritanie, pourrait se déplacer dans les prochains jours à Banjul.
Une visite destinée essentiellement à convaincre le président Yahya Jammeh de céder le pouvoir au vainqueur des dernières élections présidentielles du 1er décembre 2016, Adama Barrow.
Pour mener à bien cette mission, le royaume compte sur des leviers, notamment ses excellentes relations avec le chef de l’Etat. La Gambie avait signé, en juillet dernier à Kigali, la motion réclamant la suspension de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » de l’Union africaine (UA). En 2006, le roi Mohammed VI s’était d’ailleurs rendu à Banjul dans le cadre d’une visite officielle.
Rabat doit enregistrer une avancée sur un terrain où une délégation de présidents de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), conduite par le Nigérian Muhammadu Buhari, avait échoué mi-décembre à convaincre Yahya Jammeh.
Une opportunité pour le Maroc
Le temps presse alors que la solution militaire pour déloger l’ancien président gambien est sérieusement envisagée par les membres de la CEDEAO. Le Sénégal, le grand « ennemi » du président gambien, a même été désigné pour diriger l’opération. Celle-ci pourrait être déclenchée durant ce mois de janvier ou en février, au cas où la cérémonie de l’investiture du président élu Adama Barrow, prévue le 19 janvier, n’aurait pas lieu.
La diplomatie marocaine n'a que deux semaines pour changer totalement la donne et parvenir à un accord garantissant une sortie « honorable » à Yahya Jammeh, après 22 ans de pouvoir sans partage, et épargner au pays une guerre civile à l'instar de celle qui prévaut au Burundi pour les mêmes raisons.
Réaliser un succès durant les semaines à venir serait une prouesse à mettre à l’actif de la diplomatie marocaine. D’autant que le continent connaîtra prochainement l’organisation de deux rendez-vous majeurs : le sommet France-Afrique qui se déroulera le 14 janvier à Bamako et le 28e sommet de l’UA, prévu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba.
Cela dit, dakarposte.com a pu glaner que le Pr Aziz est également attendu à Banjul. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il nous revient que le président Mohamed Ould Abdel Aziz reconnait toujours Jammeh comme chef d’Etat de la Gambie.
D'ailleurs, Aziz entend saisir l'opportunité de son séjour en Gambie pour proposer un ...partage du pouvoir entre Jammeh et Barrow.
Les prochains jours nous édifieront bien...