Professeur de philosophie, Souleymane Bachir Diagne ne mâche pas ses mots. Dans un entretien accordé à L’Observateur, l’actuel Directeur de l’Institut d’études africaines de l’Université de Colombia de New York (États-Unis), décrit la gestion de la Covid-19. « Il y a du tâtonnement », a-t-il martelé, non sans donner une leçon de gestion aux autorités. Sans parler de ce qu’il appelle notre « autogouvernement » par temps de crise.
Et d’y aller de sa démonstration : « Il y a trois aspects dans ce que signifie gouverner au temps du virus du Corona. Il y a la rapidité dans les décisions à prendre au début, quand il faut confiner au début, quand il faut confiner et quand il faut pour cela, réaliser le consensus le plus large possible sur ce qu’il faut faire. Sur ce point, notre pays avec quelques autres sur le continent, a été salué. Il y a ensuite la gestion de deux logiques contraires : celle de l’urgence sanitaire qui continue de commander le confinement et celle de l’urgence économique signifiant, pour beaucoup, la simple urgence de survivre, qui commande d’ouvrir. Les gouvernements et pas seulement le nôtre, godillent entre ces deux logiques. »
Et d’y aller de sa démonstration : « Il y a trois aspects dans ce que signifie gouverner au temps du virus du Corona. Il y a la rapidité dans les décisions à prendre au début, quand il faut confiner au début, quand il faut confiner et quand il faut pour cela, réaliser le consensus le plus large possible sur ce qu’il faut faire. Sur ce point, notre pays avec quelques autres sur le continent, a été salué. Il y a ensuite la gestion de deux logiques contraires : celle de l’urgence sanitaire qui continue de commander le confinement et celle de l’urgence économique signifiant, pour beaucoup, la simple urgence de survivre, qui commande d’ouvrir. Les gouvernements et pas seulement le nôtre, godillent entre ces deux logiques. »