Sur la foi d’un rapport de la DGSE daté du 16 mars 2015, la France s’active à faire partir Ouattara du pouvoir en organisant une asphyxie de son régime. Ironie de l’histoire, c’est dans les mêmes conditions que Paris avait préparé la chute de Laurent Gbagbo avant de se résoudre, faute d’avoir réussi, à bombarder son palais. Mais le président français a également utilisé les vieilles ficelles habituelles pour demander à son homologue ivoirien d’accepter de partir. Selon ce document, Hollande a téléphoné à Ouattara, probablement le 5 mars de cette année, le document de la DGSE parle de onze jours avant sa rédaction, pour lui proposer une porte de sortie honorable.
Le président français avait également utilisé le même stratagème contre l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré qui n’avait ensuite pas ménagé sa peine pour lui dire non. C’est d’ailleurs la même détermination qu’on lit chez le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara qui, selon ledit document, se mobilise à la tête de son régime pour parer aux difficultés. A commencer par trouver les milliards nécessaires au fonctionnement de l’état chaque mois. A cette fin, le chef de l’état a élaboré des mesures de rétorsions visant en particulier les entreprises françaises qui sont désormais astreintes à payer cash leurs impôts. « Toutes les entreprises (essentiellement françaises) doivent désormais payer leurs impôts en cash ou sur un compte uniquement accessible par le frère cadet d'Alassane Ouattara qui se trouve être Directeur financier à la présidence et ministre chargé des affaires présidentielles. Ce circuit hermétique de collecte des fonds publics échappe ainsi au trésor public et au ministre du budget puis à celui de l'économie et des finances, tous réputés pourtant proches du clan Ouattara. Certaines des grandes entreprises françaises s’y plient parfois aussi. L’apprenant l’avocat JeanPaul Benoit a pu approcher, à Paris, le groupe de contact qui a découvert qu'il est notoire que son entreprise alimentait Ouattara en cash via des commissions sur ses activités caractérisées par un système de prédation entretenu par le clan familial grâce à de multiples sociétés domiciliées dans des états réputés peu regardant aux règles d'orthodoxie financière », précise le document. Mais l’Elysée mise sur le blocage des financements internationaux contre Ouattara dont les prévisions d’entrées d’impôts ne constituent que 51% du budget national. « Les rentrées fiscales s’annoncent mauvaises car elles sont en deçà des prévisions, ne représentant que 51% des lignes budgétaires prévues pour les marchés publics. La seule solution pour Ouattara réside dans les emprunts sur les marchés. Ouattara doit improviser des parades pour trouver les milliards de francs CFA supplémentaires nécessaires chaque mois au fonctionnement de l’administration et au financement des lourds projets d'infrastructures qui résument l’essentiel de son quinquennat finissant…
Le gouvernement ivoirien vient de trouver des parades pour s'opposer au financement total de la dette intérieure et ne rembourse que partiellement ses dettes, à commencer par 130 millions de dollars d’intérêts qu’il devait verser à un consortium de banques français dont le versement prévu pour fin décembre 2014 n'a toujours pas été honoré », souligne le rapport. Mais l’Elysée n’est pas dupe ; elle sait également que le régime de Ouattara bénéficie encore de soutiens actifs en France pour l’aider à lutter et à sortir de l’eau. Hollande sait par ailleurs qu’il n’est pas Sarkozy pour faire intervenir l’armée contre le palais du chef de l’état ivoirien. « La France ne devrait pas être en première ligne dans ce nouveau dossier qui pourrait s'annoncer épineux; parce que nous ne sommes plus dans la Françafrique. Et il y a les compagnons de route d'Alassane Ouattara encore aux affaires en France qui, refusant de renier leur amitié, probablement de bonne foi », note le document. Pour cette raison, le rapport préconise que L’Elysée envisage « de prendre pour nouvelle initiative d’écrire une lettre à Alassane Ouattara. Y sont (alors) reprises en fait les propositions qui lui ont été soumises par téléphone onze jours plus tôt-par François Hollande afin de lui offrir une porte de sortie honorable ». En guise de pressions supplémentaires, le rapport recommande à Hollande d’obtenir le soutien des autres chefs d’état africains de la Cedeao pour obtenir le départ du chef de l’état ivoirien. A cet égard, le rapport note clairement que « l’Elysée devra obtenir des autres pairs africains de la Cedeao et l'UA, qu’ils fassent de même ». Mais le groupe de contact, qui représente l’ensemble des multinationales françaises opérant en Côte d’Ivoire a sa propre opinion de ce qui pourrait être le dénouement de cette crise politique majeure à venir. Il propose un changement d’alliance, notamment au profit de la CNC et une amnistie au profit du chef de l’état qui ne serait alors pas contraint à l’exil s’il accepte de jouer le jeu. « Le groupe de contact suggère au ministre des Finances, une rencontre avec ses pairs de la coalition internationale ayant soutenu Ouattara contre Gbagbo à Paris avec, pour feuille de route, l’organisation de soutien international à la nouvelle coalition en Côte d'Ivoire. Les tractations devront se concentrer donc sur la personne même de Ouattara en précisant qu’il ne sera pas, en cas de retrait contraint à l’exil, puisqu’une amnistie pourrait être prononcée en sa faveur qui lui fera bénéficier d’un statut d’ancien chef d’Etat. La coalition, explique qu’elle n’envisage pas une guerre contre le régime, mais ‘‘une opération spéciale, ‘‘non violente’’ pour s’emparer de Ouattara ». Voilà qui est dit. L’histoire se répète donc en Côte d’Ivoire.
Le président français avait également utilisé le même stratagème contre l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré qui n’avait ensuite pas ménagé sa peine pour lui dire non. C’est d’ailleurs la même détermination qu’on lit chez le chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara qui, selon ledit document, se mobilise à la tête de son régime pour parer aux difficultés. A commencer par trouver les milliards nécessaires au fonctionnement de l’état chaque mois. A cette fin, le chef de l’état a élaboré des mesures de rétorsions visant en particulier les entreprises françaises qui sont désormais astreintes à payer cash leurs impôts. « Toutes les entreprises (essentiellement françaises) doivent désormais payer leurs impôts en cash ou sur un compte uniquement accessible par le frère cadet d'Alassane Ouattara qui se trouve être Directeur financier à la présidence et ministre chargé des affaires présidentielles. Ce circuit hermétique de collecte des fonds publics échappe ainsi au trésor public et au ministre du budget puis à celui de l'économie et des finances, tous réputés pourtant proches du clan Ouattara. Certaines des grandes entreprises françaises s’y plient parfois aussi. L’apprenant l’avocat JeanPaul Benoit a pu approcher, à Paris, le groupe de contact qui a découvert qu'il est notoire que son entreprise alimentait Ouattara en cash via des commissions sur ses activités caractérisées par un système de prédation entretenu par le clan familial grâce à de multiples sociétés domiciliées dans des états réputés peu regardant aux règles d'orthodoxie financière », précise le document. Mais l’Elysée mise sur le blocage des financements internationaux contre Ouattara dont les prévisions d’entrées d’impôts ne constituent que 51% du budget national. « Les rentrées fiscales s’annoncent mauvaises car elles sont en deçà des prévisions, ne représentant que 51% des lignes budgétaires prévues pour les marchés publics. La seule solution pour Ouattara réside dans les emprunts sur les marchés. Ouattara doit improviser des parades pour trouver les milliards de francs CFA supplémentaires nécessaires chaque mois au fonctionnement de l’administration et au financement des lourds projets d'infrastructures qui résument l’essentiel de son quinquennat finissant…
Le gouvernement ivoirien vient de trouver des parades pour s'opposer au financement total de la dette intérieure et ne rembourse que partiellement ses dettes, à commencer par 130 millions de dollars d’intérêts qu’il devait verser à un consortium de banques français dont le versement prévu pour fin décembre 2014 n'a toujours pas été honoré », souligne le rapport. Mais l’Elysée n’est pas dupe ; elle sait également que le régime de Ouattara bénéficie encore de soutiens actifs en France pour l’aider à lutter et à sortir de l’eau. Hollande sait par ailleurs qu’il n’est pas Sarkozy pour faire intervenir l’armée contre le palais du chef de l’état ivoirien. « La France ne devrait pas être en première ligne dans ce nouveau dossier qui pourrait s'annoncer épineux; parce que nous ne sommes plus dans la Françafrique. Et il y a les compagnons de route d'Alassane Ouattara encore aux affaires en France qui, refusant de renier leur amitié, probablement de bonne foi », note le document. Pour cette raison, le rapport préconise que L’Elysée envisage « de prendre pour nouvelle initiative d’écrire une lettre à Alassane Ouattara. Y sont (alors) reprises en fait les propositions qui lui ont été soumises par téléphone onze jours plus tôt-par François Hollande afin de lui offrir une porte de sortie honorable ». En guise de pressions supplémentaires, le rapport recommande à Hollande d’obtenir le soutien des autres chefs d’état africains de la Cedeao pour obtenir le départ du chef de l’état ivoirien. A cet égard, le rapport note clairement que « l’Elysée devra obtenir des autres pairs africains de la Cedeao et l'UA, qu’ils fassent de même ». Mais le groupe de contact, qui représente l’ensemble des multinationales françaises opérant en Côte d’Ivoire a sa propre opinion de ce qui pourrait être le dénouement de cette crise politique majeure à venir. Il propose un changement d’alliance, notamment au profit de la CNC et une amnistie au profit du chef de l’état qui ne serait alors pas contraint à l’exil s’il accepte de jouer le jeu. « Le groupe de contact suggère au ministre des Finances, une rencontre avec ses pairs de la coalition internationale ayant soutenu Ouattara contre Gbagbo à Paris avec, pour feuille de route, l’organisation de soutien international à la nouvelle coalition en Côte d'Ivoire. Les tractations devront se concentrer donc sur la personne même de Ouattara en précisant qu’il ne sera pas, en cas de retrait contraint à l’exil, puisqu’une amnistie pourrait être prononcée en sa faveur qui lui fera bénéficier d’un statut d’ancien chef d’Etat. La coalition, explique qu’elle n’envisage pas une guerre contre le régime, mais ‘‘une opération spéciale, ‘‘non violente’’ pour s’emparer de Ouattara ». Voilà qui est dit. L’histoire se répète donc en Côte d’Ivoire.