Contre Baye Mandione demain à Kaoloack : Baboye, le combat de la survie

Le 18 avril 1993, Baboye, ce champion naissant, avait signé sa première victoire sur Samba Diagne. 23 ans après, le chef de file de l’écurie Haal Pulaar résiste encore à l’érosion du temps. Ce lion qui s’est trouvé une place dans la cour des grands, sans jamais y être dans le confort, connaît une certaine longévité dans l’arène. Mais jusqu’à quand ? Face à Baye Mandione de l’écurie « Gueum Sa Bopp », demain samedi (16 avril) à Kaolack, Baboye joue peut-être sa dernière carte dans la lutte avec frappe. Il n’a jamais été autant sous la menace de la…retraite. Ce lutteur teigneux qui a donné au roi Yékini sa première trouille au soir 10 juin 2007,  ce tombeur de l’actuel roi, Bombardier (16 avril 2006), n’est plus le même. Sa carrière file entre ses mains, d’année en année. Depuis le 9 mars 2008 contre Gris Bordeaux (9 mars 2008), il n’a plus signé de victoire.
Ce lutteur qui n’est pas gâté par la nature, mais qui a toujours su se battre, mettre sa fougue et son courage en avant pour exister, est à la cave depuis 8 ans. La faute à une arène qui se renouvelle, avec des jeunes dont le talent n’attend point le nombre des années. C’est Lac de Guiers 2 qui fut le premier jeune lutteur à freiner Baboye,  le 9 août 2009). Le combat était sans verdict. Balla Gaye 2, alors une flèche sans pitié, emporte sur son passage le vieux routier (1er août 2010). L’année suivante, le «vieux» Baboye tend la perche à Ness. Mais le combat du 11 décembre 2011 contre la Baleine de Lansar n’aura pas lieu. A quelques minutes du combat, Baboye, en pleine mise en train, se déchire la cuisse. 2 ans après cet épisode, Baboye accorde une revanche à Bombardier. Qui ne rate pas l’occasion, le 8 juin 2013 au Palais Omnisport de Paris Bercy.