« Vale Ebrius, vivat superbiae ebriorum Ephraim ». Adieu Soulard, longue vie à l’ivrogne! Cette boutade latine à l’honneur des soulards de Rome sied bien à la situation dramatique que vit la diplomatie sénégalaise dans la cité phocéenne. Accusé par la police d’avoir troublé l’ordre public en état d’ébriété et de s’être adonné à « une exhibition sexuelle », le consul général de Marseille a été, malgré ses dénégations, limogé et remplacé par …son collaborateur Antoine Mendy dit Tony, le vice consul. Cette décision prise par le ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye semble ne pas plaire à tout le monde. Et chacun y va de ses raisons.
Si, pour le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur, Souleymane Jules Diop, contester la décision du ministre entre dans la droite ligne de l’animosité qui règne entre Mankeur Ndiaye et lui; rancoeur qui paralyse la diplomatie, pour les Sénégalais de Marseille, c’est un pan -et pas des moindres- de la vie privée du M. Tony Mendy désormais Consul général qui inquiète plus d’un. Le consul intérimaire de Marseille a le vin mauvais. Ce penchant qu’a Tony Mendy pour l’alcool avait failli couter la vie l’année dernière. « Il a été victime d’un coma éthylique » accuse-t-on du coté de Marseille. Interpellé par nos soins, le Consul intérimaire n’a pas donné suite à notre demande d’informations.
Pour le grand public « ce sont les coups et blessures volontaires que lui ont administrés un compatriote » qui avait conduit M. Antoine Mendy à l’hôpital où il est resté dans le coma pendant, presque, 20 jours. En tout état de cause, c’est une émission de la radio Galère à Marseille qui a été le fil conducteur de cette trame. Ce jour-là, invité à se prononcer sur une question d’actualité que la radio avait organisé pour la communauté sénégalaise, M. Tony Mendy avait face à lui Moise Kouyaté, un compatriote responsable de la mosquée sénégalaise de Marseille. « Au cours du débat, Tony a insulté Moise de mère » nous a déclaré une source au sein de la communauté.
Outré par cette offense, c’est le cadet de Moise qui a décidé de laver l’affront. « J’étais parti pour arrondir les angles. J’ai été reçu par Tony et lui ai demandé, dans son bureau, d’appeler Moise pour lui présenter ses excuses« , soutient Issa Kouyaté. Lors de cette rencontre, aidé certainement par son alcool joyeux, le vice consul aurait donné son accord de principe. Mais lorsque le jeune frère se retrouve, quelques jours plus tard, nez à nez avec Tony devant le consulat à la rue de Rome, dans le 6eme arrondissement, le discours du consul avait changé. « Il m’a dit : « toi et ton frère vous me faites chier, si vous n’arrêter pas, vous allez le regretter toute votre vie« .
Choqué par cette mise en garde voilée de menaces, Issa déclare avoir donné une gifle à Tony avant que les gens viennent les séparer. « Il était 9 heures, ce 25 novembre et je venais de déposer mon enfant à l’école » se souvient Issa Kouyaté, la soixantaine. Et voila qu’à 2 heures du matin, Tony est conduit à la clinique Vert Coteau de Marseille avec un pronostic vital engagé. Il y séjournera presque 20 jours, dans le coma. « Il était dans un coma éthylique, ce n’était pas la première fois qu’il est conduit dans cette structure pour alcoolisme » souffle-t-on du coté dans la capitale du PACA. Dans les milieux APR comme dans la communauté Mandiack, c’est le bruit de l’agression violente qui a été distillé.
Ce fut le début, pour Issa Kouyaté, d’une hantise incommensurable. La peur qu’il lui arrive une de ces choses ignobles que la presse comptabilise tous les jours dans les quartiers nord de Marseille et qu’on met indubitablement dans le lot des règlements de comptes liés au trafic de drogues « Des jeunes Mandjacks, payés pour ça, me menaçaient partout. Et j’ai fini par alerter la police« . Témoigne l’homme. Sorti d’hôpital, Tony avait retrouvé son boulot. Et de bonnes volontés dans la communauté avaient entrepris des démarches pour arrondir les angles. « D’ailleurs une réunion avait eu lieu avec l’imam de la grande mosquée de Marseille et ses adjoints. Tamsir Faye avait d’ailleurs présidé cette rencontre. Et nous avions réglé le problème« , se souvient Issa.
Ce qu’il ignore, c’est que les engagements d’un…soudard de la diplomatie, blessé dans son honneur n’engagent que ceux qui y croient. Dès la sortie de cet entretien, Issa a été convoqué par la police. A l’officier de police judiciaire l’homme avait déclaré qu’un arrangement avait été trouvé au consulat et que Tony Mendy s’était désisté de sa plainte. « Mais lorsque le policier l’a appelé, il s’est dédie« . Pour le vice consul, l’arrangement du consulat n’a rien à voir avec la procédure judiciaire. Finalement cette procédure ouverte par le consul contre l’un de ceux qu’il est sensé protéger est allé devant le tribunal correctionnel de Marseille. Et Issa Kouyaté a été relaxé, purement et simplement.
Aussi, dernièrement, une compatriote, avait alerté la police marseillaise du fait que Tamsir Faye et son adjoint Tony Mendy l’avaient appelé au téléphone, insulté et menacé de payer des bandits « pour régler son problème » si elle et ses amis maintenaient leur décision de marcher contre la venue à Marseille du président Macky Sall, le 5 juillet dernier. Joignant le geste à la parole, Tony Mendy accompagné de ses voyous marseillais -des jeunes ivoiriens pour la plupart- n’avait pas hésité à venir agresser les manifestants sous les yeux des policiers médusés, alors qu’il sortait d’un véhicule officiel du consulat du Sénégal.
« Nous avons introduit une saisine auprès du Quai d’Orsay pour qu’une procédure de levée de son immunité diplomatique soit faite afin qu’on le poursuive en justice » déclare-t-on dans la galaxie karimiste. Depuis cette date et bien avant, les soudards de la diplomatie sénégalaise étaient sur le calepin des RG marseillais.
Babacar Touré
webnews
Si, pour le secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’Extérieur, Souleymane Jules Diop, contester la décision du ministre entre dans la droite ligne de l’animosité qui règne entre Mankeur Ndiaye et lui; rancoeur qui paralyse la diplomatie, pour les Sénégalais de Marseille, c’est un pan -et pas des moindres- de la vie privée du M. Tony Mendy désormais Consul général qui inquiète plus d’un. Le consul intérimaire de Marseille a le vin mauvais. Ce penchant qu’a Tony Mendy pour l’alcool avait failli couter la vie l’année dernière. « Il a été victime d’un coma éthylique » accuse-t-on du coté de Marseille. Interpellé par nos soins, le Consul intérimaire n’a pas donné suite à notre demande d’informations.
Pour le grand public « ce sont les coups et blessures volontaires que lui ont administrés un compatriote » qui avait conduit M. Antoine Mendy à l’hôpital où il est resté dans le coma pendant, presque, 20 jours. En tout état de cause, c’est une émission de la radio Galère à Marseille qui a été le fil conducteur de cette trame. Ce jour-là, invité à se prononcer sur une question d’actualité que la radio avait organisé pour la communauté sénégalaise, M. Tony Mendy avait face à lui Moise Kouyaté, un compatriote responsable de la mosquée sénégalaise de Marseille. « Au cours du débat, Tony a insulté Moise de mère » nous a déclaré une source au sein de la communauté.
Outré par cette offense, c’est le cadet de Moise qui a décidé de laver l’affront. « J’étais parti pour arrondir les angles. J’ai été reçu par Tony et lui ai demandé, dans son bureau, d’appeler Moise pour lui présenter ses excuses« , soutient Issa Kouyaté. Lors de cette rencontre, aidé certainement par son alcool joyeux, le vice consul aurait donné son accord de principe. Mais lorsque le jeune frère se retrouve, quelques jours plus tard, nez à nez avec Tony devant le consulat à la rue de Rome, dans le 6eme arrondissement, le discours du consul avait changé. « Il m’a dit : « toi et ton frère vous me faites chier, si vous n’arrêter pas, vous allez le regretter toute votre vie« .
Choqué par cette mise en garde voilée de menaces, Issa déclare avoir donné une gifle à Tony avant que les gens viennent les séparer. « Il était 9 heures, ce 25 novembre et je venais de déposer mon enfant à l’école » se souvient Issa Kouyaté, la soixantaine. Et voila qu’à 2 heures du matin, Tony est conduit à la clinique Vert Coteau de Marseille avec un pronostic vital engagé. Il y séjournera presque 20 jours, dans le coma. « Il était dans un coma éthylique, ce n’était pas la première fois qu’il est conduit dans cette structure pour alcoolisme » souffle-t-on du coté dans la capitale du PACA. Dans les milieux APR comme dans la communauté Mandiack, c’est le bruit de l’agression violente qui a été distillé.
Ce fut le début, pour Issa Kouyaté, d’une hantise incommensurable. La peur qu’il lui arrive une de ces choses ignobles que la presse comptabilise tous les jours dans les quartiers nord de Marseille et qu’on met indubitablement dans le lot des règlements de comptes liés au trafic de drogues « Des jeunes Mandjacks, payés pour ça, me menaçaient partout. Et j’ai fini par alerter la police« . Témoigne l’homme. Sorti d’hôpital, Tony avait retrouvé son boulot. Et de bonnes volontés dans la communauté avaient entrepris des démarches pour arrondir les angles. « D’ailleurs une réunion avait eu lieu avec l’imam de la grande mosquée de Marseille et ses adjoints. Tamsir Faye avait d’ailleurs présidé cette rencontre. Et nous avions réglé le problème« , se souvient Issa.
Ce qu’il ignore, c’est que les engagements d’un…soudard de la diplomatie, blessé dans son honneur n’engagent que ceux qui y croient. Dès la sortie de cet entretien, Issa a été convoqué par la police. A l’officier de police judiciaire l’homme avait déclaré qu’un arrangement avait été trouvé au consulat et que Tony Mendy s’était désisté de sa plainte. « Mais lorsque le policier l’a appelé, il s’est dédie« . Pour le vice consul, l’arrangement du consulat n’a rien à voir avec la procédure judiciaire. Finalement cette procédure ouverte par le consul contre l’un de ceux qu’il est sensé protéger est allé devant le tribunal correctionnel de Marseille. Et Issa Kouyaté a été relaxé, purement et simplement.
Aussi, dernièrement, une compatriote, avait alerté la police marseillaise du fait que Tamsir Faye et son adjoint Tony Mendy l’avaient appelé au téléphone, insulté et menacé de payer des bandits « pour régler son problème » si elle et ses amis maintenaient leur décision de marcher contre la venue à Marseille du président Macky Sall, le 5 juillet dernier. Joignant le geste à la parole, Tony Mendy accompagné de ses voyous marseillais -des jeunes ivoiriens pour la plupart- n’avait pas hésité à venir agresser les manifestants sous les yeux des policiers médusés, alors qu’il sortait d’un véhicule officiel du consulat du Sénégal.
« Nous avons introduit une saisine auprès du Quai d’Orsay pour qu’une procédure de levée de son immunité diplomatique soit faite afin qu’on le poursuive en justice » déclare-t-on dans la galaxie karimiste. Depuis cette date et bien avant, les soudards de la diplomatie sénégalaise étaient sur le calepin des RG marseillais.
Babacar Touré
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