L’élection doit se tenir à temps. Les juges du Conseil constitutionnel du Sénégal ont infligé ce jeudi 15 février un terrible camouflet au président Macky Sall, qui avait annoncé, à la surprise générale, un report de l’élection présidentielle à la veille de l’ouverture officielle de la campagne. Dans leur décision rendue dans la soirée, les «sages» ont annulé le décret présidentiel du 3 février «portant abrogation du corps électoral pour l’élection du 24 février». Ils ont également jugé la loi votée par le parti au pouvoir et ses alliés, qui repoussait le scrutin au 15 décembre 2024, «contraire à la Constitution».
Que va faire Macky Sall ?
Le décalage du scrutin reviendrait à une allongement du mandat du chef de l’Etat, or sa «durée ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi», ont rappelé les juges dans leur décision. Ils ordonnent donc aux autorités de rétablir le processus électoral et d’organiser le scrutin «dans les meilleurs délais», avant le terme officiel du mandat de Macky Sall, le 2 avril 2024.
L’annonce du report du scrutin avait été largement décriée par les Sénégalais, attachés au respect du calendrier électoral. Des manifestations avaient éclaté ces dernières semaines contre la suspension du processus de cote – vite réprimées. Mais le recadrage du Conseil constitutionnel ne signifie pas encore la résolution de la crise politique. Tout dépendra désormais de l’attitude de Macky Sall. Le Président acceptera-t-il sa décision des juges ? Ou bien va-t-il s’obstiner à repousser le vote ? Dans ce scénario, la «crise institutionnelle» qu’il avait invoquée pour reporter le scrutin pourrait bien devenir, par sa propre faute, une réalité.
Liberation.fr
Que va faire Macky Sall ?
Le décalage du scrutin reviendrait à une allongement du mandat du chef de l’Etat, or sa «durée ne peut être réduite ou allongée au gré des circonstances politiques, quel que soit l’objectif poursuivi», ont rappelé les juges dans leur décision. Ils ordonnent donc aux autorités de rétablir le processus électoral et d’organiser le scrutin «dans les meilleurs délais», avant le terme officiel du mandat de Macky Sall, le 2 avril 2024.
L’annonce du report du scrutin avait été largement décriée par les Sénégalais, attachés au respect du calendrier électoral. Des manifestations avaient éclaté ces dernières semaines contre la suspension du processus de cote – vite réprimées. Mais le recadrage du Conseil constitutionnel ne signifie pas encore la résolution de la crise politique. Tout dépendra désormais de l’attitude de Macky Sall. Le Président acceptera-t-il sa décision des juges ? Ou bien va-t-il s’obstiner à repousser le vote ? Dans ce scénario, la «crise institutionnelle» qu’il avait invoquée pour reporter le scrutin pourrait bien devenir, par sa propre faute, une réalité.
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