Conflit israélo-palestinien : déjà plus de 900 morts et des milliers de blessés en moins de 48h

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 8 Octobre 2023 à 13:39 modifié le Dimanche 8 Octobre 2023 14:00

Les combats continuent à Gaza et en Israël, "la guerre sera longue et difficile" affirme le gouvernement Netanyahou, car l'objectif est désormais d'ôter au Hamas et au Jihad islamique toute capacité et tout désir de nuire au peuple israélien.


Au cours de la nuit, les forces israéliennes ont continué à mener des frappes aériennes à Gaza, objectif détruire des bâtiments identifiés comme "centres de commandement" du Hamas. Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza se poursuivaient à l'aube. Les combats se mènent aussi au sol, dans une vingtaine de lieux selon Israël. 
L'artillerie israélienne a par ailleurs frappé le sud du Liban ce matin en réponse un tir en provenance de cette zone connue pour abriter des opposants armés à Israël. Un peu plus tard, le Hezbollah libanais, proche de l'Iran, a dit dans un communiqué avoir attaqué à l'aide d'"un grand nombre d'obus d'artillerie et de missiles guidés" trois positions israéliennes dans un secteur contesté à la frontière entre les deux pays.
Il a ajouté avoir effectué ces tirs "en solidarité avec la résistance et le peuple palestiniens" au lendemain de l'offensive à grande échelle lancée par le Hamas contre Israël à partir de la bande de Gaza. 


Profitant de l'effet de surprise des tirs simultanés de milliers de roquettes sur Israël hier matin, des combattants des brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, se sont joués de l'imposante barrière érigée par Israël autour de la bande de Gaza, à bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, attaquant des positions militaires ou des civils en pleine rue.

"Sabres de fer " contre "Déluge Al-Aqsa"
L'armée israélienne a compté plus de 3 000 tirs. Elle a déclenché l'opération "Sabres de fer" contre ce que le Hamas a appelé "le déluge Al-Aqsa"et mené des frappes aériennes sur l'enclave palestinienne.
Médecins sans frontières a déclaré qu'une frappe avait touché un hôpital dans l'enclave, causant plusieurs décès.
L'ONU a déjà recensé 20 000 déplacés palestiniens dans la bande de Gaza.

Escalade meurtrière
Le bilan de cette première journée de guerre était d'au moins 600 morts côté israélien, et de 2 000 blessés cet après-midi. Côté palestinien, le Hamas a annoncé plus de 310  Palestiniens tués et près de 2 000 blessés.



L'armée israélienne a publié sur un site internet spécial les identités de 26 soldats, hommes et femmes, tués depuis samedi.
Il s'agit de l'escalade la plus meurtrière dans le conflit israélo-palestinien depuis des décennies.


Une centaine de soldats et de civils israéliens auraient été pris en otage, capturées lors de l'avancée du Hamas, et certains seraient traînés à Gaza, probablement pour servir de bouclier humain contre les frappes israéliennes.

Des Israéliens à la recherche de leurs proches introuvables étaient interrogés en boucle sur les radios et les télévisions israéliennes dimanche. Certains expliquaient les avoir vu sur des vidéos d'otages du Hamas à Gaza circulant sur les réseaux sociaux. Les médias énuméraient aussi dimanche matin les noms des Israéliens tués samedi et identifiés, parmi lesquels des enfants et adolescents.


Le chef du cabinet du gouvernement Netanyahou a indiqué que "la guerre serait longue et difficile", car l'objectif ultime d'Israël est désormais d'ôter au Hamas et au Jihad islamique la capacité et le désir de menacer et de nuire aux citoyens d'Israël pendant de nombreuses années à venir. 

Depuis hier, Netanyahu a annoncé la suspension des livraisons d'électricité, de nourriture et de biens d'Israël vers ce territoire palestinien déjà soumis à un strict blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le contrôle en 2007. 
Le conflit provoque des perturbations à l'aéroport de Tel-Aviv et les écoles resteront fermées dimanche, début de la semaine en Israël.
Concernant le lancement de l'attaque du Hamas, une enquête va être menée. Les médias israéliens évoquent une possible défaillance critique des services de renseignement israéliens (et américains), qui auraient manqué la préparation de cette invasion d'une ampleur sans précédent.
Le président Isaac Herzog a accusé l'ennemi juré israélien, l'Iran, d'être à l'origine de l'attaque.
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