Monsieur le Premier Ministre du Sénégal,
- Monsieur le Premier Ministre de la république Démocratique du Congo,
- Mesdames, Messieurs les Ministres,
- Monsieur le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
- Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
- Mesdames, Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
- Mesdames, Messieurs,
Je voudrais tout d’abord souhaiter la bienvenue et un agréable séjour à tous nos hôtes.
Je félicite chaleureusement le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement
pour cette excellente initiative de nous rassembler sur un thème aussi stratégique que la
transformation agricole du Continent.
Cette initiative fait d’ailleurs partie des cinq options majeures sur lesquelles le Président Adesina
a fort opportunément décidé de concentrer l’action de la Banque, dès son installation, à savoir :
l’électricité pour l’Afrique ;
l’autosuffisance alimentaire du Continent ;
son industrialisation ;
l’intégration africaine
et l’amélioration des conditions de vie de nos populations par l’élargissement de l’accès
aux services sociaux de base.
Monsieur le Président, je voudrais vous dire notre soutien total, parce que cette vision axée sur
les besoins fondamentaux de l’Afrique va assurément dans le bon sens.
Il en est ainsi de la transformation qualitative du secteur agricole africain ; car l'agriculture, c’est
l'épine dorsale de l'Afrique. C’est un secteur qui procure environ le tiers du PIB du continent et
emploie plus de 60% de la main-d'œuvre africaine. C’est dans l’agriculture que nous trouverons
un des moyens les plus sûrs pour assurer notre propre sécurité alimentaire et générer une
croissance porteuse d’emplois et de prospérité partagée.
Mais, il y a des préalables pour y arriver.
Il nous faut, dans une démarche individuelle et collective, penser notre agriculture
autrement qu’une activité par défaut, que l’on pratique parce qu’on n’a pas d’alternative;
Il nous faut avoir foi en notre capacité à atteindre une prospérité agricole durable, grâce à
un financement et des technologies adaptés ainsi qu’une politique foncière appropriée ;
Il nous faut, par la maîtrise de l’eau, rendre notre agriculture moins dépendante des aléas
climatiques ;
Il nous faut, enfin, par la recherche agricole, l’aménagement d’infrastructures et des
équipements adaptés, assurer le développement de produits agricoles de qualité, leur
transformation et leur accès aux marchés.
Avec ces mutations, nous pouvons espérer des lendemains meilleurs pour notre agriculture.
Les agriculteurs africains de demain seront probablement de plus en plus jeunes et instruits, en
raison de la dynamique démographique et socio-éducative. Ce tournant devrait placer la filière
agricole dans une meilleure perspective.
Inciter les jeunes et les amener à voir leur avenir dans une agriculture moderne et une
économie rurale plus dynamique, c’est en cela que cette conférence est aussi pertinente.
Je souhaite, et je vous le recommande vivement, qu’elle ne soit pas juste une rencontre
comme les autres.
C’est ce qui explique d’ailleurs la diversité des expertises ici réunies, pour une approche
multisectorielle, pragmatique, axée sur les résultats.
Cette rencontre doit nous permettre d’amorcer la définition d’une stratégie globale de
transformation de l’agriculture en Afrique.
Elle s’inscrit en droite ligne du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture
(PDDA) du NEPAD, notre référence au plan continental, avec comme objectif de consacrer 10%
de nos allocations budgétaires au secteur agricole.
De même, la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition a consacré un
engagement fort des gouvernements et du secteur privé pour remédier au sous-investissement
dans ce secteur et entreprendre des réformes hardies pour une agriculture plus productive et
plus génératrice d’emplois.
Il s’agit aujourd’hui de bâtir sur ces fondamentaux un secteur agricole solide et durable pour la
sécurité alimentaire et la nutrition, l’emploi des jeunes, la lutte contre la pauvreté et la
promotion de l’entreprenariat rural.
C’est cette vision qui sous-tend le volet Agriculture du Plan Sénégal Emergent (PSE), le Sénégal.
Si tous les maillons de la chaine sont mis en cohérence, nous avons largement les moyens de
notre propre autosuffisance alimentaire.
Les ressources hydriques sont disponibles : 35 milliards de m3 par an ; les ressources foncières
aussi : 3,8 millions d’hectares de terres, avec 2,6 millions cultivés dont seulement 140 000 ha
irrigués. Nous sommes donc loin du compte sur ce plan.
Ce sont ces insuffisances que nous cherchons à corriger dans le PSE, dans une perspective
incluant l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et l’industrie agroalimentaire pour
répondre à une triple aspiration :
- i) renforcer la sécurité alimentaire du Sénégal et rééquilibrer une balance commerciale
dégradée par les importations de produits alimentaires ;
- ii) développer des filières intégrées, compétitives et à haute valeur ajoutée ;
- iii) et enfin, préserver les équilibres socio-économiques en revitalisant l’économie rurale.
C’est à cela que répondent :
les Domaines agricoles communautaires pour les jeunes, y compris des diplômés
d’universités ;
les fermes Natangué, en soutien à l’agriculture familiale ;
le parachèvement de la restructuration de la filière arachidière ;
la création d’agropoles intégrés pour stimuler l’investissement privé national et
étranger ;
et un programme tripartite 70 sites agricoles, pour 4000 fermiers, que nous allons
réaliser à partir de janvier avec deux pays partenaires.
A ces initiatives s’ajoute le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC),
destiné aux zones rurales défavorisées, avec quatre composantes : eau, électrification rurale,
pistes rurales de production et équipements pour alléger les travaux des femmes.
Cet aperçu de l’expérience sénégalaise donne peut être une idée des défis globaux de
l’agriculture en Afrique. Mais chaque pays, avec ses performances, ses forces et ses faiblesses,
avec ses particularités, est en soi un exemple intéressant à connaitre.
Je suggère, par conséquent, que l’échange d’expériences sur les meilleures pratiques reste au
cœur de vos travaux, pour que nous puissions apprendre les uns des autres. L’agriculture, c’est la
vie. Et l’ambition de nourrir l’Afrique mérite toutes les attentions.
C’est pourquoi, nous ferions œuvre utile en pérennisant cette rencontre, pour en faire un
rendez-vous régulier, selon une périodicité à convenir.
Et je voudrais vous assurer que Dakar sera toujours disposé à vous accueillir.
Je déclare maintenant ouverts les travaux de la Conférence et souhaite plein succès à vos
délibérations.
Je vous remercie de votre aimable attention.
- Monsieur le Premier Ministre de la république Démocratique du Congo,
- Mesdames, Messieurs les Ministres,
- Monsieur le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement,
- Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
- Mesdames, Messieurs les représentants des partenaires techniques et financiers,
- Mesdames, Messieurs,
Je voudrais tout d’abord souhaiter la bienvenue et un agréable séjour à tous nos hôtes.
Je félicite chaleureusement le Président du Groupe de la Banque Africaine de Développement
pour cette excellente initiative de nous rassembler sur un thème aussi stratégique que la
transformation agricole du Continent.
Cette initiative fait d’ailleurs partie des cinq options majeures sur lesquelles le Président Adesina
a fort opportunément décidé de concentrer l’action de la Banque, dès son installation, à savoir :
l’électricité pour l’Afrique ;
l’autosuffisance alimentaire du Continent ;
son industrialisation ;
l’intégration africaine
et l’amélioration des conditions de vie de nos populations par l’élargissement de l’accès
aux services sociaux de base.
Monsieur le Président, je voudrais vous dire notre soutien total, parce que cette vision axée sur
les besoins fondamentaux de l’Afrique va assurément dans le bon sens.
Il en est ainsi de la transformation qualitative du secteur agricole africain ; car l'agriculture, c’est
l'épine dorsale de l'Afrique. C’est un secteur qui procure environ le tiers du PIB du continent et
emploie plus de 60% de la main-d'œuvre africaine. C’est dans l’agriculture que nous trouverons
un des moyens les plus sûrs pour assurer notre propre sécurité alimentaire et générer une
croissance porteuse d’emplois et de prospérité partagée.
Mais, il y a des préalables pour y arriver.
Il nous faut, dans une démarche individuelle et collective, penser notre agriculture
autrement qu’une activité par défaut, que l’on pratique parce qu’on n’a pas d’alternative;
Il nous faut avoir foi en notre capacité à atteindre une prospérité agricole durable, grâce à
un financement et des technologies adaptés ainsi qu’une politique foncière appropriée ;
Il nous faut, par la maîtrise de l’eau, rendre notre agriculture moins dépendante des aléas
climatiques ;
Il nous faut, enfin, par la recherche agricole, l’aménagement d’infrastructures et des
équipements adaptés, assurer le développement de produits agricoles de qualité, leur
transformation et leur accès aux marchés.
Avec ces mutations, nous pouvons espérer des lendemains meilleurs pour notre agriculture.
Les agriculteurs africains de demain seront probablement de plus en plus jeunes et instruits, en
raison de la dynamique démographique et socio-éducative. Ce tournant devrait placer la filière
agricole dans une meilleure perspective.
Inciter les jeunes et les amener à voir leur avenir dans une agriculture moderne et une
économie rurale plus dynamique, c’est en cela que cette conférence est aussi pertinente.
Je souhaite, et je vous le recommande vivement, qu’elle ne soit pas juste une rencontre
comme les autres.
C’est ce qui explique d’ailleurs la diversité des expertises ici réunies, pour une approche
multisectorielle, pragmatique, axée sur les résultats.
Cette rencontre doit nous permettre d’amorcer la définition d’une stratégie globale de
transformation de l’agriculture en Afrique.
Elle s’inscrit en droite ligne du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture
(PDDA) du NEPAD, notre référence au plan continental, avec comme objectif de consacrer 10%
de nos allocations budgétaires au secteur agricole.
De même, la Nouvelle Alliance pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition a consacré un
engagement fort des gouvernements et du secteur privé pour remédier au sous-investissement
dans ce secteur et entreprendre des réformes hardies pour une agriculture plus productive et
plus génératrice d’emplois.
Il s’agit aujourd’hui de bâtir sur ces fondamentaux un secteur agricole solide et durable pour la
sécurité alimentaire et la nutrition, l’emploi des jeunes, la lutte contre la pauvreté et la
promotion de l’entreprenariat rural.
C’est cette vision qui sous-tend le volet Agriculture du Plan Sénégal Emergent (PSE), le Sénégal.
Si tous les maillons de la chaine sont mis en cohérence, nous avons largement les moyens de
notre propre autosuffisance alimentaire.
Les ressources hydriques sont disponibles : 35 milliards de m3 par an ; les ressources foncières
aussi : 3,8 millions d’hectares de terres, avec 2,6 millions cultivés dont seulement 140 000 ha
irrigués. Nous sommes donc loin du compte sur ce plan.
Ce sont ces insuffisances que nous cherchons à corriger dans le PSE, dans une perspective
incluant l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et l’industrie agroalimentaire pour
répondre à une triple aspiration :
- i) renforcer la sécurité alimentaire du Sénégal et rééquilibrer une balance commerciale
dégradée par les importations de produits alimentaires ;
- ii) développer des filières intégrées, compétitives et à haute valeur ajoutée ;
- iii) et enfin, préserver les équilibres socio-économiques en revitalisant l’économie rurale.
C’est à cela que répondent :
les Domaines agricoles communautaires pour les jeunes, y compris des diplômés
d’universités ;
les fermes Natangué, en soutien à l’agriculture familiale ;
le parachèvement de la restructuration de la filière arachidière ;
la création d’agropoles intégrés pour stimuler l’investissement privé national et
étranger ;
et un programme tripartite 70 sites agricoles, pour 4000 fermiers, que nous allons
réaliser à partir de janvier avec deux pays partenaires.
A ces initiatives s’ajoute le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC),
destiné aux zones rurales défavorisées, avec quatre composantes : eau, électrification rurale,
pistes rurales de production et équipements pour alléger les travaux des femmes.
Cet aperçu de l’expérience sénégalaise donne peut être une idée des défis globaux de
l’agriculture en Afrique. Mais chaque pays, avec ses performances, ses forces et ses faiblesses,
avec ses particularités, est en soi un exemple intéressant à connaitre.
Je suggère, par conséquent, que l’échange d’expériences sur les meilleures pratiques reste au
cœur de vos travaux, pour que nous puissions apprendre les uns des autres. L’agriculture, c’est la
vie. Et l’ambition de nourrir l’Afrique mérite toutes les attentions.
C’est pourquoi, nous ferions œuvre utile en pérennisant cette rencontre, pour en faire un
rendez-vous régulier, selon une périodicité à convenir.
Et je voudrais vous assurer que Dakar sera toujours disposé à vous accueillir.
Je déclare maintenant ouverts les travaux de la Conférence et souhaite plein succès à vos
délibérations.
Je vous remercie de votre aimable attention.