
En écoutant monsieur Al Amine LO, le novice en matière d’histoire politique ne peut évidemment point s’imaginer que l’homme est, d’une certaine manière, un transfuge du régime déchu. En effet, monsieur LO, du temps du « Macky », était à une station à partir de laquelle il avait une visibilité très confortable sur les mouvements financiers macroscopiques au cœur de notre Budget.
En effet, il a été pendant un temps le tout puissant Directeur de la Banque centrale. Vous avez bien entendu ! Avec lui donc, nous avons affaire à un agent très informé, qui n’a aujourd’hui aucune possibilité ni aucune raison de dire qu’il ne savait pas. D’ailleurs, des Sénégalais très ingénieux en matière de VAR sont allés chercher dans les archives médiatiques des coupures d’interventions où il se défaussait diplomatiquement sur la Cour des Comptes, à l’époque, par rapport au niveau de crédibilité d’un rapport qu’elle avait établie.
Et voilà donc pourquoi beaucoup de Sénégalais sont à la fois étonnés et choqués de l’entendre à l’émission, Point de vue dérouler un argumentaire qui met tellement mal à l’aise la Cour des Comptes, puisqu’en cherchant trop à les laver de tout soupçon de complaisance, relativement au traitement réservé à l’époque aux « dossiers » à elle transmises par le régime de Macky Sall, il finit par les culpabiliser.
En effet, dans sa tentative d’explication des méthodes procédurières de la Cour des Comptes, monsieur LO a laissé entendre que la prestigieuse institution de contrôle ne peut traiter que ce qui lui est présenté. Une autre manière de dire que c’est seulement sur la base des données factuelles recueillies auprès du Pouvoir concerné qu’elle établit un rapport.
Et le Sénégalais, alors, de se demander : la Cour des Comptes n’aurait-elle point donc une quelconque marge de manœuvre pour remonter dûment le cours des informations transmises afin d’interroger leur degré de véracité ? Question que le journaliste Oumar Gningue lui a posée autrement, de manière trop insidieuse pour qu’il pût y apporter une réponse juste et sans équivoque. « On peut donc certifier une chose qui est fausse ? », lui a-t-il demandé.
Et lui, de répondre par une pirouette qui laisse bien des spectateurs dubitatifs ; « Non, on ne certifie pas des choses qui sont fausses, on certifie ce qu’on vous a présenté » …
De toutes les façons, force est de reconnaitre que ce chapitre de la sortie de monsieur LO n’avait d’autre finalité que de le laver de toute forme de culpabilité quant à la responsabilité indirecte que certains pourraient lui reprocher d’avoir eue dans l’impunité qui a entouré le monstrueux carnage financier divulgué par le récent rapport de la Cour des Comptes.
Cette explication tirée par les cheveux remet naturellement au goût du jour une interrogation largement murmurée sous manteau et qui est relative aux conditions dans lesquelles ce monsieur, dont les lèvres sont encore humectées de l’APR sauce du « Macky », a pu séduire les tenants du nouveau régime au point de les amener à lui confier une si prestigieuse et stratégique responsabilité dans l’attelage gouvernemental.
En fait, si le nouveau régime s’était contenté de suivre une ligne de conduite cohérente, expurgé de toute forme de collaboration mal placée, il ne lui serait certainement pas venue l’idée de faire de lui l’un des porteurs privilégiés de sa communication.
Mais qu’est-ce qu’on y peut ? Tous le torts que subissent les braves et honnêtes peuples comme celui du Sénégal leur viennent de l’usage abusif par leurs dirigeants de ce qu’il est convenu d’appeler la « real politik ».
Nous ne pourrions terminer cette analyse sans rappeler qu’au chapitre des contradictions apportées à la communication désastreuse de monsieur LO, figure en bonne place celle de l’ingérable trublion Cheik Oumar Diagne, qui, dans une récente sortie, a clairement pointé du doigt l’autre errement catastrophique de « LO » en divagation, précisément lorsqu’il déclare que l’Etat du Sénégal, en l’état actuel des choses, est obligé d’entreprendre une rude politique d’austérité qui va cibler certaines subventions, le trop-plein d’agences ainsi que les salaires des agents de la Fonction publiques. L’ancien gestionnaire des moyens généraux de la Présidence a administré une belle leçon de mesure et de prudence à monsieur LO en lui disant : Tout, sauf les salaires. Car le salaire, c’est quelque chose de sacré ! Monsieur, disons-le donc une bonne fois pour toutes, fait aujourd’hui partie des Sénégalais dont le privilège de la position occupée au cœur de l’Etat devrait rapidement être sujette à discussion.
Ce qui, sans doute, in fine, le priverait de cette Parole bifide et équivoque truffée de silences bavards, qu’il manipule selon les situations, avec une fantaisie tout simplement inacceptable.
njaydakarposte@gmail.com
En effet, il a été pendant un temps le tout puissant Directeur de la Banque centrale. Vous avez bien entendu ! Avec lui donc, nous avons affaire à un agent très informé, qui n’a aujourd’hui aucune possibilité ni aucune raison de dire qu’il ne savait pas. D’ailleurs, des Sénégalais très ingénieux en matière de VAR sont allés chercher dans les archives médiatiques des coupures d’interventions où il se défaussait diplomatiquement sur la Cour des Comptes, à l’époque, par rapport au niveau de crédibilité d’un rapport qu’elle avait établie.
Et voilà donc pourquoi beaucoup de Sénégalais sont à la fois étonnés et choqués de l’entendre à l’émission, Point de vue dérouler un argumentaire qui met tellement mal à l’aise la Cour des Comptes, puisqu’en cherchant trop à les laver de tout soupçon de complaisance, relativement au traitement réservé à l’époque aux « dossiers » à elle transmises par le régime de Macky Sall, il finit par les culpabiliser.
En effet, dans sa tentative d’explication des méthodes procédurières de la Cour des Comptes, monsieur LO a laissé entendre que la prestigieuse institution de contrôle ne peut traiter que ce qui lui est présenté. Une autre manière de dire que c’est seulement sur la base des données factuelles recueillies auprès du Pouvoir concerné qu’elle établit un rapport.
Et le Sénégalais, alors, de se demander : la Cour des Comptes n’aurait-elle point donc une quelconque marge de manœuvre pour remonter dûment le cours des informations transmises afin d’interroger leur degré de véracité ? Question que le journaliste Oumar Gningue lui a posée autrement, de manière trop insidieuse pour qu’il pût y apporter une réponse juste et sans équivoque. « On peut donc certifier une chose qui est fausse ? », lui a-t-il demandé.
Et lui, de répondre par une pirouette qui laisse bien des spectateurs dubitatifs ; « Non, on ne certifie pas des choses qui sont fausses, on certifie ce qu’on vous a présenté » …
De toutes les façons, force est de reconnaitre que ce chapitre de la sortie de monsieur LO n’avait d’autre finalité que de le laver de toute forme de culpabilité quant à la responsabilité indirecte que certains pourraient lui reprocher d’avoir eue dans l’impunité qui a entouré le monstrueux carnage financier divulgué par le récent rapport de la Cour des Comptes.
Cette explication tirée par les cheveux remet naturellement au goût du jour une interrogation largement murmurée sous manteau et qui est relative aux conditions dans lesquelles ce monsieur, dont les lèvres sont encore humectées de l’APR sauce du « Macky », a pu séduire les tenants du nouveau régime au point de les amener à lui confier une si prestigieuse et stratégique responsabilité dans l’attelage gouvernemental.
En fait, si le nouveau régime s’était contenté de suivre une ligne de conduite cohérente, expurgé de toute forme de collaboration mal placée, il ne lui serait certainement pas venue l’idée de faire de lui l’un des porteurs privilégiés de sa communication.
Mais qu’est-ce qu’on y peut ? Tous le torts que subissent les braves et honnêtes peuples comme celui du Sénégal leur viennent de l’usage abusif par leurs dirigeants de ce qu’il est convenu d’appeler la « real politik ».
Nous ne pourrions terminer cette analyse sans rappeler qu’au chapitre des contradictions apportées à la communication désastreuse de monsieur LO, figure en bonne place celle de l’ingérable trublion Cheik Oumar Diagne, qui, dans une récente sortie, a clairement pointé du doigt l’autre errement catastrophique de « LO » en divagation, précisément lorsqu’il déclare que l’Etat du Sénégal, en l’état actuel des choses, est obligé d’entreprendre une rude politique d’austérité qui va cibler certaines subventions, le trop-plein d’agences ainsi que les salaires des agents de la Fonction publiques. L’ancien gestionnaire des moyens généraux de la Présidence a administré une belle leçon de mesure et de prudence à monsieur LO en lui disant : Tout, sauf les salaires. Car le salaire, c’est quelque chose de sacré ! Monsieur, disons-le donc une bonne fois pour toutes, fait aujourd’hui partie des Sénégalais dont le privilège de la position occupée au cœur de l’Etat devrait rapidement être sujette à discussion.
Ce qui, sans doute, in fine, le priverait de cette Parole bifide et équivoque truffée de silences bavards, qu’il manipule selon les situations, avec une fantaisie tout simplement inacceptable.
njaydakarposte@gmail.com