"Je ne peux pas mobiliser tout le monde contre Macky Sall et rester, ici, à Doha. Si je ne viens pas, je suis un lâche". C'est la confidence faite par Karim Wade à plusieurs cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la veille de la campagne électorale pour l'élection présidentielle de février dernier. Visé par un ordre d'incarcération transmis à la Police de l'air et des frontières (Paf), Karim Wade n'a jamais posé les pieds au Sénégal.
Au sein du Pds, plusieurs cadres l'ont pris au mot et dénoncent en privé sa "lâcheté" qui a consisté à engager tout le parti dans un combat auquel il n'a jamais pris part mais, surtout, à dresser contre le régime son pauvre vieux père dont la santé est chancelante.
Car, contrairement aux apparences, Me Wade n'est pas contre la main-tendue de Macky Sall et plusieurs actes le prouvent. Peu avant le vote du projet de révision de la constitution, des députés de l'opposition sont allés voir l'ancien Président de la République pour qu'il parraine une motion de censure qu'ils comptaient déposer. Le secrétaire général du Pds a dit niet. Mieux, Me Wade a instruit "ses" députés de ne pas voter contre la projet de révision constitutionnelle. "Macky Sall a le droit de supprimer la Primature. Ne votez ni pour ni contre. Abstenez-vous c'est plus sage", leur a-t-il lancé.
Et comme nous le révélions, pour les besoins du dialogue national, Me Abdoulaye Wade avait accepté que ses hommes se mettent à la même table que le ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. D'ailleurs, le Pds devait être représenté, à la rencontre qui s'est tenue jeudi dernier, par Oumar Sarr et Cheikh Dieng, le chargé des élections. Ayant appris cela, Karim Wade a fait scandale au téléphone à son père. Conséquence : sans avertir personne, même Oumar Sarr, Me Wade, l'otage de son fils, a fait sortir un communiqué incendiaire pour "brûler" le dialogue avec des explications tirées par les cheveux. Autant d'éléments qui ont fini par révolter plusieurs hauts cadres libéraux qui devraient se faire entendre dans les prochaines heures.
Cheikh Mbacké Guissé
Au sein du Pds, plusieurs cadres l'ont pris au mot et dénoncent en privé sa "lâcheté" qui a consisté à engager tout le parti dans un combat auquel il n'a jamais pris part mais, surtout, à dresser contre le régime son pauvre vieux père dont la santé est chancelante.
Car, contrairement aux apparences, Me Wade n'est pas contre la main-tendue de Macky Sall et plusieurs actes le prouvent. Peu avant le vote du projet de révision de la constitution, des députés de l'opposition sont allés voir l'ancien Président de la République pour qu'il parraine une motion de censure qu'ils comptaient déposer. Le secrétaire général du Pds a dit niet. Mieux, Me Wade a instruit "ses" députés de ne pas voter contre la projet de révision constitutionnelle. "Macky Sall a le droit de supprimer la Primature. Ne votez ni pour ni contre. Abstenez-vous c'est plus sage", leur a-t-il lancé.
Et comme nous le révélions, pour les besoins du dialogue national, Me Abdoulaye Wade avait accepté que ses hommes se mettent à la même table que le ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. D'ailleurs, le Pds devait être représenté, à la rencontre qui s'est tenue jeudi dernier, par Oumar Sarr et Cheikh Dieng, le chargé des élections. Ayant appris cela, Karim Wade a fait scandale au téléphone à son père. Conséquence : sans avertir personne, même Oumar Sarr, Me Wade, l'otage de son fils, a fait sortir un communiqué incendiaire pour "brûler" le dialogue avec des explications tirées par les cheveux. Autant d'éléments qui ont fini par révolter plusieurs hauts cadres libéraux qui devraient se faire entendre dans les prochaines heures.
Cheikh Mbacké Guissé