L’idée était saluée par une bonne partie des Sénégalais, du moins ceux d’entre eux qui ne souhaitent pas voir le parti au pouvoir sortir vainqueur des législatives du 30 juillet prochain. L’opinion dakaroise surtout, qui ne digère toujours pas l’emprisonnement de son maire pour des raisons purement politiques. Si les discussions entre partis de l’opposition avaient donné l’impression qu’il serait possible de battre l’Apr et ses alliés grâce à une large coalition, c’est surtout parce que, pour une fois, les différents protagonistes semblaient sur le point de trouver un consensus autour de l’idée d’une coalition unique, seule condition pour empêcher les alliés du président de la République de rafler la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Mais c’était sans compter avec les egos des uns et les appréhensions des autres. Car au bout de plusieurs semaines de conciliabules, la montagne n’aura accouché que d’une minuscule souris. Et s’estompent du même coup les illusions entretenues par l’opinion sur l’éventualité d’une cohabitation à la sénégalaise.
Rien pourtant ne permettait d’entretenir cet optimisme béat car il était évident que l’opposition sénégalaise, au vu de son histoire et de sa composition ne pouvait se retrouver sous une seule bannière. Que des communistes, des libéraux, des socialistes et des centristes puissent se retrouver sur une liste unique aux législatives ne pouvait être qu’une idée généreuse mais elle ne pouvait prospérer face aux ambitions cachées des uns et aux frustrations des autres. Dans le camp des libéraux par exemple, il n’était pas question pour certains de cheminer avec ceux qui avaient réussi à chasser le Pds du pouvoir. C’est le cas notamment de Pape Samba Mboup et Farba Senghor qui restent convaincus que les libéraux ne devraient pas s’associer aux socialistes et aux membres de la société civile qui les ont sévèrement combattus il n’y a guère. Mais de l’autre côté il fallait compter sur l’intransigeance de Barthélémy Dias et de ses camarades qui surfent sur un nuage depuis que leur coalition a mis la main sur la capitale en remportant les élections locales. Leur leader, Khalifa Sall est depuis lors considéré comme «l’homme de l’avenir» et dans la tête des amis de Barth, il n’était pas question avec cette aura de laisser quelqu’un d’autre diriger une liste commune si ce n’est le maire de Dakar, surtout qu’avec une telle perspective, une pression supplémentaire pèsera sur les épaules de Macky Sall qui pourrait envisager de le faire libérer. Or, le Pds qui, dans sa logique est le parti le plus représentatif dans le pays, ne pouvait accepter de céder la tête de liste à qui que ce soit, fut-il le tombeur de l’Apr dans la capitale. Car se laisser remorquer par les socialistes signifierait que le parti de Wade accepte honteusement la descente aux enfers que lui souhaitent ses adversaires. Un tel schéma ne pouvait prospérer et le clash était donc inévitable.
Reste que les coalitions issues de cette cassure sont des plus hétéroclites. Car voir Idrissa Seck et Cheikh Bamba Dièye autour de Khalifa Sall paraît incongru, de même que la présence de Mamadou Lamine Diallo de Tekki derrière une liste conduite par Abdoulaye Wade est un cas de figure que personne ne pouvait envisager. C’est dire que la classe politique sénégalaise manque de cohérence. D’où la déception de l’opinion qui avait commencé à croire, naïvement, à une unité organique de l’opposition en vue de rééquilibrer les pouvoirs politiques. Fin des illusions.
Rien pourtant ne permettait d’entretenir cet optimisme béat car il était évident que l’opposition sénégalaise, au vu de son histoire et de sa composition ne pouvait se retrouver sous une seule bannière. Que des communistes, des libéraux, des socialistes et des centristes puissent se retrouver sur une liste unique aux législatives ne pouvait être qu’une idée généreuse mais elle ne pouvait prospérer face aux ambitions cachées des uns et aux frustrations des autres. Dans le camp des libéraux par exemple, il n’était pas question pour certains de cheminer avec ceux qui avaient réussi à chasser le Pds du pouvoir. C’est le cas notamment de Pape Samba Mboup et Farba Senghor qui restent convaincus que les libéraux ne devraient pas s’associer aux socialistes et aux membres de la société civile qui les ont sévèrement combattus il n’y a guère. Mais de l’autre côté il fallait compter sur l’intransigeance de Barthélémy Dias et de ses camarades qui surfent sur un nuage depuis que leur coalition a mis la main sur la capitale en remportant les élections locales. Leur leader, Khalifa Sall est depuis lors considéré comme «l’homme de l’avenir» et dans la tête des amis de Barth, il n’était pas question avec cette aura de laisser quelqu’un d’autre diriger une liste commune si ce n’est le maire de Dakar, surtout qu’avec une telle perspective, une pression supplémentaire pèsera sur les épaules de Macky Sall qui pourrait envisager de le faire libérer. Or, le Pds qui, dans sa logique est le parti le plus représentatif dans le pays, ne pouvait accepter de céder la tête de liste à qui que ce soit, fut-il le tombeur de l’Apr dans la capitale. Car se laisser remorquer par les socialistes signifierait que le parti de Wade accepte honteusement la descente aux enfers que lui souhaitent ses adversaires. Un tel schéma ne pouvait prospérer et le clash était donc inévitable.
Reste que les coalitions issues de cette cassure sont des plus hétéroclites. Car voir Idrissa Seck et Cheikh Bamba Dièye autour de Khalifa Sall paraît incongru, de même que la présence de Mamadou Lamine Diallo de Tekki derrière une liste conduite par Abdoulaye Wade est un cas de figure que personne ne pouvait envisager. C’est dire que la classe politique sénégalaise manque de cohérence. D’où la déception de l’opinion qui avait commencé à croire, naïvement, à une unité organique de l’opposition en vue de rééquilibrer les pouvoirs politiques. Fin des illusions.