Chronique de la semaine : la justice dans le règlement de compte politique ; les contradictions dans la posture de Tanor

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 11 Janvier 2017 à 12:31 modifié le Mercredi 11 Janvier 2017 12:37

La crise qui mine le Parti Socialiste (PS) et qui s’est débouchée sur l’emprisonnement du maire de la Médina, Bamba Fall occupe l’essentiel de la chronique de Pape Alé Niang de ce mercredi 11 janvier 2017. Par le biais de bandes annonces, le chroniqueur de Dakarmatin décèle les contradictions entre les discours antécédents du secrétaire général du PS et sa posture d’aujourd’hui vis-à-vis de ses partisans, notamment des jeunes comme Barthélémy Dias et Malick Noël Seck. Par rapport à l’emprisonnement de Bamba Fall et de huit autres jeunes placés sous mandat de dépôt dans le cadre du saccage qui a eu lieu le 5 mars dernier à la Maison du Ps, Pape Alé Niang rappelle des évènements beaucoup plus violents à l’époque où les Verts étaient au pouvoir et qui n’ont pourtant jamais atterri à la justice. C’est le cas, dit-il, du Congrès sans débat qui a vu la nomination d’Ousmane Tanor Dieng en tant que premier secrétaire du Parti socialiste. 

Pape Alé Niang attire ainsi l’attention sur les dangers qui pourraient découler de l’instrumentalisation à outrance de la justice à des fins politico-politiciennes. Cette pratique qui, rappelle-t-il, a en quelque sorte entaché la gouvernance de l’ancien président Abdoulaye Wade, a de beaux jours avec les actuels tenants du pouvoir. Il indique à cet effet que des scènes d’une violence rare ont maintes fois découlé des manifestations du parti au pouvoir, mais que jamais cela n’a fait l’objet d’une enquête judiciaire. 

Le chroniqueur de Dakarmatin a également fait des révélations sur les rapports entre Ousmane Tanor Dieng et le président Macky Sall. Pape Alé Niang estime que Tanor n’a jamais cru en Macky Sall. Et pour étayer ses propos, il use de bandes sonores datant avant l’élection de Macky Sall à la magistrature suprême dans lesquelles le candidat du PS disait que celui de Macky 2012 et Abdoulaye Wade sont pareils car étant du même système. Dans son allocution, Tanor invitait tous ceux qui rêvaient de rectifier l’alternance à comprendre que « si le Sénégal ne veut plus de Wade et de son système, il ne veut pas non plus du Wade sans Wade tel que certains le proposent ». Le journaliste rappelle également que malgré le soutien dont fait montre Tanor à l’endroit de Macky Sall, l’APR ne s’est pas gênée, lors des dernières Locales, de lui faire face dans son fief à Nguégnène. Même cas de figure, rappelle-t-il avec Aminata Mbengue Ndiaye qui, en dépit de son engagement au côté du chef de l’Etat, s’est vue défier par l’APR qui l’a d’ailleurs déboulonnée de Louga.
Cheikh Amidou Kane
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