Il était une fois, au royaume du Sénégal, un régime qui avait fait de la gestion des finances publiques un art… Un art de la prestidigitation où les milliards apparaissaient et disparaissaient comme par enchantement, sous les yeux ébahis d’un peuple invité au spectacle mais privé de coulisses.
En 2019, au début de son deuxième mandat, le chef d’orchestre Macky Sall avait promis la transparence et la rigueur. Cinq ans plus tard, la Cour des Comptes, dans un élan d’audace rare, lève un coin du rideau et révèle un bilan… comment dire… créatif.
Le Grand Magicien et les Comptes Fantômes
D’abord, les recettes de l’État. Ah, elles ont bien augmenté, nous dit-on, malgré la pandémie. Sauf qu’une partie de l’argent récolté semble s’être évaporée dans des rattachements irréguliers. En termes simples, on a pris des recettes d’une année pour les caser dans une autre, histoire de masquer les trous budgétaires. Une sorte de comptabilité magique où l’on fait disparaître les déficits comme des lapins dans un chapeau .
Le Banquet des Services Non Personnalisés (SNPE)
Mais où est donc passé cet argent ? Bonne question ! Une part importante a été transférée à des Services Non Personnalisés de l’État (SNPE), une nébuleuse sans personnalité juridique, mais dotée d’un appétit insatiable pour l’argent public . Imaginez un État qui donne à ses propres services des fonds sans aucun contrôle ! Résultat ? Des comptes de dépôt gérés par des petits génies financiers qui, curieusement, n’ont aucun compte à rendre.
Prenons l’exemple du compte CAP/Gouvernement, un petit bijou de gestion opaque où 1 343 milliards de FCFA ont transité, servant à tout sauf à ce pour quoi il avait été créé . Loyer d’une Maison des Nations Unies à Diamniadio ? Payé ! Achat d’actions de DP World ? Pas de souci ! Aide à Air Sénégal en détresse ? Voilà 4 milliards sans discuter ! Et bien sûr, remboursement d’une mystérieuse dette bancaire à hauteur de 305 milliards, le tout hors circuit budgétaire .
L’État Banquier et le Commerce des Dettes
Autre trouvaille : l’endettement hors circuit. Vous pensiez que le Sénégal empruntait uniquement par des voies officielles ? Détrompez-vous ! Sous Macky Sall, l’État est devenu son propre banquier, contractant des dettes bancaires secrètes, non enregistrées dans les comptes nationaux .
Le summum ? L’utilisation de comptes bancaires commerciaux pour financer des dépenses non prévues dans le budget. Traduction : le ministre des Finances pouvait piocher dans ces comptes comme un enfant dans un bocal de bonbons. L’audit révèle que ces pratiques mettent en péril les finances publiques et aggravent artificiellement l’endettement .
Les Dépenses Fiscales : Où Est Passé l’Argent ?
Pendant ce temps, le gouvernement était censé publier chaque année un rapport sur les dépenses fiscales – c’est-à-dire les exonérations accordées aux entreprises et aux particuliers. Mais curieusement, pour 2022 et 2023, ces données sont absentes . Trop occupés à manipuler les comptes, sans doute ?
Résultat : on sait que l’État a perdu au moins 952 milliards de FCFA en exonérations en 2021, mais pour les années suivantes, mystère et boule de gomme. Une chose est sûre : ces exonérations ne profitent ni aux PME locales, ni aux citoyens, mais plutôt aux grandes multinationales et aux proches du régime .
Le Rideau Tombe, Mais Qui Paie l’Addition ?
En somme, sous Macky Sall, la gestion des finances publiques relevait moins de l’austérité que de la créativité comptable. Entre comptes occultes, dettes secrètes et transferts opaques, le régime a démontré un talent certain pour jongler avec les milliards.
Mais que reste-t-il aujourd’hui ? Une dette publique record, un Trésor public saigné à blanc et un peuple sommé de se serrer la ceinture. Macky est parti, mais l’ardoise est restée. Et devinez qui devra payer ?
Vous l’avez compris : nous tous.
#leskebetus# de Baye Modou
En 2019, au début de son deuxième mandat, le chef d’orchestre Macky Sall avait promis la transparence et la rigueur. Cinq ans plus tard, la Cour des Comptes, dans un élan d’audace rare, lève un coin du rideau et révèle un bilan… comment dire… créatif.
Le Grand Magicien et les Comptes Fantômes
D’abord, les recettes de l’État. Ah, elles ont bien augmenté, nous dit-on, malgré la pandémie. Sauf qu’une partie de l’argent récolté semble s’être évaporée dans des rattachements irréguliers. En termes simples, on a pris des recettes d’une année pour les caser dans une autre, histoire de masquer les trous budgétaires. Une sorte de comptabilité magique où l’on fait disparaître les déficits comme des lapins dans un chapeau .
Le Banquet des Services Non Personnalisés (SNPE)
Mais où est donc passé cet argent ? Bonne question ! Une part importante a été transférée à des Services Non Personnalisés de l’État (SNPE), une nébuleuse sans personnalité juridique, mais dotée d’un appétit insatiable pour l’argent public . Imaginez un État qui donne à ses propres services des fonds sans aucun contrôle ! Résultat ? Des comptes de dépôt gérés par des petits génies financiers qui, curieusement, n’ont aucun compte à rendre.
Prenons l’exemple du compte CAP/Gouvernement, un petit bijou de gestion opaque où 1 343 milliards de FCFA ont transité, servant à tout sauf à ce pour quoi il avait été créé . Loyer d’une Maison des Nations Unies à Diamniadio ? Payé ! Achat d’actions de DP World ? Pas de souci ! Aide à Air Sénégal en détresse ? Voilà 4 milliards sans discuter ! Et bien sûr, remboursement d’une mystérieuse dette bancaire à hauteur de 305 milliards, le tout hors circuit budgétaire .
L’État Banquier et le Commerce des Dettes
Autre trouvaille : l’endettement hors circuit. Vous pensiez que le Sénégal empruntait uniquement par des voies officielles ? Détrompez-vous ! Sous Macky Sall, l’État est devenu son propre banquier, contractant des dettes bancaires secrètes, non enregistrées dans les comptes nationaux .
Le summum ? L’utilisation de comptes bancaires commerciaux pour financer des dépenses non prévues dans le budget. Traduction : le ministre des Finances pouvait piocher dans ces comptes comme un enfant dans un bocal de bonbons. L’audit révèle que ces pratiques mettent en péril les finances publiques et aggravent artificiellement l’endettement .
Les Dépenses Fiscales : Où Est Passé l’Argent ?
Pendant ce temps, le gouvernement était censé publier chaque année un rapport sur les dépenses fiscales – c’est-à-dire les exonérations accordées aux entreprises et aux particuliers. Mais curieusement, pour 2022 et 2023, ces données sont absentes . Trop occupés à manipuler les comptes, sans doute ?
Résultat : on sait que l’État a perdu au moins 952 milliards de FCFA en exonérations en 2021, mais pour les années suivantes, mystère et boule de gomme. Une chose est sûre : ces exonérations ne profitent ni aux PME locales, ni aux citoyens, mais plutôt aux grandes multinationales et aux proches du régime .
Le Rideau Tombe, Mais Qui Paie l’Addition ?
En somme, sous Macky Sall, la gestion des finances publiques relevait moins de l’austérité que de la créativité comptable. Entre comptes occultes, dettes secrètes et transferts opaques, le régime a démontré un talent certain pour jongler avec les milliards.
Mais que reste-t-il aujourd’hui ? Une dette publique record, un Trésor public saigné à blanc et un peuple sommé de se serrer la ceinture. Macky est parti, mais l’ardoise est restée. Et devinez qui devra payer ?
Vous l’avez compris : nous tous.
#leskebetus# de Baye Modou