Cheikh Tall Dioum traîne Khalifa Sall en justice/ Les minutes de l'audience de ce jeudi 19 Mai 2016

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 19 Mai 2016 à 19:00 modifié le Jeudi 19 Mai 2016 19:31

L'ancien “Golden boy”, Cheikh Tall Dioum, patron de la société immobilière Cheikh Oumar Dioum dite SCI.C.O.D, a traîné le maire de Dakar, Khalifa Sall, devant le tribunal correctionnel de Dakar. L'ancien patron de la Presse des Almadies (Prédal) reproche au maire de Dakar d'avoir donné des instructions à la police municipale pour faire obstacle à l'expulsion des occupants du cinéma “El Mansour”, devenu sa propriété. Il poursuit ainsi le maire de Dakar et le Directeur de la police municipal pour “voie de fait, violation de domicile, abus de confiance, abus d'autorité et entrave à l'exécution d'une décision de justice”. Il réclame la somme d'un milliard de francs en guise de dommages et intérêts. Cheikh Tall Dioum a commis l'avocat, Me Baboucar Cissé, pour défendre ses intérêts. Quant a Khalifa Sall et Cie, ils sont défendus par Mes Aïssata Tall Sall, Khassimou Touré, Baba Diop et Bamba Cissé.
L'audience qui devait se dérouler ce jeudi 21 avril 2016 a finalement été renvoyé sur demande de Me Khassimou Touré à ce jour (19 Mai 2016). Nous vous proposons ci dessous les minutes de l'audience qui a eu lieu au tribunal de Dakar.


C'est sous la présidence du magistrat Bara Guèye que l'audience a démarré aux environs 10 heures.

Arrivé en premier, le maire de Dakar (Khalifa Sall) est habillé tout en blanc; certainement pour dire qu'il n'a rien à se reprocher.

Trouvant la salle pleine à craquer, le maire de Dakar s'est alors mis debout comme un citoyen lambda. Quelqu'un du public lui demande de venir s'asseoir à sa place; mais Khalifa Sall décline poliment  préférant se mettre debout. Il suit alors comme toute l'assistance les plaidoiries des autres affaires enrôlées. Puis quelques temps après, la salle commence à se vider et l'édile de la capitale de trouver enfin une place pour s'asseoir. Il sue comme pas deux.

C'est à 11 heures du matin que Me Aissata Tall Sall arrive sur les lieux. Elle plaide pour le maire socialiste.

L'affaire est évoquée. L'horloge affiche 12 heures passées. Devant la barre, l'édile de la capitale soutient que l'ex cinéma El Mansour appartient à la ville de Dakar qui l'aurait acquis en 1996.

Faux, rétorque Cheikh Tall Dioum, également présent. Il martèle qu'il aurait le terrain litigieux en 2010.
Selon Khalifa Sall, la mairie n'a pas muté la cession du cinéma. Il dit avoir arrêté les travaux entamés sur le dit site d'autant que Cheikh Tall n'avait pas l'autorisation de construire délivrée par la mairie de Grand Dakar. A l'en croire, Cheikh Tall voulait construire un centre commercial sur le site et pour ce faire, il a voulu faire déguerpir les commerçants qui s' y étaient installés ...

Puis, Cheikh Tall Dioum de balayer d'un revers de main ce qu'avance le maire. Il assène que c'est un tissu de contre-vérités. Dans ses explications, il soutient qu'il n'était même pas à Dakar et que c'est à travers la presse qu'il aurait apprit qu'il était en conflit avec lui. Poursuivant, le "golden boy" (Cheikh Tall Dioum) de laisser entendre avoir remis son titre foncier à Khalifa Sall par l'entremise de la SIDEC qui est le propriétaire exclusif . Selon lui, quand une décision de justice a été rendue en sa faveur, l'actuel maire de Dakar a alors demandé à ceux qui occupaient le site de ne pas quitter. Cheikh Tall Dioum de renchérir pour dire que Khalifa Sall s'est fait justice lui-même.

Reprenant la parole, Khalifa Sall soutient la main sur le coeur que le site serait une propriété de la ville de Dakar. Dans ses explications, il dit que les privés à l'image de Cheikh Tall Dioum veulent s'accaparer des biens appartenant à la ville de Dakar. "Cheikh Tall a raison de dire qu'il n' ya pas eu de mutation" laisse entendre l'édile de la ville de Dakar.


Puis, chaque partie de se renvoyer la balle.  Pour Cheikh Tall Dioum, l'actuel maire de Dakar veut dire du site une salle de cinéma. Le "golden boy" est accusé de vouloir y ériger un centre commercial.
Prenant la parole, Me Aissata Tall Sall qualifie de "vent" les accusations de Cheikh Tall Dioum. Pour la célèbre avocate, "le tribunal n'est pas du cinéma".  Puis s'en suivent d'autres plaidoiries d'avocats aussi bien de la défense que de la partie civile.

La date du délibéré de ce bras de fer a été calé au 21 Juillet 2016




 
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