Cheikh Mbacké Ndiaye proche du Président Sall : « Ce qui s’est passé à l’Ucad est l’œuvre d’un groupuscule d’étudiants-politiciens-nervis commandité par une opposition stérile (…) La traque des biens mal acquis doit continuer et elle continuera (

Rédigé par Dakarposte le Lundi 3 Aout 2015 à 00:00 modifié le Lundi 3 Aout 2015 20:17



Il peut s’enorgueillir d’avoir participé à l’avènement du Président Macky Sall. Il, c’est le jeune responsable de l’APR, Cheikh Mbacké Ndiaye. Lequel, réputé discret, est spontanément sorti de son mutisme pour réagir sur l’actualité brulante, c'est-à-dire l’attaque du véhicule Présidentiel. Entre autres sujets. Interview à batons rompus !


 
  Dakarposte.com : Monsieur Ndiaye, comment vous présentez à nos lecteurs ?
Cheikh Mbacké Ndiaye: Cheikh Mbacké Ndiaye est  un jeune cadre, gestionnaire à l’Agence Sénégalaise de Promotion touristique (A.S.P.T) et responsable de la COJER de la Commune de Yeumbeul Nord. En m’engageant aux cotés du Président, j’ai surtout été inspiré par sa personnalité et son éducation.
 
Dakarposte.com: Voulez-vous revenir sur votre parcours politique, votre compagnonnage avec le Président Macky Sall ?
Cheikh Mbacké Ndiaye : Les milliers de kilomètres parcourus avec le Président SALL m’ont permis d’avoir un encrage réel dans le parti, et aussi de maitriser ce parti dans toutes ces composantes. C’est le lieu de rendre un hommage mérité à Pape Samba Diop chargé de protocole au niveau de la Présidence de la République, au cameraman Moustapha Sankhé, à Ngoné SOW chargée de la communication du PNUD et Arona DIA Conseiller du Président de la République. D’ailleurs le PUDC proposé aux Sénégalais constitue une réponse aux nombreuses préoccupations de nos compatriotes. Personnellement, j’étais chargé de renseigner les fiches techniques mentionnant le kilométrage parcouru, les intervenants, les différentes préoccupations soulevées dans les localités visitées, la date et l’heure de départ et d’arrivée. Membre actif de la COJER que nous avons mis en place depuis 2009, nous avons le mérite de penser une  jeunesse politique dynamique qui nous permit d’être au pouvoir avec la manière. Au niveau local, grâce à Dieu et à une équipe dynamique, nous avons pu remporter les élections locales et installer notre camarade Daouda NDIAYE à la tête de la mairie de Yeumbeul Nord où il abat un travail extraordinaire. Je travaille de façon permanente à la massification du parti, à son renforcement et à l’unité des responsables.
 
Dakarposte.com : Pour avoir vécu avec le chef de l'Etat, la période des vaches maigres, quelle image gardez-vous de lui?
Cheikh Mbacké Ndiaye : Ce compagnonnage m’a permis de découvrir un homme ancré dans des valeurs et des principes, un homme qui croit au travail dans le respect de la loi et de la morale.
J’ai surtout découvert un homme lucide, courageux, endurant et déterminé, qui, durant 3 longues années, a sillonné le pays et la diaspora afin de mieux connaitre les préoccupations des populations, et ajuster son offre politique en conséquence. Ni le défaut de moyens, ni les agressions physiques des responsables du Pds sur le terrain, encore moins les multiples autres obstacles et épreuves n’ont jamais pu installer le doute chez lui. C’est ainsi qu’en février 2012, à la veille du scrutin, de tous les candidats qui défiaient le Président sortant, il était, certes, le plus jeune et celui totalisant le moins d’années de présence dans l’espace politique, mais en même celui qui connaissait le mieux le pays, et qui était aussi le plus connu du pays pour avoir été en contact direct avec le Sénégal réel et profond. Ce qui est à la base de son éclatante victoire aux élections présidentielles de 2012.
 
Dakarposte.com : Quel bilan faites-vous des trois ans du Président Sall ?
Cheikh Mbacké Ndiaye: En trois ans, le Président est arrivé à donner un remarquable coup de redressement à un pays trouvé au bord de l’effondrement le 25 Mars 2012. Malgré le contexte défavorable, les réalisations sont faites à un rythme soutenu grâce à un volontarisme avéré par un dirigeant jeune et soucieux de vertus dans sa gouvernance.
A mi-mandat, le bilan du Président révèle un souci majeur de répondre à la demande sociale, de contribuer à instaurer un Etat de droit et mettre le pays sur les rampes de l’émergence.
De manière non exhaustive, on peut citer dans le domaine Social :
- La baisse et l’homologation des prix des denrées de première nécessité ;
- L’adoption de la loi sur la baisse du prix du loyer ;
- Les travaux colossaux engagés dans la banlieue, avec le Plan décennal de lutte contre les inondations qui a fini d’éloigner le spectre de ce fléau des localités comme Pikine, Grand-Yoff ; Dalifort, Keur Massar, Yeumbeul…
- L’initiative Tawfekh vient compléter l’initiative précédente avec plus de 2000 logements d’un montant de 14.7 milliards construits et octroyés à des sinistrés des inondations dans des conditions de transparence indiscutables.
- La CMU, les Bourses Familiales, la gratuité de la césarienne, de la dialyse etc. sont aussi à inscrire dans ce registre social.
- Dans le secteur de la micro finance c’est l’occasion de féliciter le ministre en charge cette structure Monsieur Moustapha DIOP qui a pu matérialiser la vision du Président de la République en finançant les femmes sans discrimination.
- Il y a aussi les formidables réalisations en matière de politique d’emploi et de lutte contre le chômage : recrutement de 1000 jeunes par l’A.S.P; recrutement de 5000 jeunes dans la fonction publique; la rationalisation des politiques de l’emploi avec la création de l’ANPEJ, à côté du FONGIP, du FONSIS et de la BNDE sont des outils efficaces pour appuyer les porteurs de projets. Les Domaines agricoles communautaire viennent compléter le dispositif de lutte contre le chômage des jeunes. Et les résultats ne se font pas attendre. Selon les statistiques du ministère du Travail, l’Etat à crée 165 000 emplois viables depuis 2012.
Dans le secteur de l’éducation, on peut citer la mise en place des réformes pour l’enseignement supérieur afin de garantir aux étudiants un enseignement de qualité ; le lancement des travaux de construction de deux universités (Amadou Makhtar Mbow et Baye Niass) ; la mise en place des Instituts Supérieurs d’Enseignement Professionnel (ISEP) ; la réhabilitation en cours des universités Cheikh Anta Diop (Dakar), Gaston Berger (Saint-Louis) et Alioune Diop (Bambèye).
Sur le plan économique, la rationalisation des dépenses de l’Etat avec son impact favorable ; le taux de croissance qui est passé de 1,5% en 2012 à 4,6% en 2015 ; l’amélioration de l’environnement des affaires avec la simplification des procédures saluée par l’Institut MO Ibrahim qui a classé notre pays parmi les meilleurs réformateurs…
En matière de bonne gouvernance, la création de l’OFNAC est saluée par tous les observateurs, Transparency International lui-même mentionnant dans dernier rapport que le Sénégal s’est amélioré dans le domaine de la bonne gouvernance.
 
 
Dakarposte.com: Venons-en à l'actualité brûlante: le Président de la République, en visite à l'Ucad, a essuyé des  jets de pierre. Ce qui est une première sous nos cieux. Qu'est ce que cela vous inspire en toute objectivité ?
Cheikh Mbacké Ndiaye : Ce qui s’est passé à l’UCAD je l’inscris dans le cadre de l’agitation d’une opposition qui peine à être crédible et qui dérive vers une sorte de terrorisme politicien. Mais c’est peine perdue car les étudiants sont conscients du travail titanesque que le président est entrain d’abattre pour un enseignement de qualité. Je parle évidemment des vrais étudiants, pas de ces notables de l’espace universitaire qui prennent leurs instructions dans les instances politiques pour venir les exécuter au campus.
 
Dakarposte : M. Ndiaye, convenez avec nous, qu'un Président qui se fait huer puis caillasser, cela fait mauvaise presse ?
Cheikh Mbacké Ndiaye: Je vous ai dit que c’est un groupuscule d’étudiants-politiciens-nervis commandité par une opposition stérile. Cela ne saurait nous ébranler, encore moins nous inquiéter. Nous aurions été alarmés si c’était une composante significative de l’univers des étudiants, mais il s’agit d’une bande d’agitateurs n’étant significative ni sur le plan quantitatif ni sur le plan qualitatif. Et on a constaté que les vrais étudiants se sont radicalement démarqués de cette initiative qui a prévalu à ses auteurs une désapprobation populaire, les expose également à des poursuites devant une juridiction de grande instance, car c’est la première institution de la République qui a été directement et matériellement visée par un attentat physique.
 
 
Dakarposte : Que pronez vous pour résoudre l'équation de l'Ucad ?
Cheikh Mbacké Ndiaye: Continuer toujours les concertations avec les acteurs concernés pour arriver à instaurer un enseignement de qualité qui se positionnerait à nouveau, au niveau régional et international comme une référence, et je suis persuadé que c’est bien possible avec les réformes entamées. J’en appelle au sens des responsabilités des uns et des autres, pour atteindre cet objectif.
 
 
Dakarposte: Que vous inspire le cas « Karim Wade » ?
Cheikh Mbacké Ndiaye : Rien de particulier. Je ne vois pas en quoi il constituerait un cas.
 
Dakarposte : D'aucuns croient savoir que la traque des biens supposés mal acquis est une mascarade, une chasse aux sorcières et que la Crei a été réactivé juste pour Karim Wade...
Cheikh Mbacké Ndiaye: La traque des biens mal acquis est une exigence populaire et un impératif de bonne gouvernance de conduire ce pays vers le développement. On ne peut pas continuer à banaliser les malversations et prévarications perpétrées par des dirigeants publics abusant de leur position et de leurs responsabilités. Nul ne saurait plaider avec succès une telle forfaiture. Cette traque doit continuer et elle continuera.
Dakarposte : Vous avez un dernier mot ?
Cheikh Mbacké Ndiaye: Prier pour un Sénégal de Paix et de prospérité, et que le Président ait un deuxième mandat pour au moins hisser le Pays vers l’émergence, dans le cadre d’un Etat de droit et de justice sociale.
Mamadou Ndiaye
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