Quel statut et quel leader pour cette l’opposition cosmopolite incarnée par Manko Wattu Senegaal? C’est une question n'était pas posée avec Abdoulaye Wade, puisque du temps d’Abdou Diouf, Gorgui était la seule constante. C’est le patron des calots bleu, en éternel opposant, depuis 1974, qui s’était habillé de la toge du chef de l’opposition. Aujourd’hui, l’opposition n’a pas encore de leader affirmé fédérateur et incontesté et incontestable…même si le profil ne manque pas avec Idrissa Seck, Abdoul Mbaye et Karim Wade.
Aujourd’hui, personne ne porte ce statut de leader de l’opposition. Pire, ce manteau est devenue une chape de plomb qui a fait pousser des germes d’une dangereuse pandémie qui pourrait être même fatale à l’opposition… à quelques encablures des Législatives de juillet 2017 et de la Présidentielle de 2019.
Comme disait l’autre, "cette foule qui ne sait pas faire foule » et «on s'en rend compte...», Manko Wattu Senegaal manque d’unité et de fermeté politique.
L’opposition n’a pas de gouvernail. Elle n’a pas aussi d’amiral. C’est juste une armée mexicaine qui se livre à une contestation désordonnée que le « Général » Macky Sall a matée le 14 octobre dernier, avant de disperser le regroupement avec l’audience du 1er décembre dernier qui a jeté les bases de l’implosion de Manko Wattu Senegal.
Le seul argument, sur lequel, les opposants sont tous d’accord, c’est d’éjecter Macky Sall en 2019. Pour le reste, c’est un flot de contradictions dans une mer d’interrogations aussi bien dans l’élaboration du discours politique que la matérialisation des actions à mener.
Cette opposition est un bateau ivre qui tangue dans la mer politique sénégalaise. Malgré leur volonté, elle ne pose pas d’actes forts pouvant déstabiliser le pouvoir actuel. Le seul coup d’éclat qu’elle a essayé a été la marche du 14 octobre réprimée avec force et mépris. Si Abdoul Mbaye a été suffoqué par le gaz lacrymogène, Decroix et Oumar Sarr se sont rapidement retrouvés à l’Assemblée nationale. Malick Gakou était resté sur le terrain pour mener une résistance symbolique.
Malgré tout ce courage en bandoulière de l’activiste Malick Gakou et la ténacité de Mamadou Diop «Decroix» et d’Oumar Sarr, Manko Wattu Senegaal a été snobé, lors de cette audience présidentielle du 1er décembre, par Malick Gakou, parti en France, Ousmane Sonko, Idrissa Seck et Abdoul Mbaye qui ne sont pas allés au Palais.
Seuls Oumar Sarr et Mamadou Diop «Decroix» représentaient les figures de proue de cette opposition qui s’est accordée avec Macky Sall de tenir les élections législatives le 2 juillet 2017.
En vérité, l’audience avec Macky Sall a mis à nu toute la grande cacophonie au sein de Manko Wattu Senegaal. Une vraie tour de Babel où personne ne comprend le langage de l’autre, avec notamment le Pr Malick Ndiaye qui incarne actuellement la branche dissidente au sein de Manko Wattu Senegaal. Dans la lucidité et le pragmatisme, mieux vaut partir chacun de son côté et attendre le deuxième tour pour faire des alliances crédibles. Mais, dans ce bric à bac qui est le véritable leader de l’opposition ?
Aujourd’hui, personne ne porte ce statut de leader de l’opposition. Pire, ce manteau est devenue une chape de plomb qui a fait pousser des germes d’une dangereuse pandémie qui pourrait être même fatale à l’opposition… à quelques encablures des Législatives de juillet 2017 et de la Présidentielle de 2019.
Comme disait l’autre, "cette foule qui ne sait pas faire foule » et «on s'en rend compte...», Manko Wattu Senegaal manque d’unité et de fermeté politique.
L’opposition n’a pas de gouvernail. Elle n’a pas aussi d’amiral. C’est juste une armée mexicaine qui se livre à une contestation désordonnée que le « Général » Macky Sall a matée le 14 octobre dernier, avant de disperser le regroupement avec l’audience du 1er décembre dernier qui a jeté les bases de l’implosion de Manko Wattu Senegal.
Le seul argument, sur lequel, les opposants sont tous d’accord, c’est d’éjecter Macky Sall en 2019. Pour le reste, c’est un flot de contradictions dans une mer d’interrogations aussi bien dans l’élaboration du discours politique que la matérialisation des actions à mener.
Cette opposition est un bateau ivre qui tangue dans la mer politique sénégalaise. Malgré leur volonté, elle ne pose pas d’actes forts pouvant déstabiliser le pouvoir actuel. Le seul coup d’éclat qu’elle a essayé a été la marche du 14 octobre réprimée avec force et mépris. Si Abdoul Mbaye a été suffoqué par le gaz lacrymogène, Decroix et Oumar Sarr se sont rapidement retrouvés à l’Assemblée nationale. Malick Gakou était resté sur le terrain pour mener une résistance symbolique.
Malgré tout ce courage en bandoulière de l’activiste Malick Gakou et la ténacité de Mamadou Diop «Decroix» et d’Oumar Sarr, Manko Wattu Senegaal a été snobé, lors de cette audience présidentielle du 1er décembre, par Malick Gakou, parti en France, Ousmane Sonko, Idrissa Seck et Abdoul Mbaye qui ne sont pas allés au Palais.
Seuls Oumar Sarr et Mamadou Diop «Decroix» représentaient les figures de proue de cette opposition qui s’est accordée avec Macky Sall de tenir les élections législatives le 2 juillet 2017.
En vérité, l’audience avec Macky Sall a mis à nu toute la grande cacophonie au sein de Manko Wattu Senegaal. Une vraie tour de Babel où personne ne comprend le langage de l’autre, avec notamment le Pr Malick Ndiaye qui incarne actuellement la branche dissidente au sein de Manko Wattu Senegaal. Dans la lucidité et le pragmatisme, mieux vaut partir chacun de son côté et attendre le deuxième tour pour faire des alliances crédibles. Mais, dans ce bric à bac qui est le véritable leader de l’opposition ?
Idrissa Seck-Abdoul Mbaye : le profil à l’emploi
Si Abdoul Mbaye a une virginité politique à faire valoir pour s’être lancé récemment avec son parti ACT (Alliance pour la Citoyenneté et le Travail), il sait qu’il a la carrure de l’opposant idéal de par son parcours, sa filiation intègre par Kéba Mbaye et son intelligence HEC. Toutefois, il n’en demeure pas moins qu’il a trouvé sur l’échiquier politique sénégalais un baron politique comme Idrissa Seck qui s’est intronisé, depuis sa rébellion contre Abdoulaye Wade, comme le chef en puissance de l’opposition, avant que Macky Sall ne le court-circuite dans la surprise en 2012.
Même s’il n’est plus aussi rayonnant et percutant et convaincant avec son verbe, Idy apparait toujours comme un leader naturel de l’opposition qui insuffle, par moment, soit en France quand il déclarait à Macky Sall que la politique n’est pas une affaire de Lamb. Ou encore quand il lançait à Touba que l’affaire Karim Wade avait les relents de deal international. Ces genres de déclarations fracassantes ont carrément fait vaciller le régime de Macky Sall qui a recouru toujours à des ballons de sonde comme Abdou Mbow, Zahra Iyane Thiam et Cie pour répondre à un Idy, réputé être excellent avec le verbe… en plus de son expérience étatique qui n’est plus à discuter.
Mais, est-ce suffisant pour être le leader d l’opposition, si on sait beaucoup de Sénégalais et de Thiéssois lui reprochent son absence parfois prolongée du champ politique, par moments pour juste attendre certaines dates pour venir faire passer sa communication et disparaitre dans la nature par la suite.
C’est là une de ses faiblesses d’Idrissa Seck et il se trouve que Ousmane Sonko de Pasteef vient de gagner la palme de l’opposant, en étant défénestré de son poste d’Inspecteur des Impôts, pour avoir eu le courage de dénoncer la fiscalité douteuse de l’Assemblée nationale et aussi, en attaquant le gouvernement sénégalais et Aliou Sall sur le pétrole, le gaz et le zircon.
D’ailleurs, celui qui prépare un brulot sur les ressources naturelles du Sénégal commence à drainer de la sympathie et quoi qu’on dise, il fait partie des chevilles ouvrières sur lesquelles l’opposition sénégalaise devra compter avant et après 2019. Mais, il n’a pas encore la carrure du chef de l’opposition.
Si Abdoul Mbaye a une virginité politique à faire valoir pour s’être lancé récemment avec son parti ACT (Alliance pour la Citoyenneté et le Travail), il sait qu’il a la carrure de l’opposant idéal de par son parcours, sa filiation intègre par Kéba Mbaye et son intelligence HEC. Toutefois, il n’en demeure pas moins qu’il a trouvé sur l’échiquier politique sénégalais un baron politique comme Idrissa Seck qui s’est intronisé, depuis sa rébellion contre Abdoulaye Wade, comme le chef en puissance de l’opposition, avant que Macky Sall ne le court-circuite dans la surprise en 2012.
Même s’il n’est plus aussi rayonnant et percutant et convaincant avec son verbe, Idy apparait toujours comme un leader naturel de l’opposition qui insuffle, par moment, soit en France quand il déclarait à Macky Sall que la politique n’est pas une affaire de Lamb. Ou encore quand il lançait à Touba que l’affaire Karim Wade avait les relents de deal international. Ces genres de déclarations fracassantes ont carrément fait vaciller le régime de Macky Sall qui a recouru toujours à des ballons de sonde comme Abdou Mbow, Zahra Iyane Thiam et Cie pour répondre à un Idy, réputé être excellent avec le verbe… en plus de son expérience étatique qui n’est plus à discuter.
Mais, est-ce suffisant pour être le leader d l’opposition, si on sait beaucoup de Sénégalais et de Thiéssois lui reprochent son absence parfois prolongée du champ politique, par moments pour juste attendre certaines dates pour venir faire passer sa communication et disparaitre dans la nature par la suite.
C’est là une de ses faiblesses d’Idrissa Seck et il se trouve que Ousmane Sonko de Pasteef vient de gagner la palme de l’opposant, en étant défénestré de son poste d’Inspecteur des Impôts, pour avoir eu le courage de dénoncer la fiscalité douteuse de l’Assemblée nationale et aussi, en attaquant le gouvernement sénégalais et Aliou Sall sur le pétrole, le gaz et le zircon.
D’ailleurs, celui qui prépare un brulot sur les ressources naturelles du Sénégal commence à drainer de la sympathie et quoi qu’on dise, il fait partie des chevilles ouvrières sur lesquelles l’opposition sénégalaise devra compter avant et après 2019. Mais, il n’a pas encore la carrure du chef de l’opposition.
La «chimère» du « fantomatique» Karim Wade
Côté PDS, malgré sa légitimité pour avoir été à la tête de sa marie à Dagana depuis 1996, Oumar Sarr verra toujours l’ombre de Karim Wade planer sur lui, puisque le PDS reste toujours formel en déclarant urbi orbi que le fils de Wade sera son candidat en 2019.
D’ailleurs, Karim Wade vient de s’attachant les services du spécialiste de la communication comme la Française Anne Méaux d’Image 7 qui a participé à donner la victoire à François Fillon, lors des primaires de la droite. Le fils de Wade serait en train de préparer son come-back politique qui pourrait être tout simplement fracassant, avec toute la curiosité et l’attente dont font preuve les Sénégalais à l’égard du fils de Wade qui prétend avoir été exilé après sa grâce présidentielle.
Idrissa Seck, Abdoul Mbaye, Karim Wade, Malick Gakou…Décidément comme disent les Wolofs, c’est des béliers dans un même enclos et ce sera difficile de dire qui est le maitre de céans. L’opposition a du pain sur la planche. Réussir l’unité sera un combat de titans et c’est presque sûr que cette opposition va attaquer Macky Sall en 2019 en rangs dispersées à moins de réussir une prouesse de proposer un candidat unique qui va fédérer et cristalliser toutes les revendications. Mais c’est presque une chimère utopique, car, Idy voudra être le 5ème président, tandis qu’Abdoul Mbaye et Karim Wade seront là pour espère prendre leur revanche personnelle et républicaine sur Macky Sall.
En définitive, après un bain de foule digne d’un pharaon en pleine gloire avec l’Université républicaine de la Convergence des Jeunesse républicaines avec comme guest-stars tout le gouvernement et les DG de sociétés qui a été une grande démonstration de force politique, Macky Sall peut s’enorgueillir, après l’audience avec Manko Wattu Senegaal, de n’avoir pas jusque-là une opposition crédible, pouvant lui mettre les bâtons sur la route des Législatives de juin 2017 et la Présidentielle 2019. Wait and see.
Massène DIOP Leral.net
Côté PDS, malgré sa légitimité pour avoir été à la tête de sa marie à Dagana depuis 1996, Oumar Sarr verra toujours l’ombre de Karim Wade planer sur lui, puisque le PDS reste toujours formel en déclarant urbi orbi que le fils de Wade sera son candidat en 2019.
D’ailleurs, Karim Wade vient de s’attachant les services du spécialiste de la communication comme la Française Anne Méaux d’Image 7 qui a participé à donner la victoire à François Fillon, lors des primaires de la droite. Le fils de Wade serait en train de préparer son come-back politique qui pourrait être tout simplement fracassant, avec toute la curiosité et l’attente dont font preuve les Sénégalais à l’égard du fils de Wade qui prétend avoir été exilé après sa grâce présidentielle.
Idrissa Seck, Abdoul Mbaye, Karim Wade, Malick Gakou…Décidément comme disent les Wolofs, c’est des béliers dans un même enclos et ce sera difficile de dire qui est le maitre de céans. L’opposition a du pain sur la planche. Réussir l’unité sera un combat de titans et c’est presque sûr que cette opposition va attaquer Macky Sall en 2019 en rangs dispersées à moins de réussir une prouesse de proposer un candidat unique qui va fédérer et cristalliser toutes les revendications. Mais c’est presque une chimère utopique, car, Idy voudra être le 5ème président, tandis qu’Abdoul Mbaye et Karim Wade seront là pour espère prendre leur revanche personnelle et républicaine sur Macky Sall.
En définitive, après un bain de foule digne d’un pharaon en pleine gloire avec l’Université républicaine de la Convergence des Jeunesse républicaines avec comme guest-stars tout le gouvernement et les DG de sociétés qui a été une grande démonstration de force politique, Macky Sall peut s’enorgueillir, après l’audience avec Manko Wattu Senegaal, de n’avoir pas jusque-là une opposition crédible, pouvant lui mettre les bâtons sur la route des Législatives de juin 2017 et la Présidentielle 2019. Wait and see.
Massène DIOP Leral.net