Dakarposte alertait sur des bulletins des différents services de renseignements qui sonnaient également le tocsin sur des risques qu'encourt le chef de l'Etat en descendant dans la banlieue dakaroise. Précisément à Pikine. En effet, il a été initialement prévu que le Président Sall préside ce samedi 12 septembre 2015 la cérémonie de clôture de ce concept portant l'estampille du ministère de la Jeunesse intitulée "Vacances Citoyennes". Mais, à l'arrivée le Président Sall a posé un lapin aux banlieusards, particulièrement à ses partisans, qui avaient fini de battre le rappel des troupes.
Officiellement, le chef de l'Etat n'a pu rehausser de sa présence en banlieue en raison du sommet extraordinaire de la Cedeao qu'abrite Dakar. Une session qui voit la participation de plusieurs chefs d'Etat des pays membres. Donc, "le Président ne pouvait se soustraire à cette rencontre somme toute importante" étaye une source proche des officines du régime.
Mais, officieusement, il nous revient ce bruit de fond récurrent dont l’écho se fait plus fort. De nouveau, émerge -après ce qui s'est passé à l'UCAD- la hantise d'huées émanant de populations ou d'opposants infiltrés dans les masses particulièrement du Pds. Qui l'avait précédé en banlieue.
"Il est vrai que le Président pouvait bien se soustraire pour au moins un tour d'horloge et descendre dans la banlieue, ne serait-ce que pour tâter le pouls de sa côte de popularité, mais c'est un exercice risqué. Imaginez qu'il se fasse huer alors que ses homologues, délégations, accompagnés de journalistes sont présentement dans nos murs?" argumente cette source au fait de ce qui se trame au sommet de l'Etat.
Quoi qu'il en soit, dakarposte a pu glaner ce dépit de Pikinois. Qui ruminent encore leur courroux. Dame, se disant habiter Tally Boubess, tirant nerveusement sur ses cheveux au ton de cendre, se rappelera de cette venue du candidat Macky Sall. Lequel, dira t'il, l'air nostalgique, avait été accueilli par une marée humaine.
Ce jour-là, la caravane du leader de la coalition Benno Bokk Yakaar (Macky Sall) avait drainé un torrent humain sur son passage dans les différends coins de la banlieue où il a été. A Parc lambaye, après avoir salué chaleureusement l'assemblée, parmi lesquels Serigne Mansour Sy Djamil, M. Sagna Mbaye, maire de Pikine, Tanor Dieng, Moustapha Niasse, entre autres, Macky avait promis à Pikine " la création d’une université de la banlieue", pour venir en aide aux intellectuel sis dans cette localité et qui rencontrent d’énormes difficultés pour relier Dakar à l’heure pour leur cours. "Depuis lors, rien et cela fait trois ans qu'il est à la tête de ce pays. Et, le Président que Pikine attendait pourtant, a commis une erreur qu'il va payer cash" martèle notre interlocuteur.
Poursuivant sa narration, il nous rappelle que le candidat Sall avait encore promis aux jeunes une formation professionnelle. "Je me rappelle de ses mots, il disait: "Pikine compte beaucoup de menuisiers, tôliers, tailleurs, etc. Nous allons vous appuyer dans la formation pour lutter contre la pauvreté. Populations de Pikine, j’ai vu votre mobilisation, elle est sans faille. Vous m’avez donné une victoire au premier tour. Je veux que vous multipliiez ce score dimanche prochain. Votez massivement et sécurisez vos votes. Restez dans les centres de vote et attendez la victoire. Le reste je m’en chargerais "
Depuis lors, c'est le statu-quo. Or, un Etat -c'est connu, gère des urgences, prévoit- C'est dire, en définitive, que le Président ferait mieux d'aller "affronter" la banlieue, particulièrement Pikinoise, mais également tenir ses engagements.
Un homme avertit...