Un rapport des renseignements américains publié en mai dernier soulignait que l'Etat islamique avait renforcé sa capacité opérationnelle, surtout en Europe. Il mentionnait déjà le danger représenté par Abdelhamid Abaaoud et par les djihadistes de retour de Syrie.
Dès le mois de mai, les Etats-Unis redoutaient une attaque structurée impliquant "un large groupe de terroristes" coordonnés sur le sol européen.
Cette inquiétude se lit dans les neuf pages d'un rapport du Bureau de renseignement et d'analyse du ministère américain de la Sécurité intérieure, en coopération avec le FBI et le Centre national de l'antiterrorisme, retrouvé cette semaine par CNN et parcouru par dakarposte.com.
Ce rapport semble aujourd'hui tristement prémonitoire, près d'une semaine après les attentats de Paris, de Saint-Denis et (peut-être du Mali). Presque tout y est: le rôle du "cerveau" Abdelhamid Abaaoud, ses réseaux, le matériel utilisé par les terroristes, le risque accru en France et en Belgique, les liens avec la Syrie via la Grèce... Glaçant.
Ce document découle des leçons tirées du démantèlement en janvier d'une cellule antiterroriste dans plusieurs villes de Belgique, notamment à Verviers, dans l'est du pays. "Le complot découvert est le premier cas où un large groupe de terroristes, sans doute sous la direction de l'Etat islamique, a été découvert", lit-on dans le court rapport des renseignements américains.
Ce qui semble indiquer que "le groupe a développé la capacité de lancer des opérations plus complexes en Occident", sans doute "planifiées depuis la Belgique". Un changement d'échelle par rapport aux actions précédentes "plus simples, où des individus étaient inspirés ou dirigés" par l'Etat islamique. La menace de complots similaires "pourrait grossir" en Europe et ailleurs, souligne encore le rapport.
Le démantèlement de janvier s'était soldé par la mort de deux djihadistes au sein d'un groupe dont certains membres revenaient de Syrie, via la Grèce. Le document pointait spécifiquement le rôle de ces "combattants de retour", "qui ont les moyens de mobiliser des extrémistes violents dans leur propre pays". Le profil correspond à plusieurs des terroristes impliquées dans les attentats de Paris, comme Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour.
Abdelhamid Abaaoud aurait feint sa mort en Syrie
Leurs noms ne figurent toutefois pas dans le document américain... contrairement à celui d'Abdelhamid Abaaoud, mentionné à plusieurs reprises. Le "cerveau" présumé des attaques qui ont fait 129 morts vendredi dernier aurait feint sa mort en Syrie pour relâcher la surveillance des autorités belges dont il faisait l'objet. "Sa famille a reçu un appel fin 2014, lui apprenant qu'il avait été tué au combat en Syrie", raconte le rapport.
Le djihadiste belge surnommé"Abou Omar Soussi" est soupçonné d'avoir alors "dirigé les opérations depuis un QG à Athènes, en Grèce, par téléphone portable", ajoute-t-il, d'après une information ayant été donnée par un responsable antiterroriste belge cité dans des médias européens. Le nom de cet homme de 27 ans, cible privilégiée de l'assaut mené à Saint-Denis mercredi, est en effet cité dans les enquêtes concernant plusieurs affaires récentes, notamment l'attentat évité de Villejuif et l'attaque du Thalys.
Le démantèlement de janvier s'était soldé par la mort de deux djihadistes au sein d'un groupe dont certains membres revenaient de Syrie, via la Grèce. Le document pointait spécifiquement le rôle de ces "combattants de retour", "qui ont les moyens de mobiliser des extrémistes violents dans leur propre pays". Le profil correspond à plusieurs des terroristes impliquées dans les attentats de Paris, comme Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour.
Abdelhamid Abaaoud aurait feint sa mort en Syrie
Leurs noms ne figurent toutefois pas dans le document américain... contrairement à celui d'Abdelhamid Abaaoud, mentionné à plusieurs reprises. Le "cerveau" présumé des attaques qui ont fait 129 morts vendredi dernier aurait feint sa mort en Syrie pour relâcher la surveillance des autorités belges dont il faisait l'objet. "Sa famille a reçu un appel fin 2014, lui apprenant qu'il avait été tué au combat en Syrie", raconte le rapport.
Le djihadiste belge surnommé"Abou Omar Soussi" est soupçonné d'avoir alors "dirigé les opérations depuis un QG à Athènes, en Grèce, par téléphone portable", ajoute-t-il, d'après une information ayant été donnée par un responsable antiterroriste belge cité dans des médias européens. Le nom de cet homme de 27 ans, cible privilégiée de l'assaut mené à Saint-Denis mercredi, est en effet cité dans les enquêtes concernant plusieurs affaires récentes, notamment l'attentat évité de Villejuif et l'attaque du Thalys.
Déjà des Kalachnikov et du TATP
A Verviers, dans les planques belges des djihadistes, les autorités ont retrouvé de nombreux éléments liés à la préparation d'attaques. De faux documents d'identité, mais aussi des armes comme des Kalachnikov, des munitions, du matériel téléphonique, de l'argent liquide et des éléments précurseurs permettant de fabriquer du TATP. Des traces en ont été retrouvées dans les ceintures explosives des kamikazes à Paris.
La police belge aurait également trouvé des uniformes de policiers de Moleenbeek. Cette commune bruxelloise, considérée comme une plaque tournante des djihadistes en Europe, et où la fratrie Abdeslam aurait cultivé des liens, se trouve au coeur de l'enquête en cours en Belgique. Les terroristes visaient-ils Bruxelles à l'époque? La carte liée à ce document mentionne cette hypothèse mais n'exclue pas que "les activités du groupe s'étendent potentiellement à d'autres pays européens, comme la France, la Grèce, l'Espagne et les Pays-Bas".
Des indices négligés?
Alors ces nombreux indices ont-ils été négligés? Ont-ils seulement été communiqués aux pays concernés? "Les officiels américains refusent de dire si ces informations ont bien été partagées avec le gouvernement français", souligne ABC News. Mais le document n'était pas classifié et un officiel du renseignement américain indique que le partage des informations sur les menaces en Europe est "très robuste".
"Ces dernier mois, nous avons prévenu un certain nombre d'attaques sur le territoire français grâce à nos propres ressources et grâce à la coopération avec la CIA, la NSA, et d'autres agences. Ca marche", a expliqué Bernard Bajolet, directeur de la DGSE, à la chaîne. Le système est "meilleur que jamais", a abondé le directeur de la CIA John Brennan. Meilleur, "mais toujours imparfait."
Dès le mois de mai, les Etats-Unis redoutaient une attaque structurée impliquant "un large groupe de terroristes" coordonnés sur le sol européen.
Cette inquiétude se lit dans les neuf pages d'un rapport du Bureau de renseignement et d'analyse du ministère américain de la Sécurité intérieure, en coopération avec le FBI et le Centre national de l'antiterrorisme, retrouvé cette semaine par CNN et parcouru par dakarposte.com.
Ce rapport semble aujourd'hui tristement prémonitoire, près d'une semaine après les attentats de Paris, de Saint-Denis et (peut-être du Mali). Presque tout y est: le rôle du "cerveau" Abdelhamid Abaaoud, ses réseaux, le matériel utilisé par les terroristes, le risque accru en France et en Belgique, les liens avec la Syrie via la Grèce... Glaçant.
Ce document découle des leçons tirées du démantèlement en janvier d'une cellule antiterroriste dans plusieurs villes de Belgique, notamment à Verviers, dans l'est du pays. "Le complot découvert est le premier cas où un large groupe de terroristes, sans doute sous la direction de l'Etat islamique, a été découvert", lit-on dans le court rapport des renseignements américains.
Ce qui semble indiquer que "le groupe a développé la capacité de lancer des opérations plus complexes en Occident", sans doute "planifiées depuis la Belgique". Un changement d'échelle par rapport aux actions précédentes "plus simples, où des individus étaient inspirés ou dirigés" par l'Etat islamique. La menace de complots similaires "pourrait grossir" en Europe et ailleurs, souligne encore le rapport.
Le démantèlement de janvier s'était soldé par la mort de deux djihadistes au sein d'un groupe dont certains membres revenaient de Syrie, via la Grèce. Le document pointait spécifiquement le rôle de ces "combattants de retour", "qui ont les moyens de mobiliser des extrémistes violents dans leur propre pays". Le profil correspond à plusieurs des terroristes impliquées dans les attentats de Paris, comme Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour.
Abdelhamid Abaaoud aurait feint sa mort en Syrie
Leurs noms ne figurent toutefois pas dans le document américain... contrairement à celui d'Abdelhamid Abaaoud, mentionné à plusieurs reprises. Le "cerveau" présumé des attaques qui ont fait 129 morts vendredi dernier aurait feint sa mort en Syrie pour relâcher la surveillance des autorités belges dont il faisait l'objet. "Sa famille a reçu un appel fin 2014, lui apprenant qu'il avait été tué au combat en Syrie", raconte le rapport.
Le djihadiste belge surnommé"Abou Omar Soussi" est soupçonné d'avoir alors "dirigé les opérations depuis un QG à Athènes, en Grèce, par téléphone portable", ajoute-t-il, d'après une information ayant été donnée par un responsable antiterroriste belge cité dans des médias européens. Le nom de cet homme de 27 ans, cible privilégiée de l'assaut mené à Saint-Denis mercredi, est en effet cité dans les enquêtes concernant plusieurs affaires récentes, notamment l'attentat évité de Villejuif et l'attaque du Thalys.
Le démantèlement de janvier s'était soldé par la mort de deux djihadistes au sein d'un groupe dont certains membres revenaient de Syrie, via la Grèce. Le document pointait spécifiquement le rôle de ces "combattants de retour", "qui ont les moyens de mobiliser des extrémistes violents dans leur propre pays". Le profil correspond à plusieurs des terroristes impliquées dans les attentats de Paris, comme Ismaël Omar Mostefaï et Samy Amimour.
Abdelhamid Abaaoud aurait feint sa mort en Syrie
Leurs noms ne figurent toutefois pas dans le document américain... contrairement à celui d'Abdelhamid Abaaoud, mentionné à plusieurs reprises. Le "cerveau" présumé des attaques qui ont fait 129 morts vendredi dernier aurait feint sa mort en Syrie pour relâcher la surveillance des autorités belges dont il faisait l'objet. "Sa famille a reçu un appel fin 2014, lui apprenant qu'il avait été tué au combat en Syrie", raconte le rapport.
Le djihadiste belge surnommé"Abou Omar Soussi" est soupçonné d'avoir alors "dirigé les opérations depuis un QG à Athènes, en Grèce, par téléphone portable", ajoute-t-il, d'après une information ayant été donnée par un responsable antiterroriste belge cité dans des médias européens. Le nom de cet homme de 27 ans, cible privilégiée de l'assaut mené à Saint-Denis mercredi, est en effet cité dans les enquêtes concernant plusieurs affaires récentes, notamment l'attentat évité de Villejuif et l'attaque du Thalys.
Déjà des Kalachnikov et du TATP
A Verviers, dans les planques belges des djihadistes, les autorités ont retrouvé de nombreux éléments liés à la préparation d'attaques. De faux documents d'identité, mais aussi des armes comme des Kalachnikov, des munitions, du matériel téléphonique, de l'argent liquide et des éléments précurseurs permettant de fabriquer du TATP. Des traces en ont été retrouvées dans les ceintures explosives des kamikazes à Paris.
La police belge aurait également trouvé des uniformes de policiers de Moleenbeek. Cette commune bruxelloise, considérée comme une plaque tournante des djihadistes en Europe, et où la fratrie Abdeslam aurait cultivé des liens, se trouve au coeur de l'enquête en cours en Belgique. Les terroristes visaient-ils Bruxelles à l'époque? La carte liée à ce document mentionne cette hypothèse mais n'exclue pas que "les activités du groupe s'étendent potentiellement à d'autres pays européens, comme la France, la Grèce, l'Espagne et les Pays-Bas".
Des indices négligés?
Alors ces nombreux indices ont-ils été négligés? Ont-ils seulement été communiqués aux pays concernés? "Les officiels américains refusent de dire si ces informations ont bien été partagées avec le gouvernement français", souligne ABC News. Mais le document n'était pas classifié et un officiel du renseignement américain indique que le partage des informations sur les menaces en Europe est "très robuste".
"Ces dernier mois, nous avons prévenu un certain nombre d'attaques sur le territoire français grâce à nos propres ressources et grâce à la coopération avec la CIA, la NSA, et d'autres agences. Ca marche", a expliqué Bernard Bajolet, directeur de la DGSE, à la chaîne. Le système est "meilleur que jamais", a abondé le directeur de la CIA John Brennan. Meilleur, "mais toujours imparfait."