Ce qui est reproché à Macky Sall

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 1 Mai 2015 à 20:25 modifié le Vendredi 1 Mai 2015 21:04



Et l'on reparle de notre "Président bien adoré" pour paraphraser l'autre! 
Il nous revient de nos radars couche-tard que "beaucoup de griefs sont collés sur l'homme fort du Sénégal". Lequel, après sa récente intervention suivi d'un battage médiatique depuis sa tournée économique dans le Saloum polarise encore bien des attentions.  
Pour beaucoup, il s'est "agi de beaucoup de show pour rien". Si les inconditionnels du Président applaudissent, d'autres croient savoir qu'il "a encore promis comme il nous en a habitué depuis trois ans. Cette sortie médiatique est peut être normale, mais ce fut un exercice banal, bref un petit point d'étape de mi-mandat" 

L’homme fort du Sénégal a laissé entendre que le Sénégal ne connait pas la diète parce que les caisses de l'Etat sont pleines et que le pays vogue tranquillement en eaux calmes.  
Que nenni, balaient d'un revers de main des observateurs trouvés dans un célèbre café de la place.  
"Peut être, il faisait allusion à sa caisse noire, qui est pleine. C’est tout dire" fulmine le sexagénaire tirant avec délectation sur sa clope. 

Aux yeux de ce Monsieur, notre "Président bien adoré" gagnerait, pendant qu'il est encore temps, de revoir sa copie, "s'il veut vraiment rempiler à la tête de ce pays". Poursuivant, il argue: "au lieu de nous bassiner avec sa boite à outils intitulé PSE, il ferait mieux d'être un peu plus généreux avec ses militants de la période des vaches maigres, ceux là avec qui il a eu à cheminer pendant sa petite traversée du désert. On dit qu'il n'est assez généreux. Ce sont ces propres militants qui le disent en coulisses. Il ne s'agit pas de distribuer de l'argent comme le faisait Wade, mais aider au moins ces militants et responsables parce qu'après tout le nerf de la guerre, c'est l'argent" 

Et, son interlocuteur d'opiner du bonnet avant d'embrayer: "il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour ne pas reconnaitre que la situation économique n'est pas des meilleurs .  Ne parlons même pas du climat social fragilisé dans sa trame avec des mouvements d'humeur à n'en plus finir, avec notamment les enseignants, le secteur de santé, les syndicalistes de l'aéroport etc..." 

Aussi, ce qui a été critiqué chez Wade, allusion au phénomène de "Cour du Roi" se fait il jour, du moins fait des ravages au Palais Présidentiel. 
 Les "mendiants professionnels" lui font la cour, sous la forme d’investisseurs d’Europe, des pays du Golfe, d’Asie et d’Afrique. "Le Président ne devrait pas cautionner la transhumance; nous ne l'avons pas élu pour ça. Nous  nous attendions à une rupture" glisse le "Vieux" du café.  
  
C'est connu: des ministres récalcitrants, des ministres-conseillers zélés, des conseillers spéciaux indélicats s'agenouillent dans son  bureau présidentiel pour implorer son pardon.  
Que dire de ces "vendeurs d'illusions", notamment ceux là du secteur privé ou du champ politique, qui ont pourtant brouté comme pas deux chez les grasses prairies de Wade, et qui miroitent une représentativité au chef de l'Etat souvent à travers des "méga meeting", ou des pseudo prouesses de ralliement?  

Un conseil, peut être prétentieux à notre "Président bien adoré":  Que l’Etat se contente d’être juste. Le peuple se chargera d’être heureux ! 
 L’expérience est la somme des erreurs, dit-on. En ce sens, c’est Abdoulaye Wade qui, le premier, a pourri les Sénégalais. Il ne refusait rien à ces mendiants professionnels, habiles visiteurs.  

Dans un tout autre registre, notre "Président bien adoré"  devrait prendre à bras le corps ce qu'il est convenu d'appeler le cas de l'immigration. Il devrait viser les vrais responsables. Le seul remède: trouver un emploi à ces innombrables jeunes, désespérés. Certes, l'Etat ne peut donner un poste à tous, mais le régime peut s'appuyer sur le secteur privé en leur donnant assez de moyens.  
"Cher Président bien adoré," il est temps de tendre la perche à ces infinis jeunes Sénégalais qui, à force de cogiter sur leur avenir, ont fini par trouver l'alchimie  de braver le grand bleu pour se rendre, au péril de leur vie, dans des pays comme la Libye pour rallier par des embarcations de fortune l'Europe. Ceux qui réussissent à rejoindre l'Hexagone sombrent en silence  dans la misère en vivant notamment d'allocations que l'Europe (pour ne pas dire leur Eldorado) leur offre gracieusement. D'autres, ne sachant par quel saint se vouer finissent par constituer des recrues pour les forces islamistes.  
A bon entendeur ... 
Cheikh Amidou Kane
Recommandé Pour Vous