Ce que m'inspire la situation du moment. "Thierno LO"

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 20 Janvier 2021 à 07:24 modifié le Mercredi 20 Janvier 2021 07:32


 
Dans beaucoup de pays comme ceux que nous considérons comme grandes démocraties, le financement des partis politiques par l’Etat est accepté ,il se fait suivant la représentativité dans l’organe législatif .Ce critère ,on peut le tempérer par la fixation d’un pourcentage qui peut être donné par  l’Etat même si le Parti n’est pas représenté  au Parlement .Maintenant, il nous faut accepter que la loi interdit le financement privé de personnes à l’étranger et des étrangers à l’intérieur du pays pour éviter que des groupes  ne se constituent pour faire des pressions sur l’Etat, ou perturber nos équilibres sécuritaires .Donc,  un problème vis-à-vis des sénégalais de l’extérieur qui sont électeurs et éligibles.
Certains problèmes soulevés, doivent être le prétexte pour nous, d’apporter des réponses probantes au risque de poser un sérieux problème à l’évolution de notre démocratie et à l’économie de nos pays.
Par rapport au financement des partis politiques au Sénégal, nous devons nous poser simplement les questions de savoir, qui finance ? comment ? Que disent la constitution et les lois ?  Où se trouve le problème ? Et quelles solutions ?
Personnaliser les débats, c’est répéter des logomachies qui n’apportent rien.
Autre anomalie, la loi n’est pas respectée par les partis politiques comme l’a accepté et reconnu l’ancien Ministre de l’intérieur qui disait : « si j’applique la loi, nous allons passer de 298 partis à zéro parti politique. » Ce qui veut dire qu’aucun parti ne respecte le dépôt des états financiers au 31 janvier de chaque année et le fait de communiquer le nom des personnes qui administrent le parti, 8 jours après l’anniversaire de l’obtention du récépissé.
C’est la loi, tout le monde doit s’y conformer au risque d’une dissolution.
Donc il n’y pas lieu d’une polémique. Il nous suffit d'apporter une petite modification de la  loi pour prendre en charge  les sénégalais de l’extérieur qui sont électeurs et éligibles. Il nous restera de contrôler les modalités et les pourcentages pour les fonds que les partis vont utiliser.
On va mettre en place une entité consensuelle qui va gérer les fonds dédiés aux partis, qui sont régis par le code des obligations civiles et commerciales et à qui la constitution reconnait dans son chapitre de modernisation des missions de formations et de participation au suffrage universel.
Cette entité va distribuer l’argent suivant la représentation parlementaire, la participation au suffrage, le respect des principes et modalités telles que la parité, un siège ,une école du parti  ,le renouvellement des instances par la tenue de congrès et autres . Et comme il est ici question d'argent qu’on me permette malgré la fibre sociale de monsieur le Président de la République, de lui demander, que les sommes disponibles, puissent être utilisées comme des fonds de garantie car le problème que rencontrent nos PME et PMI, et notre secteur informel, c’est la difficulté d’accès au crédit car manquant de garantie.
Cette question est un des leviers qui freine la relance économique, avec une surliquidité des banques, qui ne prêtent pas sans garantie malgré les efforts de la Banque Centrale.
Ce sont ces questions qui doivent nous occuper et non les questions d’intérêts particuliers qui empêchent de s’occuper de l’intérêt général, moteur du développement. Je ne vais terminer cette contribution sans fustiger ce faux débat qu’on veut instaurer sur la fin du couvre-feu, qui est loin d'un débat juridique mais encore un jeu de juristes et de politiciens, à la recherche de ce qui est communément appelé un " buzz”. Beaucoup d'interventions chez nous, ont des fondements crypto personnels. Le grand problème, c'est que nous avons globalement une fraction de l'intelligentsia sénégalaise qui a peur des masses qui, pourtant ont montré plusieurs fois, qu’elles étaient pleines de bon sens notamment en changeant deux fois de Présidents, et en montrant à l’occasion de toutes les élections, qu’elles pouvaient se passer des consignes des marabouts et autres notabilités. Ces intellectuels, veulent toujours leur brouiller les crânes au risque de faire croire que le pays est dirigé par des ignorants. Le vrai débat intellectuel, suppose le respect de l'interlocuteur ce qui n'est plus le cas au Sénégal ou malheureusement, les gens qui auraient dû savoir, ne savent rien mais ne cherchent même à savoir. Cette ambiance de déni des qualités et des compétences, est favorisé par l'émergence d’une presse dont une grande partie est réfractaire à la recherche du savoir et de ceux qui savent. A cet égard je pense honnêtement, que le nouveau ministre de l’intérieur Felix Dione a toujours été reconnu comme un bon juriste. Le sentimentalisme, dont j'ai été moi-même victime, risque aussi de nous mener au désordre comme le montrent les affaires de notre jeune Diary Sow ou du dernier cas du patron horizon sans frontières. Ont préféré toujours hurler avec les loups que de traquer le non-dit des choses...Par gout de la facilité. La situation du pays et du contexte mondial, nécessite, la mise au milieu de nos préoccupations, l’intérêt général, le patriotisme au détriment de nos intérêts particuliers.

Ministre Thierno LO
Président APD/ Coalition Adiana.

 
 
Mamadou Ndiaye
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