Ce qu'il faut surtout retenir du blocus Sénégalo-Gambien

Des négociations entre le Sénégal et la Gambie ont eu lieu à Dakar, ce dimanche 15 mai. Des discussions, faut-il le rappeler, entre les deux Etats dont les relations diplomatiques sont très mauvaises. Les frontières sont notamment fermées depuis trois mois. 

Si les deux parties se disent dans les meilleures dispositions pour discuter, la délégation gambienne, réunie en huis clos et visiblement en connexion avec la présidence à Banjul, a longuement fait attendre les autorités du Sénégal.

Mankeur Ndiaye, ministre sénégalais des Affaires étrangères, a ensuite appelé les deux Etats à trouver des solutions, à respecter les accords signés dans le passé : " Nous aurons à cœur de nous pencher sur des questions importantes à nos yeux et à la construction du pont sur le fleuve Gambie. Nous aurons également à échanger sur le transit routier, sur les relations commerciales bilatérales, sur la coopération judiciaire et l’entraide judiciaire, sur la pêche maritime et fluviale, sur les migrations dans l’intérêt bien compris du peuple sénégambien".

Son homologue gambien, Néné Mak Doualy Guey, est sur la même ligne, mais elle estime que c’est bien le Sénégal qui est aujourd’hui responsable de la fermeture des frontières : "Chaque Sénégalais a de la famille en Gambie. Chaque Gambien a de la famille au Sénégal. Donc c’est une grande famille et nous ne devons donc pas fermer la frontière entre nos deux pays. C’est pourquoi nous espérons que cette réunion nous permettra d’aboutir à une solution durable".

Après cette cérémonie d’ouverture, les deux délégations se sont enfermées à huis clos pour des discussions qui ont été longues (14 heures) et complexes, tant les points  qu'ils ont évoqué étaient nombreux. 

De ce cas, d'aucuns croient savoir que les autorités Sénégalaises qui tiennent la dragée haute à celles Gambiennes, particulièrement au Pr Jammeh devraient une bonne fois pour toute "régler son problème". Autrement dit, ne pas céder aussi facilement aux sauts d'humeurs d'un Yaya Jammeh. Lequel, prompt à tirer à hue et à dia,  s'est finalement plié, accepté de négocier à son coeur défendant. 
Selon nos interlocuteurs, le Président Macky Sall devrait être ferme avec Yaya Jammeh tout en prenant en compte que le Sénégal ne tire pas, du tout alors profit à passer par la Gambie. Les transporteurs Sénégalais ne diront pas le contraire. Ses derniers, qui empruntent souvent l'axe de Tambacounda, ont de tous temps réclamé une voie de contournement.

Et, si les Gambiens, au premier chef leur Président qui se tire constamment la bourre avec le Sénégal, c'est parce que la moutarde commence à leur monter au nez. En clair,  ils commencent à ressentir l'incidence, c'est à dire la répercussion économique plus ou moins directe de ce blocus qui aura duré trois mois. D'aucuns sont d'avis que Jammeh, déjà vomi par son peuple (en atteste les dernières manifestations de protestation), accepte à son coeur défendant pour éviter l'asphyxie économique. 

Cela s'entend que les deux peuples n'ont aucune animosité, compte tenu du fait que la Gambie et le Sénégal sont deux pays, mais un même peuple qui vit dans deux Etats différents, mais ce n'est pas demain la veille que Jammeh va changer, porter dans son coeur le Sénégal. Et, sous peu, il fera encore des misères au Sénégal.
 En somme, tant que ce Jammeh est aux manettes du régime Gambien, il y'aura encore blocus. Et pour cause, selon des sources de dakarposte, cette réunion de ce dimanche 15 mai 2016 est la première d’une longue série.
Loin de jouer aux Cassandre,  c'est comme pisser dans un violon que de s'attarder à négocier avec un ...Dr, Elhaj Yaya A. j.J.J Jammeh Babili Mansah