Cascade de démissions à Futurs Médias- Comment Youssou Ndour, l'homme d'affaires, peut se tirer... d'affaire

Rédigé par Dakarposte le Vendredi 28 Septembre 2018 à 14:04 modifié le Vendredi 28 Septembre 2018 23:55

Loin de  jouer les Cassandre, dakarposte avait sonné le tocsin.  Après les démissions de Mamadou Ibra Ibra Kane et Alassane Samba Diop, nous écrivions que nombre de membres du personnel du groupe Futurs Médias allaient quitter cette entreprise de presse pour aller déposer leurs baluchons, monnayer leurs prédispositions auprès du duo (Mamadou Ibra Kane /Alassane Samba Diop).

Le temps, meilleur juge, nous a donné raison. L'assistante de direction Mme Diatta, le technicien Diassé, deux de ses collègues et une journaliste de l'équipe RFM/Soir ont déjà débarrassé le plancher. Tous ceux qui sont partis sont annoncés dans l'organe de presse "Baobab" à l'actif du duo de célèbres pisse-copies.  Et, des informations en notre possession, d'autres employés vont, sous peu, rendre le tablier. 

Aux dernières nouvelles,  "le mouvement sera vaste". En clair, nous avons appris de nos radars fureteurs, au fait de tout ce qui se trame dans le groupe de presse de Youssou Ndour que d'autres départs et non des moindres se profilent. Et, la "saignée" risque d'avoir lieu au niveau du quotidien l'Observateur. 

" Dans ce canard, les gens, vivotent,  manquent de tout. Comment comprendre qu'un grand quotidien comme l'Obs ne bénéficie  même pas de connexion internet?  Vous me direz, je n'en crois pas mes oreilles, mais ce sont les employés qui achètent eux-même des "pass" avant de se les partager. Vous trouvez cela normal. A l'Obs, le personnel fort de plusieurs membres ne dispose que d'une seule voiture alors qu'il y'a N déplacements dans la journée, notamment pour les reportages, recouvrements etc...Comment comprendre qu'à des heures tardives, les gens rentrent en taxis au péril de leurs vies?" Tous les acquis ont été perdus. Une partie du treizième mois a été payé et on court derrière le reste, entre autres"  fulmine t'on

D'ici, nous en voyons des pourfendeurs de l'homme d'affaires Youssou Ndour rirent sous cape, exulter, se disant certainement que c'est le début de la fin, autrement dit que l'enfant prodige de la Médina vit une  période charnière qui marque le commencement du déclin d'un règne de son entreprise de presse. Mais, "You", comme on le surnomme affectueusement, peut bel et bien sortir la tête de l'eau. Quoi que la plupart de ses employés se sentent au bout du rouleau, n'ont peut-être plus envie de continuer, il existe , en effet, des procédures de sauvegarde, d'autres pistes à même de remotiver son personnel.

Comme disait l'autre, la fin justifie les moyens. En termes clairs, "You", en homme d'affaires aguerri, surtout pour avoir eu l'ingéniosité d'implanter ce groupe de presse, n'est pas sans savoir que vouloir atteindre un but précis autorise et justifie l'emploi de n'importe quel moyen pour y arriver. Il ne devrait donc pas sourciller à "casquer", "rallonger le blé" pour paraphraser les ados, augmenter par exemple les revenus de ses employés, aux fins de les retenir .

Qui plus, tous les managers le savent: les stratégies à adopter en période normale diffèrent de celles que le manager doit mettre en place en temps de crise. Quand l’entreprise traverse des difficultés, les salariés ont besoin de faire l’objet de remobilisation, de motivation.... Pour ainsi dire que Youssou Ndour doit établir de nouveaux programmes, de nouvelles stratégies permettant de concilier d'abord les intérêts de la société et ceux de ses collaborateurs. Les difficultés de l’entreprise affectent directement le personnel. Dans ce contexte, "You" en tant que big boss doit disposer d’un sens de partage de sorte à ce que ses collaborateurs puissent comprendre la réalité au sein de l’entreprise. Son soutien s’avère indispensable pour encourager ses collaborateurs à continuer à assurer leur rôle et à respecter leur engagement. À la fin, le suivi de l’évolution de la situation demeure incontournable.

Il s'y ajoute que "You" faite partie de ces personnes qui ont l’art de convaincre, ceux-là qui avancent tout naturellement les arguments qui font mouche et trouvent sans difficulté  la réponse appropriée aux objections les plus pertinentes.  Pendant qu'il est encore temps, l'auteur de Nothing in vain  gagnerait à prendre le taureau par les cornes. A moins qu'en tant que dirigeant disons plutôt Alpha et Oméga, il ne perçoit pas toujours clairement les signes qui devraient l'alerter.

 
Mamadou Ndiaye
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