Il n'est pas exagéré de se demander si l'Etat du Sénégal fonctionne depuis le 9 juillet dernier, date du démarrage de la campagne électorale pour les élections législatives du 30 juillet prochain. En effet, depuis l'ouverture de la campagne, tous les membres du gouvernement (du premier ministre aux ministres conseillers) ont déserté les bureaux en direction des quatre coins du pays à la pêche de suffrages pour assurer la victoire à la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), au soir du 30 juillet. Et tous les moyens sont bons pour assurer une majorité à la coalition présidentielle. Une épreuve à laquelle s'adonnent sans retenue ministres, directeurs de cabinets et directeurs généraux qui évitent manifestement le sabre du Président de la République qui leur a clairement signifié qu'il faudra choisir entre "gagner ou périr". Ainsi, même ceux qui ont en charge des secteurs les plus stratégiques par rapport à la sécurité et à l'économie n'hésitent pas à conserver leur énergie pour cette quête de voix, afin de sauver leur peau.
La réalité est que la politique prime sur les actes citoyens car tous les services de l’Etat, à savoir ministres, directeurs de cabinet et chef de services délaissent leurs missions régaliennes et se transforment en propagandistes, laissant de côté les priorités. Le premier ministre, lui, a oublié sa posture de chef de l’administration et se pavane sur le territoire national comme un chargé d’événementiel.
Depuis l'entame de sa tournée au Fouta, le chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne n'entend pas retourner aux affaires avant la fin de la campagne. A travers sa caravane qui sillonne le pays, la tête de liste nationale de BBY enchaîne les meetings, se livre à l'exercice du débauchage de militants et relègue au second plan les tâches de la primature. Les questions essentielles comme la sécurité sont en défaillance, les citoyens exposés à toute sorte de danger.
Pis, les ministres en charge des secteurs les plus sensibles comme l'Intérieur, l'Economie et les Finances ne sont pas en reste. Comme leur chef, ils ont eux aussi un agenda politique bien chargé, au détriment de l'Administration laissée à elle-même. Car, faut-il le rappeler, directeurs et autres responsables sont de plain-pied dans cette campagne à fort enjeu. Pourtant, si on jette un coup d'œil dans le rétroviseur, on se rend compte que ce phénomène consistant à délaisser l'Administration au profit de la politique s'est accentué sous le régime de Macky Sall. Le ministre de l'Economie sous Wade, Abdoulaye Diop sans doute conscient de l'importance de son ministère, ne s'est jamais livré à cet exercice comme le fait Amadou Ba. Lequel n'a néanmoins jamais pris part à cette compétition en tant que directeur général des Impôts et Domaines sous l'ère Wade.
Si d'aucuns pensent que les ministres et autres dirigeants de grandes instances ont le plein droit de battre campagne pour leur camp, il faut aussi reconnaître que les citoyens payent cher ce laxisme qui ne dit pas son nom. Cette permissivité des autorités n'est-elle pas à l'origine du drame de Demba Diop qui a coûté la vie à des jeunes innocents ? Rappelons juste que ni le ministre des Sports, Matar Bâ, ni le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor n'ont pris part à la finale de la coupe de la ligue. Comme leurs pairs, ils étaient dans les régions à la pêche de suffrages pour le compte de BBY.
La réalité est que la politique prime sur les actes citoyens car tous les services de l’Etat, à savoir ministres, directeurs de cabinet et chef de services délaissent leurs missions régaliennes et se transforment en propagandistes, laissant de côté les priorités. Le premier ministre, lui, a oublié sa posture de chef de l’administration et se pavane sur le territoire national comme un chargé d’événementiel.
Depuis l'entame de sa tournée au Fouta, le chef du gouvernement, Mahammed Boun Abdallah Dionne n'entend pas retourner aux affaires avant la fin de la campagne. A travers sa caravane qui sillonne le pays, la tête de liste nationale de BBY enchaîne les meetings, se livre à l'exercice du débauchage de militants et relègue au second plan les tâches de la primature. Les questions essentielles comme la sécurité sont en défaillance, les citoyens exposés à toute sorte de danger.
Pis, les ministres en charge des secteurs les plus sensibles comme l'Intérieur, l'Economie et les Finances ne sont pas en reste. Comme leur chef, ils ont eux aussi un agenda politique bien chargé, au détriment de l'Administration laissée à elle-même. Car, faut-il le rappeler, directeurs et autres responsables sont de plain-pied dans cette campagne à fort enjeu. Pourtant, si on jette un coup d'œil dans le rétroviseur, on se rend compte que ce phénomène consistant à délaisser l'Administration au profit de la politique s'est accentué sous le régime de Macky Sall. Le ministre de l'Economie sous Wade, Abdoulaye Diop sans doute conscient de l'importance de son ministère, ne s'est jamais livré à cet exercice comme le fait Amadou Ba. Lequel n'a néanmoins jamais pris part à cette compétition en tant que directeur général des Impôts et Domaines sous l'ère Wade.
Si d'aucuns pensent que les ministres et autres dirigeants de grandes instances ont le plein droit de battre campagne pour leur camp, il faut aussi reconnaître que les citoyens payent cher ce laxisme qui ne dit pas son nom. Cette permissivité des autorités n'est-elle pas à l'origine du drame de Demba Diop qui a coûté la vie à des jeunes innocents ? Rappelons juste que ni le ministre des Sports, Matar Bâ, ni le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor n'ont pris part à la finale de la coupe de la ligue. Comme leurs pairs, ils étaient dans les régions à la pêche de suffrages pour le compte de BBY.