Le Cameroun bruisse de rumeurs concernant Paul Biya. Le président camerounais, âgé de 91 ans, n’était pas à la 79e Assemblée générale des Nations unies à New York fin septembre, ni dans la foulée au sommet de l’Organisation internationale de la francophonie à Villers-Cotterêts, ni même à la finale de la Coupe du Cameroun, qui marque la fin de la saison sportive dans le pays, disputée il y a dix jours. Le nonagénaire n’a plus été aperçu en public depuis le sommet Chine-Afrique début septembre.
Rumeurs sur son état de santé
Ces absences remarquées ont alimenté de nombreuses rumeurs sur l’état de santé du plus vieux dirigeant élu en exercice, parfois surnommé le « père du continent ». La semaine dernière, Christian Ntimbane, avocat et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, avait interpellé le directeur du cabinet civil du président dans une lettre ouverte : « Le peuple est en droit de savoir, si le président de la république est toujours apte à assumer sa lourde et délicate mission », avait-il exigé.
Ces rumeurs ont culminé mardi 8 octobre avec la diffusion d’une vidéo par une chaîne de télévision privée Africa Broadcasting Service, basée à Houston aux États-Unis affirmant que le chef d’État était mort. Une annonce faite par le présentateur vedette de la chaîne, un leader séparatiste anglophone, à l’heure où une rébellion sécessionniste fait rage dans deux provinces du Cameroun, réveillant le spectre de la dissension nationale.
« Il vaque à ses occupations à Genève »
Après de longues semaines de silence, le gouvernement camerounais a réagi pour mettre un terme aux spéculations. Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, René Sadi, a dénoncé « fantasme et pure imagination ». « Le chef de l’État s’est accordé un bref séjour en Europe, a-t-il assuré, mais il demeure comme de coutume, et où qu’il se trouve, attentif à l’évolution de la vie nationale ».
Dans un communiqué, la présidence a également rassuré sur « l’excellent état de santé du chef de l’État qui travaille et vaque à ses occupations à Genève d’où il n’est jamais parti depuis son arrivée en provenance de Pékin ». « Au demeurant le chef de l’État se porte bien et rejoindra le Cameroun dans les tout prochains jours », poursuit le texte. Des propos repris à la une des médias camerounais mercredi, alors que l’inquiétude grandissait parmi la population.
Les hommes forts du parti du président, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), sont également montés au créneau. « On n’annonce pas le décès d’un chef d’État sans s’assurer de ce qui se passe, sans même avoir appris avant qu’il était malade », a lancé le secrétaire général adjoint du parti, Grégoire Owona, sur les ondes de RFI, évoquant de potentielles « sanctions contre ceux qui divulguent de fausses informations ». « Voilà le genre de nouvelle qui peut créer n’importe quel désordre à l’ordre public », a-t-il averti.
Le brouillard de la succession
Car en sous-main se pose la question de la succession de celui qui est à la tête du Cameroun depuis quarante et un ans. Tandis que Paul Biya ne tient plus de conseil des ministres depuis des années, le pays est de facto dirigé par le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui bénéficie d’une délégation permanente de signature du chef de l’État. Sa femme, Chantal Biya, exerce également un rôle de « régente ».
Fils, neveu, proche… plusieurs se pressent au portillon mais aucun successeur n’a été formellement désigné pour l’instant. Une nouvelle élection présidentielle doit se tenir en octobre 2025 au Cameroun.
Rumeurs sur son état de santé
Ces absences remarquées ont alimenté de nombreuses rumeurs sur l’état de santé du plus vieux dirigeant élu en exercice, parfois surnommé le « père du continent ». La semaine dernière, Christian Ntimbane, avocat et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, avait interpellé le directeur du cabinet civil du président dans une lettre ouverte : « Le peuple est en droit de savoir, si le président de la république est toujours apte à assumer sa lourde et délicate mission », avait-il exigé.
Ces rumeurs ont culminé mardi 8 octobre avec la diffusion d’une vidéo par une chaîne de télévision privée Africa Broadcasting Service, basée à Houston aux États-Unis affirmant que le chef d’État était mort. Une annonce faite par le présentateur vedette de la chaîne, un leader séparatiste anglophone, à l’heure où une rébellion sécessionniste fait rage dans deux provinces du Cameroun, réveillant le spectre de la dissension nationale.
« Il vaque à ses occupations à Genève »
Après de longues semaines de silence, le gouvernement camerounais a réagi pour mettre un terme aux spéculations. Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, René Sadi, a dénoncé « fantasme et pure imagination ». « Le chef de l’État s’est accordé un bref séjour en Europe, a-t-il assuré, mais il demeure comme de coutume, et où qu’il se trouve, attentif à l’évolution de la vie nationale ».
Dans un communiqué, la présidence a également rassuré sur « l’excellent état de santé du chef de l’État qui travaille et vaque à ses occupations à Genève d’où il n’est jamais parti depuis son arrivée en provenance de Pékin ». « Au demeurant le chef de l’État se porte bien et rejoindra le Cameroun dans les tout prochains jours », poursuit le texte. Des propos repris à la une des médias camerounais mercredi, alors que l’inquiétude grandissait parmi la population.
Les hommes forts du parti du président, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), sont également montés au créneau. « On n’annonce pas le décès d’un chef d’État sans s’assurer de ce qui se passe, sans même avoir appris avant qu’il était malade », a lancé le secrétaire général adjoint du parti, Grégoire Owona, sur les ondes de RFI, évoquant de potentielles « sanctions contre ceux qui divulguent de fausses informations ». « Voilà le genre de nouvelle qui peut créer n’importe quel désordre à l’ordre public », a-t-il averti.
Le brouillard de la succession
Car en sous-main se pose la question de la succession de celui qui est à la tête du Cameroun depuis quarante et un ans. Tandis que Paul Biya ne tient plus de conseil des ministres depuis des années, le pays est de facto dirigé par le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui bénéficie d’une délégation permanente de signature du chef de l’État. Sa femme, Chantal Biya, exerce également un rôle de « régente ».
Fils, neveu, proche… plusieurs se pressent au portillon mais aucun successeur n’a été formellement désigné pour l’instant. Une nouvelle élection présidentielle doit se tenir en octobre 2025 au Cameroun.