Cambriolage à la Sicap Liberté 5: « j’ai vu les malfrats. C’est un groupe bien organisé », (témoin)

Rédigé par Dakarposte le Samedi 18 Février 2017 à 13:05 modifié le Samedi 18 Février 2017 13:07

L’insécurité est devenue une équation à multiples inconnues. En effet, c’est la banlieue qui était longtemps considérée comme le symbole du banditisme maintenant, ce fléau touche les quartiers résidentiels, en plein cœur de Dakar. La Sicap Liberté 5 a reçu hier, la visite d’un groupe armé en plein jour. A notre passage ce matin sur les lieux du cambriolage, la boutique était encore fermée. Les responsables absents depuis hier, certains riverains se souviennent encore des faits.


«Nous sommes fréquemment victimes de vol», se confie ce vendeur qui tient son commerce sur les deux voies de Sacré-Cœur. Gardant l’anonymat, il explique: «nous sommes les plus exposés. Ici, les gens ne se fréquentent pas, ils sont toujours à la maison. Un comportement qui ne favorise pas la cohabitation. En cas d’agression, tu ne vois personne. A partir de 20 heures, je ferme mon commerce. Et pourtant l’endroit est bien placé, mais les rares bruits qui se font entendre sont ceux des voitures. On vit la peur au ventre et ce, tous les jours». 

Revenant sur les faits, il nous dira: «j’ai vu les malfrats. (Il coupe son speech, inspecte les alentours avant de continuer son témoignage). C’est un groupe bien organisé. Au niveau de cette banque, il y avait pas mal de gens. Une voiture est venue se garer devant et cinq à six personnes sont entrées. On ne pouvait pas comprendre que c’était des malfaiteurs. Il n’y avait pas de cris d’alerte ni de bousculades au niveau de la porte. Ils sont de véritables professionnels, ils maîtrisent ce qu’ils font. Après avoir subi le cambriolage, les otages sont venus nous raconter la scène». 

Nous révélant les échanges entre les victimes et lui, il nous apprend que «d’après eux, armes à la main, ils ont assommé le vigile et ont ensuite réussi à prendre plus de six millions. Ils étaient cagoulés, et ont demandé à ce que les clients leur versent leur avoir. Beaucoup d’entre eux (les clients) étaient venus pour retirer de l’argent mais aussi certains voulaient faire des envois. Ils ont tout ramassé avant de s’évaporer dans la nature. Je crois qu’ils connaissent bien le quartier, car après leur forfait, ils ont rapidement vidé les lieux». 

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Cheikh Amidou Kane
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