Les accusations de l’Office national de la lutte contre la corruption (Ofnac) contre l’actuel directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Anne, ne sont pas les premiers cas de malversations signalés à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad). D’autres directeurs se sont distingués par leur gestion décriée.
Le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) serait-il, la vache laitière de ses directeurs ? Tout laisse, toutefois à le croire, eu égard aux nombreuses malversations dans lesquelles ses directeurs sont cités. Le dernier en date est la sortie de la présidente de l’Ofnac, Nafi Ngom Keita contre l’actuel directeur, Cheikh Oumar Anne. Elle a même requis qu’il soit démis de ses fonctions à cause des nombreux cas de détournement dont il serait l’auteur. Des insuffisances organisationnelles avec notamment, le cumul de fonctions incompatibles, le fractionnement des commandes dans les marchés, des folies dépensières, des pratiques de détournement de deniers publics et des subventions nébuleuses sont les faits reprochés à Cheikh Oumar Anne. L’actuel directeur du Coud n’est pas la seule personne citée dans des malversations pendant son magistère.
Les Sénégalais retiennent aussi, l’affaire Sada Ndiaye, ancien directeur du Coud qui a été même emprisonné en 2001 pour les faits de détournements de sommes relatifs, entre autres, à l’achat d’une cinquantaine de climatiseurs, à l’achat de carburant, aux retenues sur les salaires des employés du Coud et à la location du logement du directeur du Coud.
Dans son rapport, 2006-2010, la Cour des comptes avait épinglé Iba Gueye et Sitor Ndour pour des «malversations graves». Dans son rapport, la Cour des comptes accable le Centre des œuvres universitaires de Dakar en dénonçant des subventions illégales ou des primes indues accordées à des étudiants, des particuliers et au personnel de la société. Sans oublier, le double paiement de certaines factures. Il est ressorti du rapport que le Coud est «une société qui distribue de l’argent à flots en accordant surtout des «subventions illégales» aux amicales, aux délégués et à des particuliers. Selon la Cour des comptes, les subventions sont payées sans base juridique et sans aucune pièce justificative à l’appui.
Mame Bounama Sall et Abdoulaye Diouf Sarr, les exceptions
Dans cette tempête d’accusations de malversations, deux personnes sont sorties du lot. Il s’agit de l’ancien responsable socialiste, Mame Bounama Sall et l’actuel du ministre de la gouvernance locale, du développement et de l’aménagement du territoire, Abdoulaye Diouf Sarr. Le passage au Coud du responsable socialiste a été magnifié et que même des étudiants ont été réfractaires à son départ. Pour Abdoulaye Diouf Sarr, son passage aux services sociaux de l’Université Cheikh Anta Diop a été marqué par des réalisations. Et, jusqu’à présent des voix ne se sont pas encore élevées pour dénoncer sa gestion. En effet, juste après sa nomination au mois de juin 2012, Abdoulaye Diouf Sarr a pris la décision de revoir les contrats de travail signés dans l’entre-deux-tours de la présidentielle par son prédécesseur, Sitor Ndour. Ainsi, les contrats d’une durée d’un à deux ans de 236 travailleurs temporaires signés au cours du mois de mars en violation de la convention collective du Coud, ont été révisés.
Pour Abdoulaye Diouf Sarr, cette mesure, était nécessaire pour sauvegarder le Coud qui, à l’époque, était en proie à des difficultés financières. Par ailleurs, Abdoulaye Diouf Sarr avait aussi procédé au nettoyage du campus social et réorganisé l’occupation de l’espace du temple du savoir. A la tête du Coud, Abdoulaye Diouf Sarr a aménagé des espaces verts et a construit des cantines.
Pour Abdoulaye Diouf Sarr, cette mesure, était nécessaire pour sauvegarder le Coud qui, à l’époque, était en proie à des difficultés financières. Par ailleurs, Abdoulaye Diouf Sarr avait aussi procédé au nettoyage du campus social et réorganisé l’occupation de l’espace du temple du savoir. A la tête du Coud, Abdoulaye Diouf Sarr a aménagé des espaces verts et a construit des cantines.