Le comite directeur du PDS s’est réuni ce jeudi 30 Avril 2015 à la permanence
nationale Oumar Lamine Badji, sous la présidence du Secrétaire Général National,
Maître Abdoulaye Wade, avec comme points à l’ordre du jour ordre jour :
Discussion sur la Situation Nationale, la Vie du parti et la Situation
Internationale.
Introduisant les débats, le Secrétaire Général National est intervenu longuement
sur la situation difficile que vivent les Sénégalaises et les Sénégalais, et sur la
nécessité d’apporter des solutions urgentes et concrètes, avant d’aborder les
questions liées à la vie du parti et à la situation internationale.
Sur la situation nationale, le Comité Directeur, à la suite du Secrétaire Général
National, a déploré la misère qui se généralise dans toutes les villes et campagnes
du pays, et notamment dans la banlieue de Dakar. On rapporte que beaucoup de
familles ne mangent plus à leur faim et sont obligées de diminuer le nombre de
repas quotidiens.
La situation dans le monde rural n’est guère plus reluisante avec la faiblesse
pluviométrique de cette année et les nombreux bons des paysans jusqu’à ce jour
impayés. Le Ramadan, qui commence au mois de Juin, va aggraver la situation de
paupérisation générale dans le pays.
La crise de l’école est devenue une préoccupation majeure des parents d’élèves,
des enfants et de tout le peuple sénégalais. Les déclarations irresponsables de
certains ministres et autres autorités du gouvernement jettent de l’huile sur le feu
et attisent inutilement les tensions. Les menaces contre les enseignants ne
peuvent être considérées comme des réponses à leurs préoccupations, d’autant
plus que, pour la plupart de ces revendications, des amorces de solution étaient
sur la table du gouvernement avant l’alternance de 2012. En tout état de cause, le
Comité Directeur demande aux parties d’éviter à tout prix une année blanche car
une telle issue annihilerait les efforts faits dans l’éducation depuis plusieurs
années et déstabiliserait durablement toute la chaine de l’éducation mise
antérieurement en place, depuis les cases des tout-petits jusqu’aux universités .
Au-delà de l’école, du fait de l’inertie et de l’irresponsabilité du gouvernement, le
Comité Directeur constate la détérioration progressive du climat social dans tous
les secteurs d’activité, ce qui amène peu à peu les populations à se révolter et à
prendre leur destin en main d’autant plus que les efforts de l’Etat apparaissent
déséquilibrés et inacceptables. Des lendemains difficiles s’annoncent presque
partout (transport, justice, aéroport, santé etc.).
C’est ainsi, malheureusement, que se justifient en partie les départs massifs de
jeunes qui n’hésitent plus à prendre, au péril de leur vie, des embarcations de
fortune pour traverser la mer Méditerranée et rejoindre l’Europe. Les récents
naufrages ont emporté des centaines, et certainement des milliers, de jeunes
Sénégalais, malgré le déni ou les explications à l’emporte-pièce du gouvernement.
Les mesures prises antérieurement n’ont pas été suivies, et des accords ou même
des programmes ambitieux comme la GOANA et REVA ont été progressivement
abandonnés et un projet comme l’université des métiers enterré.
Le Comité Directeur comprend la situation devenue insupportable pour les
populations, et apporte sa solidarité à tous ceux qui ont entamé les luttes et leur
demande de mener leur combat dans l’unité pour faire aboutir leurs
revendications. Il demande aux responsables du parti ainsi qu’à ceux du Front
Patriotique pour la défense de la République (Front PDR) de s’impliquer
davantage dans ces combats légitimes du peuple Sénégalais.
Sur la vie du parti, le Comité Directeur a enregistré avec satisfaction les adhésions
massives au parti et la redynamisation de ses structures. Le Comité Directeur a
apprécié en particulier les résultats des rencontres des fédérations de Guinguinéo
et de Kaolack, avec le Secrétaire Général National, ainsi que des missions
envoyées dans les régions de Tambacounda, Kolda et Sédhiou. A partir des
discussions sur cette dernière région, le Comité Directeur a recommandé une
implication plus forte des responsables sur place avant et pendant les missions.
Une délégation en provenance de Diaobé et de Vélingara comprenant les
responsables du parti et des démissionnaires de partis de la mouvance
présidentielle sera reçue très prochainement par le Secrétaire Général National.
La programmation d’une tournée nationale impliquant le front PDR et les jeunes,
devra être validée dès cette semaine pour que nous puissions mieux organiser et
préparer, à l’échelle nationale, toutes les structures du parti et enregistrer les
nouvelles adhésions.
Face aux tentatives de débauchage des élus libéraux, le Comité Directeur
recommande la mise en place rapide d’un Réseau des Elus Libéraux capable de
prendre en charge leurs besoins spécifiques.
Sur le front judiciaire, le Comité Directeur a constaté que les otages et prisonniers
politiques sont toujours maintenus en prison malgré l’absence de charges
sérieuses. Il exige à nouveau leur libération sans condition. Et pour mieux
marquer sa solidarité, le Comité Directeur a voté une motion de soutien aux
détenus et mandaté le coordonnateur national pour retenir, en relation avec le
front patriotique, les organismes internes du parti et les mouvements de soutien,
dès la semaine prochaine, une date pour une journée de mobilisation pour les
détenus, journée qui devra être matérialisée par une marche ou un sit-in.
Toujours sur la vie interne du parti, le Comité Directeur a rappelé, par
acclamation, le choix irréversible du candidat du parti à la prochaine élection
présidentielle lors du dernier congrès et a demandé avec insistance au Secrétaire
Général National de rester à son poste dans le parti, pour nous conduire à la
victoire lors de cette élection, ce que celui-ci a accepté sous les applaudissements
nourris des membres du Comité Directeur.
A la suite du Secrétaire Général National, le Comité Directeur a cependant rappelé
la nécessité pour tous de respecter les statuts et le règlement intérieur du parti,
notamment en ce qui concerne la discipline,. L’article 25 desdits statuts est sans
équivoque : « La discipline la plus stricte doit être observée par les militants.
Sont interdits notamment les initiatives personnelles, les actes et
comportements de nature à compromettre l’image du parti. »
Sans discipline, la politique du parti est inaudible, et cela est inacceptable, surtout
dans la situation actuelle où notre parti, principale cible du gouvernement, doit
être le fer de lance de la mobilisation des partis et du peuple.
Sur la situation internationale, le Comité Directeur s’est incliné devant la mémoire
des milliers de victimes du séisme du Népal et, informé des luttes contre les
brutalités policières à Baltimore, a marqué sa solidarité avec les Noirs et les
minorités raciales aux Etats Unis d’Amérique.
En Afrique, le Comité Directeur a félicité Muhammadu Buhari pour son élection
comme nouveau Président du Nigéria, et a échangé sur le déroulement de
l’élection présidentielle au Togo et des élections législatives au Bénin. Le Comité
Directeur encourage tous les pays africains à se doter d’instruments consensuels
pour des élections libres et démocratiques, seul garant d’une stabilité politique.
Fait à Dakar, le 3 mai 2015
Pour le Comité Directeur
Le Coordonnateur National
nationale Oumar Lamine Badji, sous la présidence du Secrétaire Général National,
Maître Abdoulaye Wade, avec comme points à l’ordre du jour ordre jour :
Discussion sur la Situation Nationale, la Vie du parti et la Situation
Internationale.
Introduisant les débats, le Secrétaire Général National est intervenu longuement
sur la situation difficile que vivent les Sénégalaises et les Sénégalais, et sur la
nécessité d’apporter des solutions urgentes et concrètes, avant d’aborder les
questions liées à la vie du parti et à la situation internationale.
Sur la situation nationale, le Comité Directeur, à la suite du Secrétaire Général
National, a déploré la misère qui se généralise dans toutes les villes et campagnes
du pays, et notamment dans la banlieue de Dakar. On rapporte que beaucoup de
familles ne mangent plus à leur faim et sont obligées de diminuer le nombre de
repas quotidiens.
La situation dans le monde rural n’est guère plus reluisante avec la faiblesse
pluviométrique de cette année et les nombreux bons des paysans jusqu’à ce jour
impayés. Le Ramadan, qui commence au mois de Juin, va aggraver la situation de
paupérisation générale dans le pays.
La crise de l’école est devenue une préoccupation majeure des parents d’élèves,
des enfants et de tout le peuple sénégalais. Les déclarations irresponsables de
certains ministres et autres autorités du gouvernement jettent de l’huile sur le feu
et attisent inutilement les tensions. Les menaces contre les enseignants ne
peuvent être considérées comme des réponses à leurs préoccupations, d’autant
plus que, pour la plupart de ces revendications, des amorces de solution étaient
sur la table du gouvernement avant l’alternance de 2012. En tout état de cause, le
Comité Directeur demande aux parties d’éviter à tout prix une année blanche car
une telle issue annihilerait les efforts faits dans l’éducation depuis plusieurs
années et déstabiliserait durablement toute la chaine de l’éducation mise
antérieurement en place, depuis les cases des tout-petits jusqu’aux universités .
Au-delà de l’école, du fait de l’inertie et de l’irresponsabilité du gouvernement, le
Comité Directeur constate la détérioration progressive du climat social dans tous
les secteurs d’activité, ce qui amène peu à peu les populations à se révolter et à
prendre leur destin en main d’autant plus que les efforts de l’Etat apparaissent
déséquilibrés et inacceptables. Des lendemains difficiles s’annoncent presque
partout (transport, justice, aéroport, santé etc.).
C’est ainsi, malheureusement, que se justifient en partie les départs massifs de
jeunes qui n’hésitent plus à prendre, au péril de leur vie, des embarcations de
fortune pour traverser la mer Méditerranée et rejoindre l’Europe. Les récents
naufrages ont emporté des centaines, et certainement des milliers, de jeunes
Sénégalais, malgré le déni ou les explications à l’emporte-pièce du gouvernement.
Les mesures prises antérieurement n’ont pas été suivies, et des accords ou même
des programmes ambitieux comme la GOANA et REVA ont été progressivement
abandonnés et un projet comme l’université des métiers enterré.
Le Comité Directeur comprend la situation devenue insupportable pour les
populations, et apporte sa solidarité à tous ceux qui ont entamé les luttes et leur
demande de mener leur combat dans l’unité pour faire aboutir leurs
revendications. Il demande aux responsables du parti ainsi qu’à ceux du Front
Patriotique pour la défense de la République (Front PDR) de s’impliquer
davantage dans ces combats légitimes du peuple Sénégalais.
Sur la vie du parti, le Comité Directeur a enregistré avec satisfaction les adhésions
massives au parti et la redynamisation de ses structures. Le Comité Directeur a
apprécié en particulier les résultats des rencontres des fédérations de Guinguinéo
et de Kaolack, avec le Secrétaire Général National, ainsi que des missions
envoyées dans les régions de Tambacounda, Kolda et Sédhiou. A partir des
discussions sur cette dernière région, le Comité Directeur a recommandé une
implication plus forte des responsables sur place avant et pendant les missions.
Une délégation en provenance de Diaobé et de Vélingara comprenant les
responsables du parti et des démissionnaires de partis de la mouvance
présidentielle sera reçue très prochainement par le Secrétaire Général National.
La programmation d’une tournée nationale impliquant le front PDR et les jeunes,
devra être validée dès cette semaine pour que nous puissions mieux organiser et
préparer, à l’échelle nationale, toutes les structures du parti et enregistrer les
nouvelles adhésions.
Face aux tentatives de débauchage des élus libéraux, le Comité Directeur
recommande la mise en place rapide d’un Réseau des Elus Libéraux capable de
prendre en charge leurs besoins spécifiques.
Sur le front judiciaire, le Comité Directeur a constaté que les otages et prisonniers
politiques sont toujours maintenus en prison malgré l’absence de charges
sérieuses. Il exige à nouveau leur libération sans condition. Et pour mieux
marquer sa solidarité, le Comité Directeur a voté une motion de soutien aux
détenus et mandaté le coordonnateur national pour retenir, en relation avec le
front patriotique, les organismes internes du parti et les mouvements de soutien,
dès la semaine prochaine, une date pour une journée de mobilisation pour les
détenus, journée qui devra être matérialisée par une marche ou un sit-in.
Toujours sur la vie interne du parti, le Comité Directeur a rappelé, par
acclamation, le choix irréversible du candidat du parti à la prochaine élection
présidentielle lors du dernier congrès et a demandé avec insistance au Secrétaire
Général National de rester à son poste dans le parti, pour nous conduire à la
victoire lors de cette élection, ce que celui-ci a accepté sous les applaudissements
nourris des membres du Comité Directeur.
A la suite du Secrétaire Général National, le Comité Directeur a cependant rappelé
la nécessité pour tous de respecter les statuts et le règlement intérieur du parti,
notamment en ce qui concerne la discipline,. L’article 25 desdits statuts est sans
équivoque : « La discipline la plus stricte doit être observée par les militants.
Sont interdits notamment les initiatives personnelles, les actes et
comportements de nature à compromettre l’image du parti. »
Sans discipline, la politique du parti est inaudible, et cela est inacceptable, surtout
dans la situation actuelle où notre parti, principale cible du gouvernement, doit
être le fer de lance de la mobilisation des partis et du peuple.
Sur la situation internationale, le Comité Directeur s’est incliné devant la mémoire
des milliers de victimes du séisme du Népal et, informé des luttes contre les
brutalités policières à Baltimore, a marqué sa solidarité avec les Noirs et les
minorités raciales aux Etats Unis d’Amérique.
En Afrique, le Comité Directeur a félicité Muhammadu Buhari pour son élection
comme nouveau Président du Nigéria, et a échangé sur le déroulement de
l’élection présidentielle au Togo et des élections législatives au Bénin. Le Comité
Directeur encourage tous les pays africains à se doter d’instruments consensuels
pour des élections libres et démocratiques, seul garant d’une stabilité politique.
Fait à Dakar, le 3 mai 2015
Pour le Comité Directeur
Le Coordonnateur National