CAN 2017: sur un air de revanche pour la Tunisie

Rédigé par Dakarposte le Samedi 14 Janvier 2017 à 11:55 modifié le Samedi 14 Janvier 2017 12:01

Après un quart de finale face à la Guinée équatoriale qui avait viré au fiasco en 2015, la Tunisie est de retour en phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Les Aigles de Carthage qui affrontent le Sénégal dimanche 15 janvier auront-ils en tête cet épisode douloureux ? A moins qu’ils ne s’en servent pour se transcender.


On se souvient d' Aymen ou encore de Wahbi Khazri fous de rage dans le stade de Bata lors du quart de finale perdu face à la Guinée équatoriale en 2015. Un penalty inexistant dans les arrêts de jeu avait électrisé la rencontre alors que la Tunisie menait 1-0. Balboa, auteur de l'égalisation, inscrivait ensuite un splendide coup franc qui offrait une inédite place dans le dernier carré au pays-hôte de cette CAN 2015.
Un jour de cauchemar
Par la suite, la Confédération africaine de football avait suspendu l'arbitre pendant six mois et la Tunisie était sommée de s’excuser après des propos considérés irrespectueux, sous peine d’être exclue de la CAN 2017. Un chiffre illustrait alors bien les interrogations concernant l'impartialité de l'arbitrage de ce match : 32 fautes sifflées contre les Tunisiens à la fin du temps réglementaire, contre 8 pour la Guinée équatoriale.
 
"On s'est fait escroquer" et c’est tout un pays qui est énervé. On s’est fait avoir par l’arbitre et par la Confédération africaine de football », disait à l’époque Bilel Mohsni. « Ce n’est pas normal. C’est un point d’interrogation. Je crois qu’Issa Hayatou [le président de la CAF] ne peut plus rien pour le football africain. Il faut qu’il s’en aille. C’est un foot misérable. L’arbitre a tout fait pour que la Guinée équatoriale gagne. C’est un football misérable », vociférait Ahmed Akaichi. La Tunisie a beaucoup appris en Guinée équatoriale

La Tunisie sur une bonne dynamique

Si la Tunisie peut se reprocher l’excitation nerveuse exagérée après ce penalty, aujourd’hui, elle arrive dans un nouveau tournoi et devrait utiliser ses grandes forces : un groupe homogène, une défense en béton et un nouveau mental. La Tunisie est en tête de son groupe dans la course aux éliminatoires du Mondial 2018, un parcours idéal pour la confiance. Lors des trois derniers matches face aux Lions de la Téranga, les Aigles de Carthage affichaient une victoire et deux nuls. Un ascendant psychologique important...
Selon un confrère tunisien, l’équipe nationale n’a pas la même pression que ses concurrents directs. Il avance : « En Tunisie, les gens se mettent volontiers devant la télévision les jours où les Aigles jouent. Mais peu importe le résultat, ils ont d’autres chats à fouetter ! » Cela en référence aux années compliquées que traversent ses compatriotes.
« On voudrait bien commencer par une victoire. On sait que ce sera difficile face à une Tunisie capable de tout », concède l’international sénégalais Kalidou Koulibaly, pensionnaire de Naples, qui va vivre sa première CAN.


 
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