Jusqu'ici, aucune suite n'a été donné aux dossiers des autres pontes de l'ancien régime, ceux-là qui ont fait l'objet de mise en demeure par le Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI).
Où se trouve l'ancienne garde des sceaux, ministre de la justice? Laquelle, claironnait que toutes les personnes mises en demeure allaient répondre de leurs actes.
Puis, son successeur de lui emboîter le pas. En effet, Me Kaba avait ressasser la même litanie, le 23 mars dernier, peu après la liquidation du "cas Wade fils".
Face aux médias, l'actuel patron de la justice avait soutenu que la condamnation à 6 ans de réclusion de Karim Wade n'était pas synonyme d'épilogue de cette traque des biens supposés mal acquis.
Me Kaba martelait que " ce dossier (ndlr: celui de Karim Wade) est le premier mais ne sera pas le dernier à être évoqué par la Cour". Mieux, a-t-il renchéri, "il y a d’autres procédures qui sont en cours devant la commission d’instruction".
Le Garde des sceaux a indiqué à l’occasion que l’arrêt des poursuites contre les personnes mises en demeure était dû à la requête du procureur spécial de la CREI qui avait émis le souhait de se concentrer sur l’affaire Karim Wade. Sidiki Kaba a fait même remarquer qu’il y a une procédure qui va être enclenchée au mois ...d’avril. Depuis lors, silence radio.
Mieux, des choses se sont passées , entre temps, confirmant, du coup, les plus septiques, allusion faite à la surprenante nomination de l'une des chevilles ouvrières de la Crei, nous voulons nommer le désormais ex substitut du Procureur Spécial, Antoine Diom. Lequel, au fait de toute la procédure jusque là enclenchée, "a été promu pour services rendus". A qui? Allez savoir...
Que nenni, croient savoir d'autres arguant "que sa nomination sonne comme un signal de décrispation concernant cette traque qui n'a que trop duré et qui a plutôt desservi le Sénégal. A quoi ont servi ces fameuses commissions envoyées en Europe et un partout?"
Autre fait qui conforte ceux qui croient que la CREI aurait été juste ressuscité pour Karim Wade n'en demeure pas moins la levée, d'une bizarrerie déroutante, des mesures de sortie du territoire national pour Mes Madické Niang et Ousmane Ngom.
Qu'adviendra t'il alors des dossiers concernant les autres ciblés par la CREI. Il s'agit entre autres de Samuel Sarr, ancien ministre de l’Energie, de Tahibou Ndiaye ex-Dg du cadastre (qui, au moins, avance), de Mamadou Diagne ex-patron de l’Urbanisme et de Madické Niang, ancien ministre des Affaires étrangères, voire d’Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur et l'’actuel maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé. Lequel, a reçu une mise en demeure afin de justifier la somme de 1,4 milliards de F Cfa trouvés dans ses comptes bancaires.
Bref, l’ancien ministre des Forces armées, de 2009 à 2010, sous le régime de Wade et numéro 2 dans la gestion de l’ANOCI, fait partie de la longue liste d’anciens membres du régime libéral qui ont déjà défilé devant cette juridiction mise en avant pour lutter contre l’enrichissement illicite.
Le temps, meilleur juge, nous édifiera bien...