Burkina Faso: une manifestation pour réclamer la libération de Djibrill Bassolé

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 2 Octobre 2016 à 19:12 modifié le Dimanche 2 Octobre 2016 19:35

Grande mobilisation ce samedi des populations de la province du Sanguié, fief de Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères, et de Luc Adolphe Tiao, ancien Premier ministre, pour réclamer la libération ou un procès pour Djibrill Bassolé, un an après son arrestation. A l’initiative des femmes, quelques milliers de personnes ont marché dans les rues de Réo, situé à 115 km à l’ouest de Ouagadougou, pour exprimer leur mécontentement sur ce qu’elles qualifient de « détention politique et arbitraire » de l’ancien chef de la diplomatie burkinabè.


Habillés pour la plupart d’un tee-shirt rouge, les manifestants ont marché dans les rues de Réo aux cris de « Libérez Djibrill ». Les populations de cette ville, fief de Djibrill Bassolé, ne supportent plus de voir l’ex-chef de la diplomatie burkinabè en prison.

« Le général Djibrill Bassolé est en prison depuis un an, déplore un manifestant. Jusqu’à présent, il n’y a pas de justice, on ne sait pas pourquoi et pourtant on dit que le Burkina Faso fait partie des pays démocrate. »

Un autre renchérit : « On ne peut pas détenir quelqu’un juste pour ensuite chercher des preuves pour l’accuser. On avait commencé à cesser les détentions politiques, alors ne recommençons pas ça. »

« Je demande la liberté de Djibrill Bassolé et Tiao, conclut une participante. Non à l’injustice parce qu’on ne sait pas pourquoi ils sont toujours là en prison. »

Procès équitable ou mise en liberté

Les manifestants exigent alors un procès juste et équitable ou la mise en liberté de Djibrill Bassolé. Ils dénoncent par ailleurs une justice à deux vitesses. Marguerite Bassono, porte-parole des manifestants : « Les populations du Sanguié sont indignées, révoltées contre cette justice à double vitesse. Comment justifier et nous convaincre qu'après l’annulation des poursuites contre Monsieur Soro, les pouvoirs publics maintiennent avec méchanceté notre fils Bassolé. »

Le haut-commissaire de la province du Sanguié a promis de transmettre le message des manifestants aux autorités politiques.
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