Les constructions de villas sur le littoral de la corniche ouest qui avaient entraîné le combat de la Plateforme pour l’Environnement et la Réappropriation du Littoral (Perl) ont repris de plus belle. Même si le président Macky avait donné son terrain et demandé aux autres d’arrêter les chantiers, il n’a pas été entendu car les travaux ont repris pour la construction de maisons que Pierre Goudiaby Atepa appelle «les villas de la honte». Les membres de la Perl demandent à tous de se mobiliser pour arrêter ce bradage. Atepa invite le chef de l’Etat à prendre aussi un décret pour arrêter tout cela.
Alors que la mobilisation de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl) avait fait réagir le président de la République qui avait demandé l’arrêt des travaux sur la corniche, tout a repris sur le site au grand dam des protecteurs de l’environnement. A quelques encablures ‘’Des dents de la mer’’, la maison du premier président Léopold Sédar Senghor, après avoir parcouru des yeux le ravin qui mène à l’unique espace qui servait de plage publique, les engins chargés du déblayages des terrains sont revenus et s’activent. A gauche, vers l’hôtel Radisson, la célèbre styliste, Collé Ardo Sow a fini d’ériger sa villa habitée alors qu’elle y annonçait un show-room. Un regard plus près dans ce cratère naturel qui sert de dernier rempart contre l’avancée de la mer vers la presqu’île, permet de découvrir qu’il s’agit des tracteurs d’une compagnie de construction qui est chargée d’aménager ce site pour permettre aux privés qui veulent avoir «les pieds dans l’eau» de pouvoir construire leur villa. Ce qui obstrue l’accès à la plage pour les Dakarois n’ayant pas les moyens de payer pour bénéficier des plages privées des hôteliers qui règnent en maître sur cette partie de la corniche ouest. Pourtant, le président de la République avait demandé aux propriétaires de ces terrains d’arrêter les constructions, après avoir «donné son terrain». Sur la plateforme des engins, on remarque un panneau sur lequel on voit que le groupe Mixta a prévu d’y ériger une ‘’Résidence Corniche’’. Sur place, les camions et les pelleteuses entre autres, sont gardés par des agents et juste en face de la mer, l’entrepreneur a érigé une clôture en zinc pour annoncer qu’il est en plein chantier.
Compte tenu de cela, la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl) reprend le combat.
UNE AFFAIRE «EXPLOSIVE» DE GROS BONNETS DE LA REPUBLIQUE
Pierre Goudiaby Atepa, président d’honneur de la Perl qui s’est déplacé avec ses camarades sur les lieux, indique qu’il faut que les Sénégalais se battent contre ce bradage du littoral, puisque si on laisse passer, on va le regretter. «Là où il y a actuellement la place du souvenir, en 2002 c’est la femme du président Chirac qui avait sa villa là dessus. Je me suis battu avec mes amis pour qu’elle puisse quitter. Il y a eu des interventions de Paris, mais elle est partie et aujourd’hui on a la Place du Souvenir qui est devenue très petite. Le président nous a promis cette espace là. Il avait dit qu’il allait lancer un concours d’architecture pour que les architectes puissent aménager l’espace pour le peuple», indique Pierre Goudiaby Atepa. Ce dernier regrette qu’ils aient «distribué » cette partie de la corniche à une «vingtaine de privilégiés». Par rapport à ceux qui sont derrière cela, l’architecte martèle que «c’est une affaire explosive». Pour preuve, après avoir eu au téléphone le Directeur de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) pour l’arrêt des travaux qui ont repris, ce dernier a répondu qu’il ne fait que son travail et que pour arrêter les travaux, il faut que l’autorisation soit annulée.
ATEPA A MACKY : «DITES SEULEMENT UNE PAROLE ET LE LITTORAL SERA SAUVE…»
«Je suis convaincu que le président n’est pas au courant de cela. C’est pour cela que je lui demande comme on dit dans l’évangile : ‘’dites seulement une parole et le littoral sera sauvé’’. Le Président a dit lui même qu’il a rendu son terrain et qu’il demande aux gens qui ont pu bénéficier de terrains de faire comme lui. Il y a deux ou trois qui l’ont fait comme Hadjibou Soumaré, mais les autres ne l’ont pas fait. Il n’a pas à leur demander gentiment, c’est le Président», confesse Pierre Goudiaby Atepa qui demande au chef de l’Etat de prendre un décret pour arrêter pour de bon ce bradage. Pour mettre fin à cela, l’architecte demande à tous de se battre pour sauver la corniche. «Tout le monde sait que ce n’est pas normal mais personne ne se mobilise. Il faut que nous ayons une nouvelle coalition comme lors de la mobilisation contre le mur des Turcs. Après le mur de la honte, nous allons voir les villas de la honte. Il faut qu’on change de stratégie pour que les plus jeunes soient impliqués. Moi j’ai 70 ans, je suis fatigué, maintenant les jeunes doivent reprendre le flambeau», laisse entendre M. Atepa.
D’après certaines informations recueillies auprès de la Perl, il y aurait des fonctionnaires, notamment des Impôts et Domaines qui manipuleraient les choses parce qu’ayant des intérêts cachés dans le dossier de la corniche avec des prête-noms. Sur ce, la plateforme interpelle les maires qui signent les autorisations. Toutefois, comme pour mettre les défenseurs de la corniche devant le fait accompli, les ouvriers travaillent nuitamment et les week-end. Moctar Bâ, président de la Perl abondant dans le même sens, soutient qu’au moment où on pensait qu’on en a fini avec le bradage du littoral, tout reprend. «Quelque chose avait été fondé et le Président a créé une Commission de réflexion sur la question du littoral. Le président de la République avait pris des engagements et restitué son terrain mais tous les jours, il y a des choses qui se passent sur le littoral et personne ne dit rien», regrette le président de la Perl. Ce dernier estime que toutes les autorités avaient donné leur accord à l’image du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar pour faire de cette corniche un moyen d’attraction de la ville de Dakar comme ce qui se fait à Abidjan et dans beaucoup de pays africains. Déçu, Moctar Bâ se demande s’il y a une volonté politique pour régler le problème.
L'as
Alors que la mobilisation de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl) avait fait réagir le président de la République qui avait demandé l’arrêt des travaux sur la corniche, tout a repris sur le site au grand dam des protecteurs de l’environnement. A quelques encablures ‘’Des dents de la mer’’, la maison du premier président Léopold Sédar Senghor, après avoir parcouru des yeux le ravin qui mène à l’unique espace qui servait de plage publique, les engins chargés du déblayages des terrains sont revenus et s’activent. A gauche, vers l’hôtel Radisson, la célèbre styliste, Collé Ardo Sow a fini d’ériger sa villa habitée alors qu’elle y annonçait un show-room. Un regard plus près dans ce cratère naturel qui sert de dernier rempart contre l’avancée de la mer vers la presqu’île, permet de découvrir qu’il s’agit des tracteurs d’une compagnie de construction qui est chargée d’aménager ce site pour permettre aux privés qui veulent avoir «les pieds dans l’eau» de pouvoir construire leur villa. Ce qui obstrue l’accès à la plage pour les Dakarois n’ayant pas les moyens de payer pour bénéficier des plages privées des hôteliers qui règnent en maître sur cette partie de la corniche ouest. Pourtant, le président de la République avait demandé aux propriétaires de ces terrains d’arrêter les constructions, après avoir «donné son terrain». Sur la plateforme des engins, on remarque un panneau sur lequel on voit que le groupe Mixta a prévu d’y ériger une ‘’Résidence Corniche’’. Sur place, les camions et les pelleteuses entre autres, sont gardés par des agents et juste en face de la mer, l’entrepreneur a érigé une clôture en zinc pour annoncer qu’il est en plein chantier.
Compte tenu de cela, la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl) reprend le combat.
UNE AFFAIRE «EXPLOSIVE» DE GROS BONNETS DE LA REPUBLIQUE
Pierre Goudiaby Atepa, président d’honneur de la Perl qui s’est déplacé avec ses camarades sur les lieux, indique qu’il faut que les Sénégalais se battent contre ce bradage du littoral, puisque si on laisse passer, on va le regretter. «Là où il y a actuellement la place du souvenir, en 2002 c’est la femme du président Chirac qui avait sa villa là dessus. Je me suis battu avec mes amis pour qu’elle puisse quitter. Il y a eu des interventions de Paris, mais elle est partie et aujourd’hui on a la Place du Souvenir qui est devenue très petite. Le président nous a promis cette espace là. Il avait dit qu’il allait lancer un concours d’architecture pour que les architectes puissent aménager l’espace pour le peuple», indique Pierre Goudiaby Atepa. Ce dernier regrette qu’ils aient «distribué » cette partie de la corniche à une «vingtaine de privilégiés». Par rapport à ceux qui sont derrière cela, l’architecte martèle que «c’est une affaire explosive». Pour preuve, après avoir eu au téléphone le Directeur de la surveillance et du contrôle des sols (Dscos) pour l’arrêt des travaux qui ont repris, ce dernier a répondu qu’il ne fait que son travail et que pour arrêter les travaux, il faut que l’autorisation soit annulée.
ATEPA A MACKY : «DITES SEULEMENT UNE PAROLE ET LE LITTORAL SERA SAUVE…»
«Je suis convaincu que le président n’est pas au courant de cela. C’est pour cela que je lui demande comme on dit dans l’évangile : ‘’dites seulement une parole et le littoral sera sauvé’’. Le Président a dit lui même qu’il a rendu son terrain et qu’il demande aux gens qui ont pu bénéficier de terrains de faire comme lui. Il y a deux ou trois qui l’ont fait comme Hadjibou Soumaré, mais les autres ne l’ont pas fait. Il n’a pas à leur demander gentiment, c’est le Président», confesse Pierre Goudiaby Atepa qui demande au chef de l’Etat de prendre un décret pour arrêter pour de bon ce bradage. Pour mettre fin à cela, l’architecte demande à tous de se battre pour sauver la corniche. «Tout le monde sait que ce n’est pas normal mais personne ne se mobilise. Il faut que nous ayons une nouvelle coalition comme lors de la mobilisation contre le mur des Turcs. Après le mur de la honte, nous allons voir les villas de la honte. Il faut qu’on change de stratégie pour que les plus jeunes soient impliqués. Moi j’ai 70 ans, je suis fatigué, maintenant les jeunes doivent reprendre le flambeau», laisse entendre M. Atepa.
D’après certaines informations recueillies auprès de la Perl, il y aurait des fonctionnaires, notamment des Impôts et Domaines qui manipuleraient les choses parce qu’ayant des intérêts cachés dans le dossier de la corniche avec des prête-noms. Sur ce, la plateforme interpelle les maires qui signent les autorisations. Toutefois, comme pour mettre les défenseurs de la corniche devant le fait accompli, les ouvriers travaillent nuitamment et les week-end. Moctar Bâ, président de la Perl abondant dans le même sens, soutient qu’au moment où on pensait qu’on en a fini avec le bradage du littoral, tout reprend. «Quelque chose avait été fondé et le Président a créé une Commission de réflexion sur la question du littoral. Le président de la République avait pris des engagements et restitué son terrain mais tous les jours, il y a des choses qui se passent sur le littoral et personne ne dit rien», regrette le président de la Perl. Ce dernier estime que toutes les autorités avaient donné leur accord à l’image du président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar pour faire de cette corniche un moyen d’attraction de la ville de Dakar comme ce qui se fait à Abidjan et dans beaucoup de pays africains. Déçu, Moctar Bâ se demande s’il y a une volonté politique pour régler le problème.
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