Nous devons battre Donald Trump. Nous devons élire Hillary Clinton". Alors que la convention d’investiture démocrate n’a pas encore débuté, Bernie Sanders a voulu donner le ton lors d’une brève allocution devant ses partisans. "Trump est une brute et un démagogue", a-t-il lancé ensuite à l’assistance.
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Une déclaration sans équivoque qui intervient au moment où le parti démocrate connait quelques remous. Le rassemblement de la famille du parti de la gauche américaine a été secoué par la publication ce week-end par le site Wikileaks de près de 20.000 messages échangés par des responsables du parti démocrate. Des e-mails au ton pour le moins méprisant à l'égard de Bernie Sanders.
Première conséquence, la démission de la présidente du parti Debbie Wasserman Schultz, directement impliquée dans ces révélations de Wikileaks. Des fuites qui jetteront aussi davantage le discrédit sur la candidature de Hilary Clinton, décriée par certains électeurs pour son appartenance à l'establishment américain et qui la croient ainsi peu capable de comprendre et résoudre les problèmes économiques et sociaux de la population américaine.
Raison pour laquelle les mots de Sanders peuvent ainsi rassurer un parti démocrate aux abois. Au cours de cette convention qui doit s’ouvrir ce lundi et qui doit se tenir jusqu’à ce jeudi, la place de Bernie Sanders n’est d’ailleurs pas laissée au hasard. C’est en effet lui qui commencera les festivités en prononçant un discours dès ce lundi soir, et au cours duquel il devrait très certainement soulever la notion d’unité pour faire barrage à Donald Trump. Hilary Clinton ne prendra la parole que jeudi soir, en clôture de l’évènement.
Trump en tête dans les sondages
Longtemps seul trouble-fête des primaires en tenant farouchement tête à Hilary Clinton, ne reconnaissant sa défaite qu’aux derniers instants, Bernie Sanders est aussi dans une position délicate. D’un côté, et comme ce fut encore le cas ce lundi, le sénateur du Vermont doit faire face à une partie de ses partisans qui rejettent son appel en faveur d'Hillary Clinton. De l’autre, il doit justement maintenir les mécontents dans son giron, et surtout éviter qu’ils investissent celui de Donald Trump... Une probabilité qui n'est pas passée inaperçue chez le milliardaire :
METRONEWS