Le professionnalisme de la police sénégalaise est un fait. L’expertise de la gendarmerie est une réalité. Celle de l’Administration pénitentiaire est indiscutable. Mais d’un corps à un autre, la folie meurtrière est permanente. La police du Sénégal se singularise toujours par des bavures insoutenables et la gendarmerie commet des actes exécrables qui heurtent la conscience. Dans les prisons, aucun droit humain n’est respecté par les gardes pénitentiaires qui se délectent de supplices effroyables qu’ils font subir gratuitement à des détenus.
Ce qui s’est passé le 13 Novembre 2016 à Médina Yoro Foulah est encore une illustration des dérives de gendarmes qui dérapent en se comportant en tortionnaires libertins. Ibrahima Diallo, interpellé et conduit à la brigade de la localité, y a été torturé jusqu’à perdre la vie.
Que de citoyens sénégalais tués !
Ce n’est pas la première fois et certainement pas la dernière fois que des bavures meurtrières sont constatées dans les gendarmeries, les polices et les prisons du Sénégal. Dominique Lopy a été tué dans les locaux du Commissariat de Kolda. Djilata Mané a perdu la vie sous l’effet d’actes policiers meurtriers lors d’une opération de maintien de l’ordre. Balla Gaye a péri en janvier 2001 lors d’une manifestation d’étudiants durant laquelle il a reçu une balle tirée par un policier. En juillet 2010, un jeune pêcheur de 25 ans, Moustapha Sarr, a aussi reçu à la poitrine une balle de policier. A Mbacké, le jeune Ibrahima Samb, apprenti-chauffeur, a subi, en octobre 2013, une bavure policière qui lui a également couté la vie. Il a été jeté dans la malle de voiture particulière d’un des agents de police où il a été abandonné pendant deux jours, ce qui a conduit à sa mort par asphyxie. En juillet 2013, au sud du Sénégal, Antoine Robert Sagna, trouvé dans son village, a été roué à mort de coups par des militaires ; et Jean Michel Cabral, lors d’une grève d’élèves, a reçu une balle de policier qui éteint son âme. La liste est loin d’être exhaustive. Et voilà que ce Ibrahima Diallo est tué à la suite d’une torture insoutenable.
Dans les prisons, la torture est aussi constante. Les pénitentiaires du Sénégal sont d’un sadisme désinvolte et c’est le seul moyen pour eux de sentir leur profession. Lors de la récente mutinerie à Rebeuss, le professionnalisme a déserté le corps pénitentiaire pour envahir le champ de la bavure avec mort d’hommes et de nombreux blessés retrouvés dans une critique situation.
Cynisme, impunité et arrogance
Au Sénégal, pratiquement aucune norme ni règle n’est respectée dans les Commissariats de police, les Brigades de gendarmerie et les espaces carcéraux. Les droits-de-l’hommiste ont beau alerté et tiré sur la sonnette d’alarme. En vain !
Lors des garde-à-vue comme dans le déroulement des enquêtes, la pratique de la torture est régulière. Pourtant, les instruments juridiques nationaux et internationaux indiquent l’interdiction de la torture, même dans les cas de graves. Mais au Sénégal, elle est considérée comme normale.
Le juste est mis dans l’abîme, le droit est trahi et on donne le sceptre au crime car les auteurs des bavures meurtrières sont souvent impunis. Un simulacre de sanction pénale est souvent agité pour ensuite être rangé dans les tiroirs en attendant que le fautif bénéficie in fine d’un non-lieu !
A cette abominable injustice, s’ajoute l’indigeste arrogance de la majorité de policiers, de gendarmes et de pénitentiaires, une arrogance qui est leur signe identitaire. Le citoyen qui se rend dans un commissariat ou une gendarmerie pour une question de papiers administratifs, est accueilli avec une violente arrogance et une abjecte condescendance qui heurte sa dignité.
Cette attitude est le signe prémonitoire des actes de torture et des bavures que commettent ces gens dont le rôle est de protéger l’intégrité morale et physique de la personne et non la blesser ou de l’altérer. Mais ils ne blessent pas seulement. Ils tuent sans aucune forme de procès ! Et la suite est un silo de déclarations et de décisions qui n’aboutissent à rien du tout.
Le Piroguier
Ce qui s’est passé le 13 Novembre 2016 à Médina Yoro Foulah est encore une illustration des dérives de gendarmes qui dérapent en se comportant en tortionnaires libertins. Ibrahima Diallo, interpellé et conduit à la brigade de la localité, y a été torturé jusqu’à perdre la vie.
Que de citoyens sénégalais tués !
Ce n’est pas la première fois et certainement pas la dernière fois que des bavures meurtrières sont constatées dans les gendarmeries, les polices et les prisons du Sénégal. Dominique Lopy a été tué dans les locaux du Commissariat de Kolda. Djilata Mané a perdu la vie sous l’effet d’actes policiers meurtriers lors d’une opération de maintien de l’ordre. Balla Gaye a péri en janvier 2001 lors d’une manifestation d’étudiants durant laquelle il a reçu une balle tirée par un policier. En juillet 2010, un jeune pêcheur de 25 ans, Moustapha Sarr, a aussi reçu à la poitrine une balle de policier. A Mbacké, le jeune Ibrahima Samb, apprenti-chauffeur, a subi, en octobre 2013, une bavure policière qui lui a également couté la vie. Il a été jeté dans la malle de voiture particulière d’un des agents de police où il a été abandonné pendant deux jours, ce qui a conduit à sa mort par asphyxie. En juillet 2013, au sud du Sénégal, Antoine Robert Sagna, trouvé dans son village, a été roué à mort de coups par des militaires ; et Jean Michel Cabral, lors d’une grève d’élèves, a reçu une balle de policier qui éteint son âme. La liste est loin d’être exhaustive. Et voilà que ce Ibrahima Diallo est tué à la suite d’une torture insoutenable.
Dans les prisons, la torture est aussi constante. Les pénitentiaires du Sénégal sont d’un sadisme désinvolte et c’est le seul moyen pour eux de sentir leur profession. Lors de la récente mutinerie à Rebeuss, le professionnalisme a déserté le corps pénitentiaire pour envahir le champ de la bavure avec mort d’hommes et de nombreux blessés retrouvés dans une critique situation.
Cynisme, impunité et arrogance
Au Sénégal, pratiquement aucune norme ni règle n’est respectée dans les Commissariats de police, les Brigades de gendarmerie et les espaces carcéraux. Les droits-de-l’hommiste ont beau alerté et tiré sur la sonnette d’alarme. En vain !
Lors des garde-à-vue comme dans le déroulement des enquêtes, la pratique de la torture est régulière. Pourtant, les instruments juridiques nationaux et internationaux indiquent l’interdiction de la torture, même dans les cas de graves. Mais au Sénégal, elle est considérée comme normale.
Le juste est mis dans l’abîme, le droit est trahi et on donne le sceptre au crime car les auteurs des bavures meurtrières sont souvent impunis. Un simulacre de sanction pénale est souvent agité pour ensuite être rangé dans les tiroirs en attendant que le fautif bénéficie in fine d’un non-lieu !
A cette abominable injustice, s’ajoute l’indigeste arrogance de la majorité de policiers, de gendarmes et de pénitentiaires, une arrogance qui est leur signe identitaire. Le citoyen qui se rend dans un commissariat ou une gendarmerie pour une question de papiers administratifs, est accueilli avec une violente arrogance et une abjecte condescendance qui heurte sa dignité.
Cette attitude est le signe prémonitoire des actes de torture et des bavures que commettent ces gens dont le rôle est de protéger l’intégrité morale et physique de la personne et non la blesser ou de l’altérer. Mais ils ne blessent pas seulement. Ils tuent sans aucune forme de procès ! Et la suite est un silo de déclarations et de décisions qui n’aboutissent à rien du tout.
Le Piroguier