Barthelemy Dias: « Rebeuss n’est plus une prison qui respecte les droits de l’Homme… »

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 3 Octobre 2018 à 12:53 modifié le Mercredi 3 Octobre 2018 12:55

« Je savais que j’allais sortir parce qu’on m’avait appelé le vendredi pour me faire signer un papier…« , s’est expliqué Barthélémy Dias sur sa sortie de prison. Après six (6) mois de vie carcérale, le lieutenant de Khalifa Sall savait donc qu’il allait sortir le dimanche. Toutefois, déplore-t-il, l’heure à laquelle on l’a fait sortir de Rebeuss, 5 heures du matin, seul, sans escorte et sans argent. Il plaide surtout pour l’amélioration des conditions de vie des prisonniers. 
« Je n’ai rien à reprocher, par rapport à l’administration (pénitentiaire) parce que j’y suis depuis six (6) mois, je n’ai aucun problème, il m’on respecté et m’ont bien traité… Tout ce que j’ai à leur dire, c’est qu’ils doivent revoir la façon dont ils s’y prennent parfois. Parce qu’à 5 heures du matin, si on m’avait agressé, je sais que l’administration pénitentiaire allait se défendre autrement…« , regrette Barthélémy Dias qui avait déjà demandé à son chauffeur de passer le prendre vers 7 heures du matin. Il était obligé de prendre un taxi,  »arrivé payé », pour rentrer chez lui.
Invité de Rfm matin, ce mercredi, le maire de Sacré-cœur Mermoz interpelle les autorités, particulièrement les associations des droits de l’Homme à s’investir davantage sur les conditions de vie des détenus. Même s’il reconnait qu’il y a des avancées, depuis qu’il a connu Rebeuss, c’est à dire la première fois qu’il a été emprisonné, en 2006.
« Effectivement il y a eu évolution à Rebeuss, sur la façon dont s’occupe l’administration des détenus. Je pense que tout le Sénégal est d’accord que Rebeuss n’est plus une prison qui respecte les droits de l’Homme. En plus les conditions y sont toujours difficiles…« , pointe-t-il du doigt les pouvoirs publics qui, selon lui, doivent soutenir l’administration pénitentiaire qui essayent de s’adapter avec les moyens du bord.
« Confiner plus de 250 personnes dans une même cellule, je pense que même les colons ne faisaient pas ça avec leurs esclaves…« , dénonce Barth.
Mamadou Ndiaye
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