«Je n’ai reçu aucun argent de Valentin Balakhnichev. Peut-être, c’est à cause de son âge que mon père a avoué que j’ai reçu de l’argent pour financer la campagne de 2012. Le choix de M. Diack de faire de la politique ne me concerne pas», a précisé Massata Diack, ancien consultant de l’Iaaf en marketing, lors d’une interview accordée à une radio dakaroise.
Ce qui s’est passé avec la Russie et relaté dans les faits, selon Diack fils, c’est qu’ils (son père et lui) ont eu un «accord avec les autorités russes», notamment le président de la Fédération russe, Balakhnichev, «qui a proposé à Lamine Diack, de l’appuyer s’il était candidat à la présidentielle de 2012 au Sénégal».
«Je n’ai reçu aucun argent des mains de Balakhnichev. Ce qui nous liait, c’est un contrat de marketing commercial, sur lequel tous les deux, nous avons aidé l’IAAF à trouver des sponsors au niveau de la Russie. C’est au nom de la commission que nous avons pu épuiser les fonds pour appuyer le président Lamine Diack», a insisté Pape Massata Diack.
Il a réfuté la thèse de l’extorsion de fonds à des athlètes russes avancée jusque-là par certains médias et estimé que «la manifestation de la vérité doit se faire et tout au long de l’enquête, cela se fera».
«Si les enquêteurs veulent savoir ce qui se passe, ils auront des contrats, des documents et virements bancaires en bonne et due forme pour ne pas aller à la calomnie. Je pense que c’est là où l’enquête a été biaisée. Ils ont choisi la calomnie, la fuite de documents à travers la presse en violation du secret de l’instruction. Je pense que ce n’est pas une bonne méthode pour faire une enquête sereine», a-t-il dit. Selon Pape Massata Diack, en quittant le 31 août 2015, son père a effectué toutes les sanctions qui incombaient à l’IAAF, donc, il n y a eu de cas de dopage tu, selon ses explications.
«Il y avait 38 cas russes qui ont été tous sanctionnés. Je peux certifier que par rapport au financement de l’opposition en 2012, ce n’était pas un accord dans ce sens. L’accord qui lie le président Lamine Diack aux autorités russes ne portait sur des cas de dopage», a précisé Pape Massata Diack.
A son avis, les gens ont voulu «exploiter ces cas de dopage», en voulant dire que c’est en échange contre le financement de la campagne en 2012. «Mais, je peux vous assurer, que le jour où les enquêteurs devront aller au fond des choses, cela montrera que ce n’est pas le cas», a-t-il conclu.