Aux abonnés absents lors de la DPG, Amadou Ba fuit-il la confrontation avec Ousmane Sonko?

Rédigé par Dakarposte le Samedi 28 Décembre 2024 à 13:25 modifié le Lundi 30 Décembre 2024 12:03

Fuite en avant ou manque de courage politique ? Difficile de qualifier l’attitude adoptée vendredi 27 décembre 2024 à l'assemblée nationale par l'ex premier ministre, Amadou Ba.

Élu député suppléant en 2022, devenu député en 2024, l'ex chef de l'ossature gouvernementale sous Macky, était aux abonnés absents lors du discours tant attendu de politique générale du premier ministre Ousmane Sonko.

En effet, aussi bizarre que cela puisse paraitre, "l'ancien premier ministre, qui se voit déjà chef de l’opposition " (pour paraphraser un titre de Jeune Afrique) a déserté son poste de parlementaire élu par les citoyens pour siéger à l’Assemblée nationale.
Une absence qui n’est pas passée inaperçue comme l’ont fait remarquer plusieurs inconditionnels des réseaux sociaux. À qui mieux-mieux, chacun y va de son commentaire. D'aucuns ont posté qu'Amadou Ba et coïntéressés, ceux-là qui ont fui le débat contradictoire avec Ousmane Sonko, à son image, "n'ont pas rempli leur rôle d'opposants." Un anonyme d'écrire que l' absence d'Amadou Ba, Farba Ngom, Cheikh Oumar Hann et cie est tout à fait naturelle et "compréhensible" étant donné que "l’hémicycle est avant tout un lieu de confrontation et d’exposition".


D'autres se sont accordés à dire que l'ancien candidat à la présidentielle au Sénégal tenait -comme à la prunelle de ses yeux- à avoir son statut de député pour avoir l'ensemble des dispositions qui assurent aux parlementaires un régime juridique dérogatoire au droit commun dans leurs rapports avec la justice afin de préserver leur indépendance et/ou liberté.


Un argumentaire qui ne tient pas, du tout alors la route car dans tous les régimes, on trouve un organe chargé de juger des autorités de l’État (Président de la République, Premier ministre, entre autres membres du gouvernement) pour crimes commis dans l'exercice de leurs fonctions. En clair, la Haute Cour de Justice installée ce samedi 28 décembre 2024, est un organe exceptionnel, une juridiction spéciale conçu aux fins de juger le Président de la République, le chef du gouvernement et consorts.


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