Des affrontements armés ont secoué dimanche 26 novembre la capitale sierra-léonaise Freetown, où des assaillants encore inconnus ont tenté de forcer une armurerie militaire et fait sortir de nombreux détenus de prison, poussant le gouvernement à décréter un couvre-feu dans tout le pays.
« Le gouvernement garde le contrôle et est maître de la situation », a assuré le ministère de l’information dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Il a affirmé que les forces de sécurité avaient repoussé à la périphérie de Freetown les responsables des affrontements armés. « Le calme règne dans l’essentiel de la ville, qui est sous le contrôle des forces de sécurité », a-t-il encore souligné.
Les accès au centre de Freetown ont été bloqués par un déploiement massif de forces de sécurité, a constaté un correspondant de l’Agence France-Presse. Cependant, les coups de feu semblaient avoir cessé à la mi-journée au moins dans certaines parties de la ville.
Appels à ne pas sortir
Le gouvernement a déclaré que des individus avaient tenté de prendre d’assaut l’armurerie de la caserne de Wilberforce, une des principales du pays. « Ils ont tous été repoussés », selon le ministère de l’information.
« Un couvre-feu national est instauré avec effet immédiat à travers tout le pays pour permettre aux forces de sécurité de continuer à rechercher les suspects », a-t-il poursuivi.
« Nous conseillons vivement à nos concitoyens de rester chez eux », a-t-il ajouté, un appel répercuté par l’Union européenne et la représentation du Royaume-Uni.
Des heurts ont ensuite été rapportés près de la caserne de Morray Town, où se trouve la Marine, et en d’autres points de la capitale. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des groupes d’hommes, mais aussi de femmes, présentés comme des détenus, s’éloigner dans les rues, de maigres effets à la main pour certains.
Le gouvernement a reconnu que les gardiens avaient été dépassés par les assaillants et avaient préféré opérer une « retraite tactique ».
Spectre d’une tentative de coup d’Etat
Le gouvernement n’a rien dit sur les assaillants. La nature des événements reste peu claire, même s’ils réveillent le spectre d’une nouvelle tentative de coup d’Etat dans une Afrique de l’Ouest qui en a connu une série depuis 2020.
Le gouvernement a démenti l’une des nombreuses rumeurs circulant dans la ville sous tension, à savoir une tentative de prise de contrôle de la télévision nationale, un classique des coups d’Etat.
La télévision d’Etat a diffusé le message du gouvernement assurant que la situation était sous contrôle. « Nous restons déterminés à protéger la démocratie en Sierra Leone et je presse tous les Sierra-Léonais de s’unir autour de cette responsabilité collective », a dit le président Julius Maada Bio sur X dans la matinée, avant de garder le silence.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé son soutien au gouvernement en place, et appelé à l’arrestation des responsables des événements. « La Cedeao réitère son principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement », a-t-elle dit.
Elle a parlé dans un communiqué de tentative de faire main basse sur des armes de l’armurerie, mais aussi de « troubler la paix et l’ordre constitutionnel », langage communément employé pour les coups de force politiques. La représentation locale de l’Union européenne s’est dite « inquiète » et a appelé à « respecter l’ordre constitutionnel ».
« Nous condamnons dans les termes les plus vigoureux la tentative de saisie forcée pendant la nuit de la caserne et de l’armurerie Wilberforce », a réagi l’ambassade des Etats-Unis dans un message sur les réseaux sociaux. « Les États-Unis continuent de soutenir tous ceux qui oeuvrent pour une Sierra Leone pacifique, démocratique, saine et prospère. »
Julius Maada, élu une première fois en 2018, a été réélu en juin dès le premier tour, avec 56,17 % des voix selon les résultats publiés par la commission électorale, mais contestés par l’opposition.
« Le gouvernement garde le contrôle et est maître de la situation », a assuré le ministère de l’information dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Il a affirmé que les forces de sécurité avaient repoussé à la périphérie de Freetown les responsables des affrontements armés. « Le calme règne dans l’essentiel de la ville, qui est sous le contrôle des forces de sécurité », a-t-il encore souligné.
Les accès au centre de Freetown ont été bloqués par un déploiement massif de forces de sécurité, a constaté un correspondant de l’Agence France-Presse. Cependant, les coups de feu semblaient avoir cessé à la mi-journée au moins dans certaines parties de la ville.
Appels à ne pas sortir
Le gouvernement a déclaré que des individus avaient tenté de prendre d’assaut l’armurerie de la caserne de Wilberforce, une des principales du pays. « Ils ont tous été repoussés », selon le ministère de l’information.
« Un couvre-feu national est instauré avec effet immédiat à travers tout le pays pour permettre aux forces de sécurité de continuer à rechercher les suspects », a-t-il poursuivi.
« Nous conseillons vivement à nos concitoyens de rester chez eux », a-t-il ajouté, un appel répercuté par l’Union européenne et la représentation du Royaume-Uni.
Des heurts ont ensuite été rapportés près de la caserne de Morray Town, où se trouve la Marine, et en d’autres points de la capitale. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des groupes d’hommes, mais aussi de femmes, présentés comme des détenus, s’éloigner dans les rues, de maigres effets à la main pour certains.
Le gouvernement a reconnu que les gardiens avaient été dépassés par les assaillants et avaient préféré opérer une « retraite tactique ».
Spectre d’une tentative de coup d’Etat
Le gouvernement n’a rien dit sur les assaillants. La nature des événements reste peu claire, même s’ils réveillent le spectre d’une nouvelle tentative de coup d’Etat dans une Afrique de l’Ouest qui en a connu une série depuis 2020.
Le gouvernement a démenti l’une des nombreuses rumeurs circulant dans la ville sous tension, à savoir une tentative de prise de contrôle de la télévision nationale, un classique des coups d’Etat.
La télévision d’Etat a diffusé le message du gouvernement assurant que la situation était sous contrôle. « Nous restons déterminés à protéger la démocratie en Sierra Leone et je presse tous les Sierra-Léonais de s’unir autour de cette responsabilité collective », a dit le président Julius Maada Bio sur X dans la matinée, avant de garder le silence.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a exprimé son soutien au gouvernement en place, et appelé à l’arrestation des responsables des événements. « La Cedeao réitère son principe de tolérance zéro pour les changements anticonstitutionnels de gouvernement », a-t-elle dit.
Elle a parlé dans un communiqué de tentative de faire main basse sur des armes de l’armurerie, mais aussi de « troubler la paix et l’ordre constitutionnel », langage communément employé pour les coups de force politiques. La représentation locale de l’Union européenne s’est dite « inquiète » et a appelé à « respecter l’ordre constitutionnel ».
« Nous condamnons dans les termes les plus vigoureux la tentative de saisie forcée pendant la nuit de la caserne et de l’armurerie Wilberforce », a réagi l’ambassade des Etats-Unis dans un message sur les réseaux sociaux. « Les États-Unis continuent de soutenir tous ceux qui oeuvrent pour une Sierra Leone pacifique, démocratique, saine et prospère. »
Julius Maada, élu une première fois en 2018, a été réélu en juin dès le premier tour, avec 56,17 % des voix selon les résultats publiés par la commission électorale, mais contestés par l’opposition.