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Au Liban, le président Joseph Aoun nomme Nawaf Salam Premier ministre

Rédigé par Dakarposte le Lundi 13 Janvier 2025 à 22:01 modifié le Lundi 13 Janvier 2025 - 22:05

Le nouveau président libanais Joseph Aoun a nommé, lundi, Nawaf Salam au poste de Premier ministre et l'a chargé de former un gouvernement. Depuis février 2024 il était le président de la Cour internationale de Justice de l'ONU.


Au Liban, le président Joseph Aoun nomme Nawaf Salam Premier ministre
Des défis majeurs l'attendent. Le nouveau président libanais, Joseph Aoun, a nommé, lundi 13 janvier, Nawaf Salam au poste de Premier ministre après une journée de consultations parlementaires, et l'a chargé de former un gouvernement.

Nawaf Salam était depuis février 2024 président de la Cour internationale de Justice (CIJ) de l'ONU, où il avait été élu juge en 2017. Il avait auparavant été représentant permanent du Liban auprès des Nations unies pendant dix ans.

Ces consultations, une obligation constitutionnelle dans le cadre du système confessionnel de partage du pouvoir au Liban, intervenaient quelques jours après l'élection de Joseph Aoun, sous pressions étrangères, notamment de la part des États-Unis et de l'Arabie saoudite, pour une issue rapide.

Dirigé par un gouvernement intérimaire mené par Najib Mikati, le petit pays méditerranéen n'avait plus de président depuis octobre 2022 du fait des dissensions politiques, malgré une grave crise économique et le conflit qui a opposé pendant plus d'un an, avant un cessez-le-feu fin novembre, le Hezbollah libanais à Israël.


Nawaf Salam "incarne les Libanais" contre "la corruption et le clientélisme"




Diplomate chevronné âgé de 71 ans, Nawaf Salam a mené sa carrière à l'écart de la classe politique traditionnelle libanaise.

Sa candidature a été principalement soutenue par des forces politiques opposées au mouvement chiite pro-iranien Hezbollah, sorti très affaibli de sa dernière guerre contre Israël.

Au total, 84 députés sur 128 ont désigné Nawaf Salam, contre neuf voix seulement pour Najib Mikati, tandis que 35 députés, dont ceux du Hezbollah, n'ont soutenu aucun candidat.

Firas Hamdane, qui fait partie des 13 députés élus à la suite des manifestations populaires contre la classe dirigeante déclenchées en octobre 2019, a affirmé que la nomination de Nawaf Salam était "une initiative libanaise, sans aucune ingérence extérieure".

Il a salué une nomination en accord avec les "principes" du mouvement de contestation, estimant que Nawaf Salam "incarne les Libanais qui rejettent la corruption et le clientélisme".

Le député Gebran Bassil, président du Bloc du Courant patriotique libre, qui fut l'allié chrétien le plus proche du Hezbollah, a désigné Nawaf Salam et dit voir en lui "un visage réformiste".




Un "retour à la logique de la réforme, de la souveraineté et de l'unité nationale"


Après deux ans de vacance au sommet de l'État au cours desquels le Liban était dirigé par un gouvernement intérimaire, le Premier ministre sera confronté à des défis majeurs, notamment la mise en œuvre de réformes économiques pour satisfaire les donateurs internationaux.

Il aura également la lourde tâche de reconstruire des pans entiers du pays après la guerre entre Israël et le Hezbollah et mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu du 27 novembre, qui prévoit notamment un retrait du Hezbollah de la zone frontalière avec Israël.

Alors que Joseph Aoun a promis une "nouvelle phase" pour le Liban, un troisième candidat, le député anti-Hezbollah Fouad Makhzoumi, riche homme d'affaires entretenant de bonnes relations avec les pays du Golfe et Washington, avait annoncé son retrait pour se ranger du côté de Nawaf Salam.

Le député du bloc des Forces libanaises, le plus grand bloc chrétien, George Adwan, a appelé le Hezbollah à "s'engager dans le travail politique", ajoutant que "l'ère des armes est révolue pour toujours".

"Nous leur tendons la main pour collaborer à la reconstruction du pays", a-t-il ajouté.

Le journal Al-Akhbar, proche du Hezbollah, avait écrit lundi que la nomination de Nawaf Salam serait un "coup d'État complet des États-Unis".

Le professeur d'université Ali Mrad a déclaré à l'AFP que "l'idée que la nomination de Salam constituerait un coup d'État et renverserait les équilibres est une mentalité issue de la période précédente", affirmant que la désignation de Nawaf Salam serait un "retour à la logique de la réforme, de la souveraineté et de l'unité nationale."

Selon la Constitution libanaise, le président désigne, en consultation avec le président du Parlement, le candidat qui a recueilli le plus de voix lors des consultations.

Rien ne garantit ensuite la formation immédiate d'un gouvernement, le processus ayant parfois pris des mois par le passé, retardé par les divisions politiques.






Avec AFP

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