Il était question de la sortie d’ouvrages de Khalifa El Hadji Mouhamed Niass familièrement appelé Mame Khalifa Niass. Mais un petit duel à fleurets mouchetés entre le PDG du groupe Walfadjri, Sidy Lamine Niass, et le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne représentant le chef de l’Etat à la cérémonie de dédicace, a quelque peu agrémenté une rencontre qui a réuni toute l’élite confrérique, hier au King Fahd.
‘‘Le Président Macky Sall doit pouvoir répondre en arabe lorsqu’on l’interpelle dans cette langue. Il faut qu’on se libère de ce diktat du français exclusif. Cela se faisait au temps des colons d’envoyer des missives en arabe. Une œuvre pareille ne peut être appréciée à sa juste valeur sans la compréhension de sa langue d’origine’’, a lancé Sidy Lamine dans un sémillant réquisitoire pour délivrer cette langue orientale des cloisons intellectuelles dans laquelle on veut la consigner au Sénégal.
Le PDG de Walfadjri ira même plus loin dans ses souhaits. ‘‘Sur un plan pratique, nous partageons tous les mêmes visions, mais les idéologies diffèrent. Si ça ne dépendait que de moi, le pays serait pro-arabe et pro-musulman tout comme quelques-uns ne se gênent pas d’afficher leur préférence pour le communisme ou à crier leur athéisme. Pourquoi ça ne devrait pas être le cas pour l’arabe ?’’ a défendu Sidy Lamine.
Applaudissements dans le chapiteau archi-comble et caniculaire où se tenait la cérémonie, avant la réponse tout aussi doctrinale du Premier ministre. Ce dernier a fait appel au Coran pour tempérer les ardeurs de son hôte.
‘‘Je ne suis pas un érudit du Livre Saint en tant que descendant du Mansa Waly Dionne. Mais j’ai particulièrement retenu le commencement de deux de ses versets coraniques : ‘‘Yaa ayouhaliziina aamanou…(Ndlr : Ô vous qui avez cru !) et Yaa ayouhan naassou (Ndlr : Ô Vous les Hommes !). I
l faut se rendre compte que dans ce pays, il y a ceux qui font partie de ‘‘Yaa ayouhan naassou’’ et qui ne font pas forcément partie de ‘‘Yaa ayouhalaziina aamanou’’. C’est juste ça. Que chacun s’accroche à ses croyances. Nous partageons ce pays avec des gens qui ont d’autres croyances, nous devons les rassurer par conséquent.
Notre Seigneur a bien parlé de foi (musulmane) mais il s’est aussi adressé à tous les gens quelle que soit leur croyance’’, lui a rétorqué Mahammed Boun Abdallah Dionne dont l’intervention a égalementi été ponctuée par un tonnerre d’applaudissements.
"Le patrimoine religieux est un facteur de distinction du peuple sénégalais", ajoutera-t-il. Sidy Lamine a même dû admettre, dans son discours liminaire, que les différents présidents du Sénégal ont travaillé chacun à leur niveau, à la revalorisation de la langue arabe. Senghor dans la diplomatie, Abdou Diouf avec l’ouverture de la section arabe au concours de l’Ena, et Macky Sall qui a validé le Baccalauréat arabe ont contribué à la revalorisation de l’arabe.
Une petite joute verbale qui n’a pas occulté le lancement d’ouvrages composés de recueil de poèmes de plus de dix mille vers en arabe et de deux livres en français intitulés ‘‘Répliques’’ et ‘‘Délivrances’’.
(Source: EnQuête)
‘‘Le Président Macky Sall doit pouvoir répondre en arabe lorsqu’on l’interpelle dans cette langue. Il faut qu’on se libère de ce diktat du français exclusif. Cela se faisait au temps des colons d’envoyer des missives en arabe. Une œuvre pareille ne peut être appréciée à sa juste valeur sans la compréhension de sa langue d’origine’’, a lancé Sidy Lamine dans un sémillant réquisitoire pour délivrer cette langue orientale des cloisons intellectuelles dans laquelle on veut la consigner au Sénégal.
Le PDG de Walfadjri ira même plus loin dans ses souhaits. ‘‘Sur un plan pratique, nous partageons tous les mêmes visions, mais les idéologies diffèrent. Si ça ne dépendait que de moi, le pays serait pro-arabe et pro-musulman tout comme quelques-uns ne se gênent pas d’afficher leur préférence pour le communisme ou à crier leur athéisme. Pourquoi ça ne devrait pas être le cas pour l’arabe ?’’ a défendu Sidy Lamine.
Applaudissements dans le chapiteau archi-comble et caniculaire où se tenait la cérémonie, avant la réponse tout aussi doctrinale du Premier ministre. Ce dernier a fait appel au Coran pour tempérer les ardeurs de son hôte.
‘‘Je ne suis pas un érudit du Livre Saint en tant que descendant du Mansa Waly Dionne. Mais j’ai particulièrement retenu le commencement de deux de ses versets coraniques : ‘‘Yaa ayouhaliziina aamanou…(Ndlr : Ô vous qui avez cru !) et Yaa ayouhan naassou (Ndlr : Ô Vous les Hommes !). I
l faut se rendre compte que dans ce pays, il y a ceux qui font partie de ‘‘Yaa ayouhan naassou’’ et qui ne font pas forcément partie de ‘‘Yaa ayouhalaziina aamanou’’. C’est juste ça. Que chacun s’accroche à ses croyances. Nous partageons ce pays avec des gens qui ont d’autres croyances, nous devons les rassurer par conséquent.
Notre Seigneur a bien parlé de foi (musulmane) mais il s’est aussi adressé à tous les gens quelle que soit leur croyance’’, lui a rétorqué Mahammed Boun Abdallah Dionne dont l’intervention a égalementi été ponctuée par un tonnerre d’applaudissements.
"Le patrimoine religieux est un facteur de distinction du peuple sénégalais", ajoutera-t-il. Sidy Lamine a même dû admettre, dans son discours liminaire, que les différents présidents du Sénégal ont travaillé chacun à leur niveau, à la revalorisation de la langue arabe. Senghor dans la diplomatie, Abdou Diouf avec l’ouverture de la section arabe au concours de l’Ena, et Macky Sall qui a validé le Baccalauréat arabe ont contribué à la revalorisation de l’arabe.
Une petite joute verbale qui n’a pas occulté le lancement d’ouvrages composés de recueil de poèmes de plus de dix mille vers en arabe et de deux livres en français intitulés ‘‘Répliques’’ et ‘‘Délivrances’’.
(Source: EnQuête)