Le prince de 64 ans, arrêté lors d’un vaste coup de filet anti-corruption, aurait accepté de payer 1 milliard de dollars pour sortir de prison.
Il a quitté sa prison dorée. Arrêté lors d’une vaste purge anti-corruption début novembre, le prince Mutaib est sorti de l’hôtel 5 étoiles Ritz-Carlton de Riyad où il était enfermé avec d’autres membres de la famille royale, des ministres et des hommes d’affaires.
Avec le prince Al-Walid ben Talal, 50e fortune mondiale , le prince Mutaib est l’une des personnalités les plus puissantes interpellées lors de ce coup de filet lancé par le prince Mohammed ben Salmane, qui a promis d’éradiquer la corruption, de sortir l’Arabie saoudite de sa dépendance au pétrole et mène une diplomatie proactive au Moyen Orient pour contrer l’influence de l’Iran.
Puissante commission
Le jour même de cette purge, l’exécutif a mis sur pied une commission anti-corruption visant à sanctionner ceux qui auraient profité de leur position pour détourner de l’argent public. Cette commission, pilotée par le prince Mohammed ben Salmane en personne, dispose de vastes pouvoirs : possibilité d’émettre des mandats d’arrêts, des interdictions de voyager, l’ordre de geler des comptes ou de saisir des actifs.
Selon beaucoup de spécialistes de l’Arabie saoudite, cette révolution de palais visait également à renforcer le pouvoir de Mohammed ben Salmane, quelques mois après son accession au rang de prince héritier. Celui qui est surnommé « MBS » est le fils préféré du roi Salmane, 81 ans, dont la santé serait fragile. A 32 ans, il cumule des pouvoirs sans précédent dans l’histoire du royaume.
LesEchos