«Nonobstant le verdict définitif, nous allons continuer la bataille pour freiner la progression de l’injustice dans notre pays. En avril 2014, j’avais annoncé mon retour au Sénégal pour conduire moi-même le volet politique de ce combat. Aujourd’hui, nous sommes dans les mêmes dispositions. A tous prix, nous ne laisserons ces champions de l’incompétence à gérer un pays, détruire ce pays qu’on leur a légué dans un état très enviable. Personne n’a le droit de rester les bras croisés devant cette situation incompréhensible », s’est remémoré avant de décréter Me Wade, dans la parution du jour de «L’Obs».
Selon Me Wade, la seule chose qui vaille aujourd’hui, après la confirmation de la peine de Karim Wade à 6 ans de prison est la libération de ses militants.
«Seule la libération de nos militants dans les différentes affaires est notre préoccupation aujourd’hui ; il faut que tous les otages politiques soient élargis. Et c’est ensemble, avec eux, que nous irons à la présidentielle de 2017», a laissé entendre Me Wade.
Très déterminé, Abdoulaye Wade revient sur l’arrêté préfectoral qui avait valu à son adjoint, Oumar Sar, une audition (il l’avait déchiré en public). «Ce qu’un arrêt de la Cour suprême sur la condamnation n’a pu faire sur l’ardeur militante de nos responsables, il serait prétentieux qu’un arrêté préfectoral le tente», relève-t-il.
Et l’ancien président de la République de bander les muscles. «Nous refuserons le musellement, nous allons nous exprimer devant les populations et cela se fera pratiquement et publiquement. Il faut que les Sénégalais sachent les réelles motivations des nouveaux dirigeants», a-t-il prévenu.