Après avoir requis 10 ans ferme contre "Barth", le Procureur l'enfonce: "N'oublions pas qu'il y'a une arme qui n'a pas été trouvée; donc M. Dias détenait en réalité quatre armes (...)"

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 25 Janvier 2017 à 14:05 modifié le Jeudi 26 Janvier 2017 02:38

Dakarposte.com, qui suit l'évolution du "procès Barth et Co" vous file la der des ders. Suivez en direct les minutes de cette audience qui se tient depuis hier à la salle 4 du tribunal de Dakar


Figurez vous qu'à 13 h48,  ‪ l'annonce du visonnage du film des fameux événements a été annoncé. Selon nos radars braqués au tribunal de Dakar, la salle 4 qui abrite le procès tant suivi,
dispose du matériel adéquat

L'horloge affiche 14 h40 ' Barthélemy Diaz déclare devant la barre: "J'ai été accusé, jugé et condamné par le président de la République de l'époque et ses ministères de l'intérieur et de la justice"

14:44  Maître El Hadji Diouf se tient à côté de Barthélemy Diaz au moment où ce dernier répond aux questions du procureur qui l'interpelle sur l'achat et les caractéristiques des armes incriminées.

14:54 Le procureur:"Devant le juge d'instruction, vous aviez déclaré en présence de vos conseils, ici présents, avoir acheté l'arme a barillet à Touba auprès d'un inconnu et au prix de 7 000 f "

Barthélemy Diaz:"je n'ai jamais tenu de tels propos".

Le film va être visionné. Il dure 11 mn et 10 s

14:58' Me El Hadji Diouf joue les trouble fête. Il propose au tribunal de larquer une pause. [25/1

14:58‬ La pause est annoncée. L'audience va reprendre  à 16:00

A  16:11 L'audience reprend de reprendre 

16:12 Le film annoncé est  visionné,  la salle est un silence de cathédrale. Le film s' achève au bout de quelques minutes

  16:23  Les prévenus reviennent à la barre

16:27 Le procureur montre sur des images des armes et demande aux prévenus s'ils les reconnaissent
16:32 Barthélemy Diaz demande à ce que les scellés soient produits pour faciliter l'identification des armes. Heureusement que les scellés sont disponibles.

 16:58 Une deuxième vidéo dans laquelle Barthélemy Diaz est interviewé par la Tfm vient juste d'être visionnée. Il déclare dans la vidéo penser avoir atteint trois personnes

  17:02 ‬ "Je suis le seul juge de ma conscience" déclare Barthélemy Diaz au procureur qui l'invite à se contenter de repondre à ses questions sans y ajouter des commentaires

  17:10  "On a changé à cinq reprises mes pv " dit le maire

17:11 La parole est à la partie civile pour poser des questions 

17:35 Me El Hadji Diouf pose des questions à Barthélemy Diaz 

"L'arme du crime ne m'a jamais été présenté " repond Barthélemy Diaz sur interpellation de Me El Hadji Diouf 

17:38 Me El Hadji Diouf amuse la galerie 

17:53 Le président Ndary Diop fait des reproches à Me El Hadji Diouf. Le vieux magistratt lui demande de se limiter à poser des questions et d'éviter de faire des commentaires

  18:18Pause de 10 mn

 18:19  Il y a quatre témoins 

18:29 Me El Hadji Diouf pose des questions à Barthélemy Diaz

18:30 Me Aissata Tall Sall pose des questions


18:37 Me Aissata Tall Sall :"il résulte de la procédure que celui qui a tué Ndiaga Diouf n'a pu être que couché ou accroupi pour l'atteindre mortellement au dos?"

Barthélemy Diaz :"Je me suis jamais couché ou accroupi pendant les échauffourées"

18:52 -  Barthélemy Diaz:"la scène de crime était infectée"

 18:54 -  Barthélemy Diaz :"C'est dommage que le commissaire feu Mbaye seye ne soit plus parmi nous. Il aurait apporté d'autres éclaircissements"

 18:58 - Barthélemy Diaz :"pour moi, il n'y a pas eu d'enquête. On m'a juste entendu pour m'envoyer en prison. la preuve, je n'ai pas participé aux élections présidentielles de 2012"

19:32 -  Me Moustapha Dieng pose des questions à Barthélemy Diaz, Babacar Faye et Habib Dieng

19:34 Me Barthélemy Diaz :" Mon arme m'a sauvé la vie à plusieurs reprises"

19:44 " je suis allergique à l'ordre. J'ai grandi aux Etats-unis. J'ai commencé à manipuler les armes très tôt" répond Barthélemy Diaz à la question de Me Adama Fall à savoir s'il avait effectué le service militaire.

19:55 - Le président Ndary Diop invite Barthélemy Diaz à s'asseoir. Il dit que ça ira. Une nouvelle vidéo est visionnée avec les commentaires de Barthélemy Diaz.

 20:11 - ‪ Le tribunal  va passer aux témoins après le visionnage de la dernière vidéo

20:11  Le premier à passer est Monsieur Abdoulaye Faye responsable politique au PDS. A l'époque il était l'administrateur général du Parti démocratique sénégalais

 20:14 Abdoulaye Faye lève la main et dit: "je jure de dire la vérité"

20:22 -  Abdoulaye Faye:"j'affirme qu'aucun ordre n'a été donné par le pds pour attaquer la mairie"

 20:46  Abdoulaye Faye est toujours à la barre répondant aux questions des avocats qui défendent les intérêts des présumés nervis

 20:49 - Me Aissata Tall Sall :" Ce n'est pas le procès du parti socialiste. C'est le Pds qui est à la barre".

 20:50 - Me Adama Fall  s'offusque de cette déclaration.

 20:53 -  Abdoulaye Faye fait allusion à l'affaire Bamba Fall pour dire que le parti socialiste dans son trajectoire a toujours été un parti violent

 21:01 -  Le tribunal en a fini avec Abdoulaye Faye. C'est le tour du deuxième témoin. C'est un brigadier chef de la police à la retraite. Il servait à la police de Dieuppeul. Il s'appelle M. Dieng

  21:04-Me El Hadji Diouf prend la parole pour poser des questions. Il ne laisse personne indifférent.  Tout le monde rigole." Il amuse vraiment la galerie" lance une dame

21:06 -  Le témoin:"Je n'ai vu personne tomber"

 21:08 - ‪ Me El Hadji Diouf: "les témoins ne servent à rien au tribunal. Ils n'ont rien vu".

 21:09 -  Le témoin:" je n'ai vu personne tomber sous les balles tirées par Barthélemy Diaz".

21:10 -  Me El Hadji Diouf :" Vous confirmez que Ndiaga Diouf a été tué ailleurs"

Le témoin :"je ne confirme rien"

21:17 -  C'est maintenant au tour du troisième témoin. Il s'appelle Mouhamadou Moustapha Gassama, chargé du corps urbain à l'époque

21:26 - Le témoin:" je n'ai pas entendu des coups  de feu de part et dautre.  Je faisais face à Barthélemy Diaz" réponse servie sur interpellation du procureur

 21:36 -  Me El Hadji Diouf:" Qui a agressé la paix?
Le temoin:" j'ai entendu des tirs et j'ai vu M. Diaz tirer. Mais je ne saurai ce qui se passait derrière moi. Je faisais face à Barthélemy à Diaz

 21:43 -  Me El Hadji Diouf :"Vous êtes témoin de quoi? On a tué Ndiaga Diouf ailleurs, ce qui est vrai"

Le Temoin:" Je ne saurai le dire"

 21:51 - ‪Le dernier témoin Ousmane Seye est à la barre

 21:5‪2- Le conseil du père de Ndiaga Diouf lui pose des questions

21:53 - ‪ Il était en charge de la gestion du courrier de la mairie Mermoz sacré coeur

22:04 -  Me El Hadji Diouf :" Vous êtes de quel bord du parti socialiste ? "
Le témoin:" j'ai comparu pour témoigner sur des faits concrets.

 22:06 -  Barthélemy Diaz revient à la barre pour déclarer que Ousmane Seye était conseiller municipal à l'époque. Il n'était pas chargé du courrier.

 22:07 -  Pour rappel, Ousmane Seye avait écrit une correspondance au doyen pour lui dire qu'il était témoin des faits.

 22:07 - ‪ L'audience est suspendue pour une heure de temps

 22:09 - ‪Il y a eu un incident. Une dame s'est attaquée au témoin Ousmane Seye. Elle a été interpellée

 22:12 -  Le témoin Ousmane Seye a déclaré a dit qu'il a vu Barthélemy Diaz tirer avec deux pistolets  réels .  Il a invité ce dernier à dire publiquement la vérité.

22:15 -  Barthélemy Diaz a expliqué au tribunal qu'il considère toujours Usmane Seye comme son  grand frère malgré tout se s'est passé. Il a rajouté que ce dernier est devenu conseiller municipal grâce à lui. Il l'a même aidé a trouver un Cdi à la mairie de Dakar. Ils sont tous deux  voisins  à Baobabs

 22:18 - ‪Selon le témoin Ousmane Seye, Barthélemy Diaz a bien tué Ndiaga Diouf

22:40 - ‪ Le témoin Ousmane Seye  déclare qu'il se trouvait à cinq mètres de Barthélemy Diaz. Il l'a vu tirer et  Ndiaga Diouf s'est écroulé. Barthélemy Diaz réplique et signale au tribunal qu'on n'a vu nulle part  le sieur   Ousmane seye sur les vidéos

22:51 -Et Me El Hadji Diouf  lui signale qu'un faux témoignage peut lui occasionner un séjour carcéral. Enfin il luibdemande pourquoi il déteste tant Barthélemy Diaz


23:03  La mère de Ousmane Seye vient d'arriver. Elle est accompagnée de son mari. Elle declare que Ousmane Seye n'a pas  témoin  aux faits.  Il n'y était pas.Elle dit que son fils est un vil menteur.

L'audience est suspendue

 23:43- L'audience vient juste de reprendre. ME EL HADJI Diouf a tout fait  pour que les plaidoiries soient renvoyées jusqu'à demain en évoquant l'état de santé  de certains de ses  confrères qui souffriraient de diabète. Le juge Ndary Diop a poliment  refusé.

 23:44-  La parole est à la partie civile. Je précise que la partie civile a trois conseils.

23:51Le  premier conseil de la partie civile s'appelle Me El Hadji Diongue. Il est très jeune certes mais   pertinent.

0:00 Me El Hadji Diongue :" J'ose dire que Barthélemy Diaz a tué Ndiaga Diouf. Nous avons des éléments qui l'accablent"

 0:06-  Malgré l'heure tardive, le public est resté.

 0:09-  Me El Hadji Diongue :" M.Dias a eu beaucoup de baraka. Il devait comparaître devant la chambre criminelle"

 0:12-  Me El Hadji Diongue :" M. Diaz a eu tout le temps de faire disparaître l'arme du crime"

  0:17-  Il demande à ce que M. Diaz  soit déclaré coupable des faits à lui reprochés et de le condamner à telle peine qu'il plaira au procureur de requérir. En ce  qui concerne les intérêts civils, son confrère Me Mor Niang se chargera de les formuler.

 0:18 La parole est maintenant au deuxième conseil de la partie civile, maitre Mor Niang.

0:22-  Me Mor Niang :" M. Diaz a eu à poser des actes. Il ne peut  pas passer entre les mailles du filet. Il n'est pas plus malin que nous. Un crime n'est jamais parfait. Ça laisse toujours des  failles.  M. Diaz est paranoïaque"

 0:27- Me Mor Niang:" Barthélemy Diaz est un tireur d'élite. Il est très habile avec les armes à feu"

 0:29- Me Mor Niang:" Barthélemy Diaz detenait un magnum 38 à la main gauche"

 0:31: Me Mor Niang:" l'arme qui a tué Ndiaga Diouf et blessé deux autres personnes n'a pas été présentée"

00 : 35- Me Mor Niang:" Ndiaga Diouf est plombier. Il était célibataire. Il a laissé une famille éplorée. La matérialité et l'imputabilité des faits ne posent aucun problème"

00: 37-La partie civile réclame 150. 000. 000 cfa à Barthélémy Dias. Le jugement d'hérédité de Ndiaga Diouf a été produit.

00: 38- La parole est au troisième et dernier conseil de la partie civile Me Moussa Sarr. L'avocat de déclarer: "La culture de la violence politique est incrustée dans les masses et cela  depuis un siècle.  La violence politrique fait partie du jeu. C'est inacceptable. Heureusement que nous sommes devant une justice  qui doit mettre de l'ordre. Ce pays n'est pas Dias, encore moins Sall ou Ngom. Ce pays nous appratient tous. Barhélémy Dias a tué Ndiaga Diouf. Barthélémy Dias a attendu quatre mois avant de présenter la troisième arme. Il avait refusé de rendre cette arme pour soit disant des raisons politiques. Il a rendu l'arme qu'après le changement de régime. L'imputabilité ne fait aucun doute. M Dias et ses acolytes devaient être poursuivis devant la Chambre Criminelle. Ils ont eu beaucoup de baraka. Je demande la requalification des faits en meurtre. Le tribunal doit se déclarer incompétent. Nous demandons humblement que justice soit rendue à ce pauvre Alioune Diouf (père du défunt Ndiaga Diouf). La seule victime dans ce dossier est ce vieux qui a perdu son fils. Rien ne peut justifier la mort de Ndiaga Diouf".

01:29 - La parole est maintenant donnée à Me Elhaj Diouf, conseil de Barthélémy Dias (en tant que partie civile dans cette procédure contre les nervis qui l'auraient attaqué). Me Diouf réclame le franc symbolique.

01: 33- La parole revient au procureur. "Ce procès est le procès de la ruse et du mensonge. Mais, la ruse et le mensonge ne passeront pas"

01: 42- Une dame interpellée pour troubles à l'audience est dans le box des accusés. Le tribunal évoquera son cas à la fin des plaidoiries. Me Elhaj Diouf a beau manoeuvré, tout fait aux fins de la tirer d'affaire. En vain. Mais, d'aucuns osent espérer que le juge va juste la serrmonnner et la laisser partir. La générorité du Président est légendaire.

Dans son requisitoire dira que : "dans cette procédure, il y'a des faits constants. Il y'a mensonge sur l'acquisition de l'arme incriminée. Devant un magistrat enquêteur, M Dias avait déclaré qu'il l'avait achetée à Touba auprès d'un inconnu à 7.000 cfa. Aujour'dhui, il est revenu sur ses déclarations. Il prétend qu'il l'a acquise auprès d'un ami décédé. Qui lui a par ailleurs vendu des caméras de surveillance et autres. L'arme que détient M Dias à la main gauche sur les images de la vidéo et qui a un long canon est en fait l'arme qui n'a jamais été remise. J'invite le tribunal à regarder à nouveau la vidéo avant de délibérer. Si les journalistes de la Tfm sont restés pendant les échauffourées auprès de Barthélémy Dias, c'est parce qu'ils ne couraient aucun danger. Si on tirait de l'autre côté, les journalistes ne seraient pas restés à ses côtés. On viendra plaider la légitime défense. Monsieur le Président,  je réfute la légtime défense. Qu'on ne vienne pas nous parler de 317. Dans le cas d'espèce, aucun mal n'a été occasionné à Barthélémy Dias. Je ne vois aucune raison qui peut justifier l'utilisation des armes par M. Dias. Je réprouve jusqu'à la dernière énergie le comportement de Samba Diouf alias Long et Cie. Je ne le cautionne pas. N'oublions pas qu'il y'a une arme qui n'a pas été trouvée; donc M. Dias détenait en réalité quatre armes"


Puis le procureur de réquérir une sentence de réclusion ferme de dix ans avant de le déclarer coupable de tous les faits qui lui sont reprochés. "Il ne mérite aucune circonstance atténuante. Il n'a aucun respect pour le tribunal. Vous décernez un mandt de dépôt contre lui" dira t'il avant de réquérir 5 ans ferme contre Babacar Faye et Habib Dieng en sus d'un mandat de dépôt contre eux; 2 ans de réclusion ferme requis contre Ndiol Malick et Cie

La femme interpellée a été finalement relachée. Ayant du bol, elle n'a pas été jugée

03: 05 -Suspension de l'audience jusqu'à... midi

A suivre donc...


Le nombreux public de quitter selon les affinités la salle au même titre que tout ce beau monde (journalistes, curieux, parents, amis, proches, sympathisants etc..) Et les commentaires d'aller bon train. Chacun y jette de son grain de sel.
Les procaines heures nous édiifieront sur cette affaire
   
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