Le maire de Dakar est convoqué par la Division des investigations criminelles (DIC) pour être entendu sur sa gestion.
Et, c’est l’inspection générale d’Etat (IGE) qui a mis les investigateurs sur la piste de Khalifa Sall. Comme un certain Idrissa Seck en 2005, c’est un rapport de l’IGE qui va aider le chef de l’Etat à freiner les ardeurs d’un opposant.
Khalifa Sall en est convaincu. Sa convocation à la DIC est fondamentalement politique. En pleine tempête, le maire de Dakar, qui voit ses proches plus assidus aux salles d’audience qu’à la permanence de leur parti, trouve que son tour est arrivé.
«Nous ne sommes pas d’accord avec le rapport de l’IGE, c’est pourquoi le président de la République a transmis le rapport au procureur de la République. Donc, j’irai à la DIC, la mairie ira à la DIC parce que depuis trois jours mes collaborateurs défilent à la DIC à cause de ça», a martelé Khalifa Sall qui faisait ce jeudi face à la presse.
Pour le maire de Dakar, le rapport sur lequel se fonde le procureur de la République pour activer les enquêteurs de la DIC est biaisé. «Il faudra répondre devant la justice, puisque c’est la volonté du président de la République. Mais nous le ferons à notre manière, le moment venu. Nous allons apporter les réponses qu’il faut. Nous sommes attraits devant le procureur de la République pour des fonds gérés de manière dérogatoire», a renchéri le responsable socialiste.
Ces propos de Khalifa Sall pourraient être attribués à l’ancien Premier ministre Idrissa Seck quand en 2005, le régime de Me Wade s’était fondé sur un rapport de l’IGE pour l’accabler. En effet, avant que les chefs d’accusation «d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale» ne soient retenus contre lui, Idrissa Seck a été éclaboussé par un rapport de l’IGE dirigée alors par Nafy Ngom Keita.
Ledit rapport, transmis au président de la République, faisait état «d’un dépassement de 26 milliards de francs Cfa par rapport à une enveloppe de 20 milliards de francs Cfa autorisée par le président de la République». Macky Sall, alors Premier ministre, avait présenté au corps diplomatique établi au Sénégal le rapport incriminant le maire de Thiès. La suite est connue. Idrissa Seck est arrêté le 23 juillet 2005, placé sous mandat de dépôt et envoyé à Rebeus avant de bénéficier, des mois plus tard, d’un non-lieu.
Entre les déboires d’hier d’Idrissa Seck et ceux d’aujourd’hui de Khalifa Sall, les rapports que ces deux ténors politiques ont ou ont eu avec les tenants du pouvoir en fondent le parallélisme. En effet, Idrissa Seck, limogé de son porte de Premier ministre, était, pour les libéraux, l’adversaire à éliminer. Pour y parvenir, tous les moyens conventionnels ou non ont été déployés.
Ses proches ne l’avaient pas précédé à Rebeuss, mais Idrissa Seck, en rupture de ban, a d’abord été accusé de malversations financières avant même que le rapport de l’IGE ne soit rendu public en 2005. C’est Ousmane Ngom, qui cherchait par quel pertinent moyen il allait retrouver sa place au Parti démocratique sénégalais qu’il avait déserté, qui avait porté la première estocade au maire de Thiès.
«Tout le monde sait qu’à Thiès, on n’a même pas investi là-bas 20 milliards même pas 15 milliards. Alors où sont passés les 43 milliards débloqués par l’Etat ? C’est un crime économique et je suis persuadé que le président ne laissera pas impuni ce crime, le peuple sénégalais non plus», déclarait Me Ngom qui allait être corroboré par l’IGE qui jetait le discrédit sur la gestion des chantiers de Thiès.
Le rapport de l’IGE, qui incrimine Khalifa Sall, intervient au moment où le maire de Dakar, présenté comme un prétendant à la magistrature suprême, est acculé par le régime de Macky Sall qui, peu content de bloquer l’essentiel de ses projets, fait peu à peu le vide autour de lui.
Dépendant directement de la présidence de la République, l’IGE se révèle comme un véritable instrument visant à casser les opposants. Ses rapports déposés entre les mains du chef de l’Etat, celui-ci trie au volet les dossiers qui l’intéressent pour les transmettre au procureur de la République qui se charge du reste.
Walf
Et, c’est l’inspection générale d’Etat (IGE) qui a mis les investigateurs sur la piste de Khalifa Sall. Comme un certain Idrissa Seck en 2005, c’est un rapport de l’IGE qui va aider le chef de l’Etat à freiner les ardeurs d’un opposant.
Khalifa Sall en est convaincu. Sa convocation à la DIC est fondamentalement politique. En pleine tempête, le maire de Dakar, qui voit ses proches plus assidus aux salles d’audience qu’à la permanence de leur parti, trouve que son tour est arrivé.
«Nous ne sommes pas d’accord avec le rapport de l’IGE, c’est pourquoi le président de la République a transmis le rapport au procureur de la République. Donc, j’irai à la DIC, la mairie ira à la DIC parce que depuis trois jours mes collaborateurs défilent à la DIC à cause de ça», a martelé Khalifa Sall qui faisait ce jeudi face à la presse.
Pour le maire de Dakar, le rapport sur lequel se fonde le procureur de la République pour activer les enquêteurs de la DIC est biaisé. «Il faudra répondre devant la justice, puisque c’est la volonté du président de la République. Mais nous le ferons à notre manière, le moment venu. Nous allons apporter les réponses qu’il faut. Nous sommes attraits devant le procureur de la République pour des fonds gérés de manière dérogatoire», a renchéri le responsable socialiste.
Ces propos de Khalifa Sall pourraient être attribués à l’ancien Premier ministre Idrissa Seck quand en 2005, le régime de Me Wade s’était fondé sur un rapport de l’IGE pour l’accabler. En effet, avant que les chefs d’accusation «d’atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale» ne soient retenus contre lui, Idrissa Seck a été éclaboussé par un rapport de l’IGE dirigée alors par Nafy Ngom Keita.
Ledit rapport, transmis au président de la République, faisait état «d’un dépassement de 26 milliards de francs Cfa par rapport à une enveloppe de 20 milliards de francs Cfa autorisée par le président de la République». Macky Sall, alors Premier ministre, avait présenté au corps diplomatique établi au Sénégal le rapport incriminant le maire de Thiès. La suite est connue. Idrissa Seck est arrêté le 23 juillet 2005, placé sous mandat de dépôt et envoyé à Rebeus avant de bénéficier, des mois plus tard, d’un non-lieu.
Entre les déboires d’hier d’Idrissa Seck et ceux d’aujourd’hui de Khalifa Sall, les rapports que ces deux ténors politiques ont ou ont eu avec les tenants du pouvoir en fondent le parallélisme. En effet, Idrissa Seck, limogé de son porte de Premier ministre, était, pour les libéraux, l’adversaire à éliminer. Pour y parvenir, tous les moyens conventionnels ou non ont été déployés.
Ses proches ne l’avaient pas précédé à Rebeuss, mais Idrissa Seck, en rupture de ban, a d’abord été accusé de malversations financières avant même que le rapport de l’IGE ne soit rendu public en 2005. C’est Ousmane Ngom, qui cherchait par quel pertinent moyen il allait retrouver sa place au Parti démocratique sénégalais qu’il avait déserté, qui avait porté la première estocade au maire de Thiès.
«Tout le monde sait qu’à Thiès, on n’a même pas investi là-bas 20 milliards même pas 15 milliards. Alors où sont passés les 43 milliards débloqués par l’Etat ? C’est un crime économique et je suis persuadé que le président ne laissera pas impuni ce crime, le peuple sénégalais non plus», déclarait Me Ngom qui allait être corroboré par l’IGE qui jetait le discrédit sur la gestion des chantiers de Thiès.
Le rapport de l’IGE, qui incrimine Khalifa Sall, intervient au moment où le maire de Dakar, présenté comme un prétendant à la magistrature suprême, est acculé par le régime de Macky Sall qui, peu content de bloquer l’essentiel de ses projets, fait peu à peu le vide autour de lui.
Dépendant directement de la présidence de la République, l’IGE se révèle comme un véritable instrument visant à casser les opposants. Ses rapports déposés entre les mains du chef de l’Etat, celui-ci trie au volet les dossiers qui l’intéressent pour les transmettre au procureur de la République qui se charge du reste.
Walf