Au cœur de cette affaire : plus de 500 millions de francs CFA issus du Fonds Force Covid-19, initialement alloués à des programmes de formation professionnelle destinés à la jeunesse sénégalaise. Le journal Libération, qui s’est également penché sur cette affaire, révèle qu’une grande partie des projets annoncés n’a jamais été concrétisée, tandis que d’importantes sommes ont été versées à des prestataires dont la fiabilité suscite des doutes.
Interrogé durant l’instruction, Omar Ndiaye a tenté de se dédouaner en pointant la responsabilité de l’ancien directeur général de l’Anamo, Maodo Malick Mbaye. « Seul le DG avait le pouvoir de signature pour les marchés publics », aurait-il déclaré. Ce dernier, présenté comme le principal suspect dans l’affaire, serait actuellement au Maroc, compliquant toute tentative d’audition à ce stade de la procédure.
Parmi les prestataires mis en cause figure Bassirou Fall, déjà connu des services judiciaires pour son implication dans un autre volet du dossier Force Covid-19. Après avoir été placé sous contrôle judiciaire, puis consigné 11 millions de francs CFA, il est de nouveau en garde à vue dans une affaire distincte portant sur un détournement présumé de 18 millions.
Tous les accusés ont été déférés devant le parquet du pôle financier. Leur sort devrait être fixé le mardi 22 avril, date à laquelle le verdict est attendu.
Le Soleil