Saisissant le lancement du livre de Mme Sokhna Dieng Mbacké, qui a eu lieu ce samedi 6 Juillet 2024 au Musée des Civilisations Noires, le poète et fondateur des Editions La Brousse, a fait une introduction percutante.
En effet, Amadou Lamine Sall, pour ne pas le nommer, a réussi à "capter" d’emblée le public lors de sa prise de parole."Je veux être grave car ce que j'ai à dire est grave et émouvant: nos prisons sont pleines. Elles sont pleines de jeunes, de jeunes qui ont fauté, de jeunes déférés à la hâte, de jeunes trop longtemps restés en prisons, oubliés, sans jugements. On raconte l'histoire de l'un d'eux sorti de prison et, qui une fois dehors, dans la rue, a demandé où il pouvait un télécentre pour appeler un ami. Il ne savait pas depuis bien des années, les télécentres n'existent plus. Pour tout dire. La condition humaine dans nos prisons a été dénoncée partout et toujours. Des jeunes et ils sont très nombreux, ont témoigné, comme prisonniers, combien la foi était leur climatisation dans un enfer terrifiant. Ils ont appris à lire le Coran et à célébrer Dieu en prison. Kara Noreyni y a joué un rôle principal. Son nom est scandé dans les prisons. Ceux qui ont fait la prison et que Dieu a porté aujourd'hui au pouvoir, doivent veiller et en priorité, à désengorger nos prisons. Que les bracelets électroniques soient le plus utilisés pour ceux qui ont des peines légères. Que les commissaires de polices et/ou commandants de brigade de gendarmerie soient vigilants et cléments sans être faibles et que les procureurs veillent avec humanité sans être faibles, à ne pas déférer à longueur de journée, de semaine, de mois, des accusés dont importe de mesurer le degré de la faute et qui ne peuvent avoir accès à aucun avocat car un avocat coûte un mois de repas"
Poursuivant, Amadou Lamine Sall de demander "avec imprudence , mais avec conviction au président Diomaye d'instituer une "Journée du Pardon". Que cette journée soit une journée de communion, d'entente, de raffermissement des liens et des familles, de réconciliation. Une journée de foi et de générosité. Ce pays a trop mal. Il faute le refonder dans le travail et la foi. Que cette journée du pardon soit une journée de grâce, de libération de prisonniers. Que le gouvernement étudie avec les services compétents comment utiliser ses milliers de jeunes prisonniers enfermés dans des conditions qui ne nous honorent pas, à sortir s'occuper, faire du set-setal toute l'année dans Dakar et nos banlieues, nos villes si sales si pourries. Kara Noreyni le fait déjà et depuis des siècles, avec sa jeunesse et ses disciples, en commençant par ces maisons où tous nous habitons ensemble, riches et pauvres, côte à côte, dans le silence éternel de paix: les cimetières"
En effet, Amadou Lamine Sall, pour ne pas le nommer, a réussi à "capter" d’emblée le public lors de sa prise de parole."Je veux être grave car ce que j'ai à dire est grave et émouvant: nos prisons sont pleines. Elles sont pleines de jeunes, de jeunes qui ont fauté, de jeunes déférés à la hâte, de jeunes trop longtemps restés en prisons, oubliés, sans jugements. On raconte l'histoire de l'un d'eux sorti de prison et, qui une fois dehors, dans la rue, a demandé où il pouvait un télécentre pour appeler un ami. Il ne savait pas depuis bien des années, les télécentres n'existent plus. Pour tout dire. La condition humaine dans nos prisons a été dénoncée partout et toujours. Des jeunes et ils sont très nombreux, ont témoigné, comme prisonniers, combien la foi était leur climatisation dans un enfer terrifiant. Ils ont appris à lire le Coran et à célébrer Dieu en prison. Kara Noreyni y a joué un rôle principal. Son nom est scandé dans les prisons. Ceux qui ont fait la prison et que Dieu a porté aujourd'hui au pouvoir, doivent veiller et en priorité, à désengorger nos prisons. Que les bracelets électroniques soient le plus utilisés pour ceux qui ont des peines légères. Que les commissaires de polices et/ou commandants de brigade de gendarmerie soient vigilants et cléments sans être faibles et que les procureurs veillent avec humanité sans être faibles, à ne pas déférer à longueur de journée, de semaine, de mois, des accusés dont importe de mesurer le degré de la faute et qui ne peuvent avoir accès à aucun avocat car un avocat coûte un mois de repas"
Poursuivant, Amadou Lamine Sall de demander "avec imprudence , mais avec conviction au président Diomaye d'instituer une "Journée du Pardon". Que cette journée soit une journée de communion, d'entente, de raffermissement des liens et des familles, de réconciliation. Une journée de foi et de générosité. Ce pays a trop mal. Il faute le refonder dans le travail et la foi. Que cette journée du pardon soit une journée de grâce, de libération de prisonniers. Que le gouvernement étudie avec les services compétents comment utiliser ses milliers de jeunes prisonniers enfermés dans des conditions qui ne nous honorent pas, à sortir s'occuper, faire du set-setal toute l'année dans Dakar et nos banlieues, nos villes si sales si pourries. Kara Noreyni le fait déjà et depuis des siècles, avec sa jeunesse et ses disciples, en commençant par ces maisons où tous nous habitons ensemble, riches et pauvres, côte à côte, dans le silence éternel de paix: les cimetières"