Si le 25 février prochain vous votez Amadou Ba vous choisirez le duplicata, le copier-coller de Macky Sall et auquel cas vous en aurez eu deux pour le prix d’un. En ces temps d’inflation c’est avantageux en apparence, mais en réalité ça ne l’est pas du tout !
L’inflation justement, parlons-en ! Elle peut naître d’un excès de monnaie faisant flamber la demande. Mais s’il n’est pas interdit de gagner de l’argent, du moins doit-on parfois s’interroger sur l’origine de certaines fortunes : comment un homme politique, ayant passé toute sa carrière professionnelle dans la fonction publique sénégalaise a pu amasser un tel patrimoine, au point que certains le disent riche comme Crésus. Je connais plus d’un fonctionnaire, enseignant, magistrat, postier qui rêverait d’une aussi bonne fortune.
Il faudra bien, au cours de la campagne présidentielle qui va s’ouvrir, qu’il nous explique s’il a gagné au loto ou au tiercé, ou alors qu’il nous donne la recette d’une telle réussite financière afin que notre jeunesse découvre à quel point il est aisé de devenir milliardaire dans notre pays ; cela aurait au moins l’avantage de décourager tous les enfants du Sénégal qui partent en mer à la recherche d’un eldorado qui existerait pourtant chez eux.
Cette première exigence de transparence s’impose, ici plus qu’ailleurs, car les électeurs du 25 février 2024 ne doivent pas douter de l’intégrité d’un candidat à la magistrature suprême. Le futur chef d’État sera en effet comptable du trésor public et le Peuple est en droit d’attendre légitimement de lui la plus grande honnêteté, passée et donc à venir. Le Sénégal a vécu de trop nombreux scandales enrichissant quelques privilégiés pour que la continuité soit de mise.
Un deuxième aspect est lié au fait qu’Amadou est la copie conforme, le frère jumeau de Macky Sall : profil de fonctionnaire, technocrate et politique, riche et ancien Premier ministre. On est donc également en droit de s’interroger sur l’opportunité de sa candidature alors qu’un éventuel troisième mandat de ce dernier a été massivement rejeté par les Sénégalaises et les Sénégalais. Comment peut-on imaginer que le peuple se déjugerait à ce point. On est aussi amené à se poser la question suivante : Comment la coalition Benno Bokk Yakar (Bby) a-t-elle pu accepter ce choix sur ce candidat au risque d’entraîner une scission dans le parti et d’apparaître comme une provocation aux yeux de la population ?
Décidemment quand il ne s’agit pas de tripatouillages constitutionnels, Macky Sall ne peut s’empêcher de recourir au tripatouillage partisan au sein même de son parti. Chassez le naturel, il revient au galop !
Une autre question interroge : qui est véritablement Amadou BA ? plusieurs de ses proches ont été des anciens du parti Pastef récemment dissous. Parmi eux, El Hadji Dialigué Ba, actuel conseiller spécial du Premier ministre et Pape Oumar Diallo, réputé être « le cerveau » du Premier ministre, et de nombreux exemples d’individus à l’origine de la création du Pastef, aujourd’hui dans l’entourage d’Amadou Ba, pourraient être cités. Ce dernier cacherait-il donc le profil d’un populiste ? peut-on imaginer les dégâts que pourrait causer à notre cher pays un Crésus populiste ?
Quel micmac, une poule n’y retrouverait pas ses poussins !
Pour conclure j’emprunterai à la mythologie grecque en disant qu’il est urgent de nettoyer les écuries d’Augias, de remettre de l’ordre dans les institutions, de mettre un terme aux petits arrangements entre amis, et d’enrayer définitivement la corruption afin de remettre sur les rails notre pays. Comme disait le laboureur à ses enfants, dans la fable de Jean de La Fontaine : « Travaillez, prenez de la peine, c’est le fond qui manque le moins ».
Oui, en effet, il y aura beaucoup à faire pour redresser la situation du Sénégal. Et le plus tôt sera le mieux.
Ibrahima Thiam
Président du mouvement « Autre Avenir »
L’inflation justement, parlons-en ! Elle peut naître d’un excès de monnaie faisant flamber la demande. Mais s’il n’est pas interdit de gagner de l’argent, du moins doit-on parfois s’interroger sur l’origine de certaines fortunes : comment un homme politique, ayant passé toute sa carrière professionnelle dans la fonction publique sénégalaise a pu amasser un tel patrimoine, au point que certains le disent riche comme Crésus. Je connais plus d’un fonctionnaire, enseignant, magistrat, postier qui rêverait d’une aussi bonne fortune.
Il faudra bien, au cours de la campagne présidentielle qui va s’ouvrir, qu’il nous explique s’il a gagné au loto ou au tiercé, ou alors qu’il nous donne la recette d’une telle réussite financière afin que notre jeunesse découvre à quel point il est aisé de devenir milliardaire dans notre pays ; cela aurait au moins l’avantage de décourager tous les enfants du Sénégal qui partent en mer à la recherche d’un eldorado qui existerait pourtant chez eux.
Cette première exigence de transparence s’impose, ici plus qu’ailleurs, car les électeurs du 25 février 2024 ne doivent pas douter de l’intégrité d’un candidat à la magistrature suprême. Le futur chef d’État sera en effet comptable du trésor public et le Peuple est en droit d’attendre légitimement de lui la plus grande honnêteté, passée et donc à venir. Le Sénégal a vécu de trop nombreux scandales enrichissant quelques privilégiés pour que la continuité soit de mise.
Un deuxième aspect est lié au fait qu’Amadou est la copie conforme, le frère jumeau de Macky Sall : profil de fonctionnaire, technocrate et politique, riche et ancien Premier ministre. On est donc également en droit de s’interroger sur l’opportunité de sa candidature alors qu’un éventuel troisième mandat de ce dernier a été massivement rejeté par les Sénégalaises et les Sénégalais. Comment peut-on imaginer que le peuple se déjugerait à ce point. On est aussi amené à se poser la question suivante : Comment la coalition Benno Bokk Yakar (Bby) a-t-elle pu accepter ce choix sur ce candidat au risque d’entraîner une scission dans le parti et d’apparaître comme une provocation aux yeux de la population ?
Décidemment quand il ne s’agit pas de tripatouillages constitutionnels, Macky Sall ne peut s’empêcher de recourir au tripatouillage partisan au sein même de son parti. Chassez le naturel, il revient au galop !
Une autre question interroge : qui est véritablement Amadou BA ? plusieurs de ses proches ont été des anciens du parti Pastef récemment dissous. Parmi eux, El Hadji Dialigué Ba, actuel conseiller spécial du Premier ministre et Pape Oumar Diallo, réputé être « le cerveau » du Premier ministre, et de nombreux exemples d’individus à l’origine de la création du Pastef, aujourd’hui dans l’entourage d’Amadou Ba, pourraient être cités. Ce dernier cacherait-il donc le profil d’un populiste ? peut-on imaginer les dégâts que pourrait causer à notre cher pays un Crésus populiste ?
Quel micmac, une poule n’y retrouverait pas ses poussins !
Pour conclure j’emprunterai à la mythologie grecque en disant qu’il est urgent de nettoyer les écuries d’Augias, de remettre de l’ordre dans les institutions, de mettre un terme aux petits arrangements entre amis, et d’enrayer définitivement la corruption afin de remettre sur les rails notre pays. Comme disait le laboureur à ses enfants, dans la fable de Jean de La Fontaine : « Travaillez, prenez de la peine, c’est le fond qui manque le moins ».
Oui, en effet, il y aura beaucoup à faire pour redresser la situation du Sénégal. Et le plus tôt sera le mieux.
Ibrahima Thiam
Président du mouvement « Autre Avenir »