Le gouvernement allemand a promis ce dimanche 22 décembre une enquête pour clarifier d'éventuelles erreurs des autorités dans la prévention de l'attaque meurtrière à la voiture-bélier commise ce vendredi sur le marché de Noël de Magdebourg. Quatre femmes âgées de 45 à 75 ans et un garçon de 9 ans ont été tués, selon un bilan encore provisoire.
« Les autorités chargées d'enquêter éclairciront tous les aspects de l'affaire » ce qui inclura « un examen minutieux des indices existants dans le passé et de la manière dont ils ont été suivis », a déclaré la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, au journal dominical Bild am Sonntag.
Signe de la pression sur le gouvernement du chancelier Olaf Scholz, à deux mois d'élections anticipées fin février : Nancy Faeser sera auditionnée dès le 30 décembre sur les dysfonctionnements ayant pu conduire à l'attaque. Elle sera interrogée, ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires, par la commission parlementaire de contrôle et la commission des affaires intérieures du Bundestag, la chambre basse du Parlement, a appris l'AFP de source parlementaire.
Des signalements restés sans réponse
Depuis vendredi soir, les questions fusent sur les motifs qui ont poussé le suspect, un médecin saoudien de 50 ans, à commettre l'attaque qui a tué cinq personnes, en blessant plus de 200 autres, et sur d'éventuels défauts d'alerte malgré les signaux inquiétants que l'assaillant présumé envoyait depuis des années en Allemagne.
D'après le magazine d'investigation Der Spiegel, Berlin a reçu pas moins de trois signalements au sujet de Talew A., des informations livrées par l'Arabie saoudite aux services de sécurité allemands en 2023 et 2024.
Ce sont ses messages postés sur les réseaux sociaux qui ont déclenché ces alertes : il y écrivait que l'Allemagne ne traitait pas bien les réfugiés saoudiens et qu'elle devrait en payer le prix. Ces renseignements sont parvenus jusqu'aux autorités régionales de Saxe-Anhalt où le drame s'est produit, mais, à l'époque, lorsque le suspect a été placé sous surveillance, la police n'a décelé aucune menace concrète.
Haine de l'islam
Depuis mars 2020, ce psychiatre saoudien travaillait auprès des toxicomanes placés en détention, mais il est aussi décrit comme un militant de la cause des femmes saoudiennes, un homme qui avait tourné le dos à l'islam et qui craignait jusqu'à la paranoïa l'islamisation de l'Allemagne. Il aurait ainsi souhaité la mort de l'ancienne chancelière allemandeAngela Merkel au motif qu'elle aurait admis les mauvais réfugiés dans son pays.
Même dans la communauté saoudienne exilée en Allemagne, l'homme effrayait : Mina Ahadi, présidente du Conseil central des anciens musulmans, le décrit comme un « psychopathe ultradroite conspirationniste » haïssant tous ceux qui ne partagent pas sa haine.
La police allemande, après une évaluation « de risque » l'an dernier, avait jugé qu'il ne présentait pas de « danger particulier », rapporte dimanche Die Welt. Présenté à un juge samedi soir, il a été placé en détention provisoire.
« Les autorités chargées d'enquêter éclairciront tous les aspects de l'affaire » ce qui inclura « un examen minutieux des indices existants dans le passé et de la manière dont ils ont été suivis », a déclaré la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, au journal dominical Bild am Sonntag.
Signe de la pression sur le gouvernement du chancelier Olaf Scholz, à deux mois d'élections anticipées fin février : Nancy Faeser sera auditionnée dès le 30 décembre sur les dysfonctionnements ayant pu conduire à l'attaque. Elle sera interrogée, ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires, par la commission parlementaire de contrôle et la commission des affaires intérieures du Bundestag, la chambre basse du Parlement, a appris l'AFP de source parlementaire.
Des signalements restés sans réponse
Depuis vendredi soir, les questions fusent sur les motifs qui ont poussé le suspect, un médecin saoudien de 50 ans, à commettre l'attaque qui a tué cinq personnes, en blessant plus de 200 autres, et sur d'éventuels défauts d'alerte malgré les signaux inquiétants que l'assaillant présumé envoyait depuis des années en Allemagne.
D'après le magazine d'investigation Der Spiegel, Berlin a reçu pas moins de trois signalements au sujet de Talew A., des informations livrées par l'Arabie saoudite aux services de sécurité allemands en 2023 et 2024.
Ce sont ses messages postés sur les réseaux sociaux qui ont déclenché ces alertes : il y écrivait que l'Allemagne ne traitait pas bien les réfugiés saoudiens et qu'elle devrait en payer le prix. Ces renseignements sont parvenus jusqu'aux autorités régionales de Saxe-Anhalt où le drame s'est produit, mais, à l'époque, lorsque le suspect a été placé sous surveillance, la police n'a décelé aucune menace concrète.
Haine de l'islam
Depuis mars 2020, ce psychiatre saoudien travaillait auprès des toxicomanes placés en détention, mais il est aussi décrit comme un militant de la cause des femmes saoudiennes, un homme qui avait tourné le dos à l'islam et qui craignait jusqu'à la paranoïa l'islamisation de l'Allemagne. Il aurait ainsi souhaité la mort de l'ancienne chancelière allemandeAngela Merkel au motif qu'elle aurait admis les mauvais réfugiés dans son pays.
Même dans la communauté saoudienne exilée en Allemagne, l'homme effrayait : Mina Ahadi, présidente du Conseil central des anciens musulmans, le décrit comme un « psychopathe ultradroite conspirationniste » haïssant tous ceux qui ne partagent pas sa haine.
La police allemande, après une évaluation « de risque » l'an dernier, avait jugé qu'il ne présentait pas de « danger particulier », rapporte dimanche Die Welt. Présenté à un juge samedi soir, il a été placé en détention provisoire.