La crise affecte les agences voyagistes : Le temps pour l’Etat de leur porter secours
Situation de crise liée à la pandémie à Covid-19 oblige, le secteur des transports aériens se trouve le plus impacté au Sénégal, avec la fermeture des aéroports. Les agences de voyages vont mal et très mal au Sénégal. Un mal qui tire son origine d’une situation structurelle, mais également conjoncturelle. Voilà un secteur qui n’est toujours pas encadré par l’Etat du Sénégal qui le laisse à sa merci. La crise liée à la pandémie à covid-19 doit pourtant servir de prétexte à l’Etat du Sénégal pour organiser une rencontre avec les véritables acteurs de ce secteur, diagnostiquer le mal et pouvoir trouver les solutions nécessaires.
Alioune SARR est Ministre du Tourisme et des Transports aériens a-t-il délaissé les agences de voyages au profit des hôteliers ?
Dans le cadre de la crise liée à la pandémie à covid-19, l’Etat du Sénégal, à travers le Président de la République Macky Sall a mis en place, le Plan de résilience économique et sociale.
Il faut dire que dans le secteur des Transports aériens et du Tourisme, les dés sont pipés. Les agences voyagistes sont reléguées au second plan, alors que l’hôtellerie se trouve privilégiée. Or au niveau de l’hôtellerie, beaucoup sont des patrons qui ne respectant pas les décisions du Chef de l’Etat Macky Sall, après avoir fait couler leurs structures, du fait de leurs incompétences en matière de gestion, sont aujourd’hui les premiers à tendre les mains pour s’accaparer de l’aide de l’Etat dans ce secteur, alors que des acteurs des transports aériens dont les agences voyagistes souffrent énormément de la situation.
Le président du patronat des agences de voyage du Sénégal (Pavos), M. Palla Mbengue dénonce la mise à la touche de leur organisation dans la gestion des fonds d’un montant de 157 milliards FCFA alloués au secteur du Tourisme dans le cadre de la Force Covid-19.
Faut-il toujours dans le département du Tourisme et des Transports aériens, se soumettre aux seuls désirs des acteurs de l’hôtellerie comme Mamadou Racine Sy, le PDG du King Fahd, qui pourtant n’investit pas plus que les patrons des agences voyagistes aujourd’hui abandonnés à leur sort.
D’où toute l’amertume du Patronat des agences de voyages du Sénégal (PAVOS) dirigé par Palla Mbengue. Le Sénégal annonce sa décision de rouvrir ses frontières aériennes à partir du 15 juillet. Non seulement, ces agences qui ont vu leurs chiffres d’affaires réduits à néant, surtout que le pèlerinage à la Mecque de cette année, est supprimé, ne bénéficient d’aucune aide conséquente de la part de l’Etat, mais vont être les grandes perdantes de la réouverture du trafic aérien. Une concurrence déloyale frappe ce secteur où ce sont les grandes compagnies aériennes internationales, qui bénéficient de la complicité de l’Etat qui s’adressent directement à leurs clients pour vendre eux-mêmes les billets d’avion.
La rédaction de Xibaaru