Pour rappel, la convocation de M. Fall fait suite à un article paru dans les colonnes de l’Observateur, le 08 mai 2015 et signé par Mamadou Seck, grand reporter au quotidien de l’Immeuble Elimane Ndour, intitulé : « schéma des 2100 soldats pour la guerre au Yémen : Deux groupements de combat Alpha et Bravo, deux groupes d’appui et de soutien ».
Dès l’annonce de la nouvelle, les responsables du Groupe Futurs Médias, avec à sa tête, le Directeur général du Groupe Futurs Médias (GFM), Mamoudou Ibra Kane, ont convergé vers la rédaction de l’Observateur pour apporter leur soutien et leur solidarité à l’équipe de M. Alioune Badara Fall.
Le secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khalilou Ndiaye a effectué également le déplacement à la rédaction de l’Observateur pour apporter le soutien du syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal au Directeur de la publication de l’Observateur.
Face aux journalistes de l’Observateur, le Directeur général du Groupe futurs médias a marqué son étonnement face à la tournure prise par cette affaire. Cela d’autant plus que l’article remonte du mois de mai. Mieux après la parution de l’article, la hiérarchie militaire a fait part à la direction de l’Observateur de sa « gêne » et du « désordre » que cet article a créée dans leurs rangs.
Une préoccupation qui avait été bien prise en compte par la direction générale du Groupe et l’affaire avait été classée.
Mais aujourd’hui, au grand étonnement du Directeur de la publication, de nouvelles convocations leur ont été servies. Et cette fois-ci, les pandores exigent des journalistes la révélation des sources de leur information.
Mais ce que les journalistes ont naturellement refusé. Parce qu’en le faisant ils auraient violé les lois qui régissent leur métier.
Leur seul tort c’est d’avoir livré à l’opinion des informations sur la participation des troupes sénégalaises au Yémen. Une question qui continue d’occuper les débats au Sénégal.
En exigeant des journalistes de révéler leurs sources, l’Etat cherche-t-il à intimider la presse. A ne plus parler d’un sujet jugé « sensible »?
Si c’est le cas, c’est peine perdue. Parce que le public a droit à l’information. Surtout quand celle-ci touche à la vie de ses filles et de ses fils, qui s’engagent dans un terrain inconnu et hostile.
gfm
Voici l’article de l’Observateur qui a valu à Alioune Badara Fall son gare à vue à la gendarmerue de Colobane.
SCHEMA DES 2100 SOLDATS POUR LA GUERRE AU YEMEN
Deux groupements de combat Alpha et Bravo, deux groupes d’appui et de soutien
Ce sont des hommes formés pour la guerre que le Sénégal va envoyer en Arabie Saoudite, pour qu’ils ne prennent pas part à la guerre au Yémen. Par conséquent, un schéma a été tracé pour l’envoi de deux groupes de combat (Alpha et Bravo) et deux autres groupes, d’appui et de soutien. Des réservistes et militaires actifs composeront les 2100 soldats.
En attendant la révélation du lieu de regroupement des soldats désignés pour participer à la guerre au Yémen, dont la mission est dénommée «Tempête décisive» contre les rebelles houthis de confession chiite, des sources proches de la grande muette révèlent que le Sénégal va envoyer quatre (4) groupements. Primo, deux groupes de combat nommés Alpha et Bravo. Les mêmes sources de préciser que les deux unités seront composées pour 1/3 de réservistes et pour 2/3 de militaires actifs. Sont appelés réservistes ceux qui sont partis à la retraite il y a moins de 5 ans. Ensuite, il y aura un groupe d’appui et un autre de soutien. Ces deux groupes seront composés de 50% de réservistes et 50% de militaires actifs. Toutefois, les militaires qui ont comme devise : «On nous tue, mais on ne nous déshonore pas», ne s’intéressent pas aux débats autour de leur envoi en Arabie Saoudite, mais plutôt à la qualité des troupes. A preuve, les mêmes sources renseignent que dans les opérations extérieures (Ope), les réservistes sont difficiles à contrôler, «du fait qu’ils n’ont plus rien à perdre». Il s’y ajoute que, confient les mêmes interlocuteurs, «sur le plan physique, ils ne sont plus des meilleurs». Ainsi, des manœuvres sont en train d’être faites pour les «écarter de la mission ou pour réduire sensiblement leur nombre». En effet, le schéma tracé des 2100 soldats révèle que les militaires sénégalais sont partis pour faire la guerre, au sens propre du terme. Et une lecture en filigrane de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, le confirme : «Nous n’allons pas en Arabie Saoudite ou au Yémen pour faire la guerre contre le peuple yéménite. Le contingent sénégalais qui va être envoyé, sur la base de règles d’engagement, de modalités clairement définies et négociées entre les états-majors, sera en terre sainte d’Arabie Saoudite pour protéger ce pays, qui se trouve menacé. Ce que je peux vous dire avec certitude, c’est que nous allons en Arabie Saoudite sur la base de règles définies. La situation peut évoluer et nous apprécierons. Voilà sur quoi nous sommes tombés d’accord avec les autorités militaires compétentes et politiques d’Arabie Saoudite. Et c’est sur cette base-là que nous allons déployer progressivement ce contingent projeté de 2100 hommes. Le Sénégal ne paiera pas un franc pour cet engagement».
Mamadou SECK
Dès l’annonce de la nouvelle, les responsables du Groupe Futurs Médias, avec à sa tête, le Directeur général du Groupe Futurs Médias (GFM), Mamoudou Ibra Kane, ont convergé vers la rédaction de l’Observateur pour apporter leur soutien et leur solidarité à l’équipe de M. Alioune Badara Fall.
Le secrétaire général du Synpics, Ibrahima Khalilou Ndiaye a effectué également le déplacement à la rédaction de l’Observateur pour apporter le soutien du syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal au Directeur de la publication de l’Observateur.
Face aux journalistes de l’Observateur, le Directeur général du Groupe futurs médias a marqué son étonnement face à la tournure prise par cette affaire. Cela d’autant plus que l’article remonte du mois de mai. Mieux après la parution de l’article, la hiérarchie militaire a fait part à la direction de l’Observateur de sa « gêne » et du « désordre » que cet article a créée dans leurs rangs.
Une préoccupation qui avait été bien prise en compte par la direction générale du Groupe et l’affaire avait été classée.
Mais aujourd’hui, au grand étonnement du Directeur de la publication, de nouvelles convocations leur ont été servies. Et cette fois-ci, les pandores exigent des journalistes la révélation des sources de leur information.
Mais ce que les journalistes ont naturellement refusé. Parce qu’en le faisant ils auraient violé les lois qui régissent leur métier.
Leur seul tort c’est d’avoir livré à l’opinion des informations sur la participation des troupes sénégalaises au Yémen. Une question qui continue d’occuper les débats au Sénégal.
En exigeant des journalistes de révéler leurs sources, l’Etat cherche-t-il à intimider la presse. A ne plus parler d’un sujet jugé « sensible »?
Si c’est le cas, c’est peine perdue. Parce que le public a droit à l’information. Surtout quand celle-ci touche à la vie de ses filles et de ses fils, qui s’engagent dans un terrain inconnu et hostile.
gfm
Voici l’article de l’Observateur qui a valu à Alioune Badara Fall son gare à vue à la gendarmerue de Colobane.
SCHEMA DES 2100 SOLDATS POUR LA GUERRE AU YEMEN
Deux groupements de combat Alpha et Bravo, deux groupes d’appui et de soutien
Ce sont des hommes formés pour la guerre que le Sénégal va envoyer en Arabie Saoudite, pour qu’ils ne prennent pas part à la guerre au Yémen. Par conséquent, un schéma a été tracé pour l’envoi de deux groupes de combat (Alpha et Bravo) et deux autres groupes, d’appui et de soutien. Des réservistes et militaires actifs composeront les 2100 soldats.
En attendant la révélation du lieu de regroupement des soldats désignés pour participer à la guerre au Yémen, dont la mission est dénommée «Tempête décisive» contre les rebelles houthis de confession chiite, des sources proches de la grande muette révèlent que le Sénégal va envoyer quatre (4) groupements. Primo, deux groupes de combat nommés Alpha et Bravo. Les mêmes sources de préciser que les deux unités seront composées pour 1/3 de réservistes et pour 2/3 de militaires actifs. Sont appelés réservistes ceux qui sont partis à la retraite il y a moins de 5 ans. Ensuite, il y aura un groupe d’appui et un autre de soutien. Ces deux groupes seront composés de 50% de réservistes et 50% de militaires actifs. Toutefois, les militaires qui ont comme devise : «On nous tue, mais on ne nous déshonore pas», ne s’intéressent pas aux débats autour de leur envoi en Arabie Saoudite, mais plutôt à la qualité des troupes. A preuve, les mêmes sources renseignent que dans les opérations extérieures (Ope), les réservistes sont difficiles à contrôler, «du fait qu’ils n’ont plus rien à perdre». Il s’y ajoute que, confient les mêmes interlocuteurs, «sur le plan physique, ils ne sont plus des meilleurs». Ainsi, des manœuvres sont en train d’être faites pour les «écarter de la mission ou pour réduire sensiblement leur nombre». En effet, le schéma tracé des 2100 soldats révèle que les militaires sénégalais sont partis pour faire la guerre, au sens propre du terme. Et une lecture en filigrane de la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, le confirme : «Nous n’allons pas en Arabie Saoudite ou au Yémen pour faire la guerre contre le peuple yéménite. Le contingent sénégalais qui va être envoyé, sur la base de règles d’engagement, de modalités clairement définies et négociées entre les états-majors, sera en terre sainte d’Arabie Saoudite pour protéger ce pays, qui se trouve menacé. Ce que je peux vous dire avec certitude, c’est que nous allons en Arabie Saoudite sur la base de règles définies. La situation peut évoluer et nous apprécierons. Voilà sur quoi nous sommes tombés d’accord avec les autorités militaires compétentes et politiques d’Arabie Saoudite. Et c’est sur cette base-là que nous allons déployer progressivement ce contingent projeté de 2100 hommes. Le Sénégal ne paiera pas un franc pour cet engagement».
Mamadou SECK